Mohammed Ibrahim Ayoub

dimanche 22 avril 2018
par  Dr Benjelloun
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15 ans
assassiné par les soldats de l’occupation à Gaza le 20 avril 2018.

Avec une fronde en mains fendre le mur
Et sentir couler l’air frais de l’aventure
Boire alors à l’eau du rêve qui torture
De noirs nuages gorgés de colère pure.
Le pollen meurtri au barbelé sature
L’invention des matins de ses brûlures
Le jardin en camisole pour vêture
N’ose plus confier au vent ses blessures
De crainte que l’oiseau sans aile immature
Pour l’envol soude l’orage à sa fêlure.
La saison sonne clair, s’écrit sans rature
Les enfants s’élancent, vives créatures
Pierres en poche, drapeaux en voilure
A l’assaut de l’odieuse fermeture.
Le goût suave des étendues futures
l’âpre présent teint de grenades trop mûres
les cris feutrés de la terre que ceinture
ses geôliers passagers sans envergure
les cent promesses aperçues de l’étroiture
étranglant la révolte compagne sûre,
en un mince filet fuient de l’ébréchure
qu’un claquement soudain fit à l’ossature
d’un enfant de quinze ans de frêle stature.
Couché dans l’herbe, sève offerte en pâture
A un Cyclope rongé de forfaiture.

Badia Benjelloun
21 avril 2018



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