Aujourd’hui était un moment fort de la lutte contre le plan d’Alexandre Bompard (PDG de Carrefour).

En cette après-midi du 04 Juin 2018, alors que le PSE du groupe Carrefour visant à fermer ou à céder 273 magasins de proximité a été officiellement confirmé, mettant ainsi plus de 2 000 personnes au chômage, l’Association Nationale des Communistes a accompagné la C.G.T. lors d’une action de soutien aux employés du magasin Carrefour Contact Le Merlan.

L’A.N.C., force de propositions d’avant-garde, est venue par ailleurs présenter une solution alternative à l’inéluctable perte d’emploi ou dégringolade de droits sociaux des salariés de ces magasins de proximité : la reprise de ces supermarchés par les employés sous forme de SCOP.

La délégation de l’ANC avait pour mission de motiver les travailleurs de ce magasin en clarifiant à ces derniers que subir le dessein machiavélique d’un riche PDG servant d’ultra riches actionnaires aux dépens d’une majorité écrasante d’ouvriers, ne devrait pas être une fatalité.

Toutefois, la tâche n’a pas été chose aisée et nous n’étions pas en reste pour observer un spectacle d’une rare ironie.
Alors que nous pénétrions dans ce Carrefour Contact tout à fait modeste, ne comptant pas plus de 7 salariés pour une surface moyenne de 300 m², nous fûmes accueillis par quelques agents de sécurité.
Nous expliquons donc que nous sommes là pour échanger avec quelques-uns des salariés à propos de la fermeture du magasin ainsi que de la perte de leur emploi.
Un monsieur vêtu différemment des autres nous répond qu’il ne nous laissera pas passer, et nous pose des questions à notre sujet, dignes d’un interrogatoire bien rodé.

Après lui avoir répondu et retourné la question la surprise fut au rendez-vous.
Ce monsieur nous indique qu’il est responsable de la Sécurité du siège social du groupe Carrefour à Massy. Seulement cela !
Que fait donc un haut responsable de Carrefour dans un si petit magasin de proximité au sein des quartiers populaires de Marseille qui, qui plus est n’est pas assez « intéressant » pour se donner la peine de lui trouver un repreneur ?
Pourquoi ne nous laisse-t-on pas communiquer avec les salarié(e)s du magasin ?
Le groupe Carrefour aurait-il peur de ce que nous pourrions découvrir ou faire découvrir à ses futurs ex-employé(e)s ?

Que doit-on conclure sur cette journée ? La C.G.T. soutenue par l’A.N.C. a été présente une nouvelle fois contre la régression sociale, pour défendre les intérêts des travailleurs-ses et proposer des alternatives constructives à leur sort.
Cependant, il semblerait que Carrefour qui se dit avoir bonne conscience, met des moyens démesurés en œuvre pour éviter aux organisations progressistes de faire savoir les intentions plus qu’injustes et malhonnêtes de l’employeur.

L’A.N.C. restera très vigilante aux suites de cette affaire et ne laissera aucun(e) salarié(e) qui le souhaite en marge de nos propositions pour une meilleure société de demain.