Les grands et grandes de ce monde

mardi 14 août 2018
par  Rouge Midi
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En pièce jointe on trouvera le texte du cercle Henri Barbusse qu’il nous semble important de joindre à notre court hommage écrit sous le coup de l’émotion.

La nouvelle est tombée cette nuit. Samir Amin est mort. Je le savais malade mais je n’aurais pas pensé que cela irait si vite. Après Domenico Losurdo le 28 juin dernier et Arsène Tchakarian la semaine passée, cet été n’est pas tendre avec les révolutionnaires. Bien sûr ils étaient tous les 3 âgés mais il n’empêche, ce sont des grands de ce monde qui s’en sont allés, quel que soit leur degré respectif de notoriété. Comme le dit la chanson « On peut vivre sans la gloire qui ne prouve rien ».

Samir n’aura pas des funérailles nationales ni un hommage présidentiel et sans doute que cette pensée l’aurait fait rire. Peu importe. Il était et restera pour toutes celles et ceux qui, de par le monde, espèrent en une planète débarrassée du capitalisme, une référence, un repère, une source de réflexion et d’approfondissement de la pensée.
Samir franco-égyptien né au Caire avait adhéré au PCF dès son arrivée à Paris après la 2e guerre mondiale et l’avait quitté par la suite, non pas qu’il ne soit plus marxiste, bien au contraire, mais il avait rejoint la troupe nombreuse et dispersée des « communistes sans parti » qui estimaient et estiment toujours qu’ils ne peuvent rejoindre un « parti sans boussole communiste ».

Président du forum des alternatives, économiste, écrivain, penseur il était d’une grande simplicité et disponibilité dont toutes celles et tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer peuvent témoigner.

Contrairement à ce qui s’écrit ici ou là il n’était pas altermondialiste (son dernier livre « La souveraineté au service des peuples » en témoigne) mais antimondialiste en internationaliste convaincu qu’il était. Il nous laisse une œuvre théorique immense et dont la pertinence n’est pas prête de se diluer dans le temps.

A Rouge Midi, nous avons, entre autre regret, celui que n’ai pas pu se concrétiser sa venue à Marseille pour laquelle il avait donné son accord, pour une conférence qui aurait été, nous n’en doutons pas une seconde, d’une très grande richesse et aurait fait événement.

Il nous reste à poursuivre son combat contre le capitalisme et son stade suprême, l’impérialisme.

Le 13 août 2018



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