La Belle rouge 2019 : un grand cru…

et les estivales de l’ANC aussi
samedi 3 août 2019
par  Rouge Midi
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Autant le dire tout de suite, le festival 2019 de La Belle Rouge à St Amant Roche Savine et dont nous sommes des fidèles, a été un grand cru.

Comme annoncé, il a été précédé, pour la 2e année consécutive, des estivales de l’ANC grâce à la disponibilité et la bienveillance des membres de la troupe Jolie Môme, attitude dont ils font preuve vis-à-vis de leur public mais aussi de leurs amis dont nous nous honorons de faire partie.

Dire cela ce n’est pas sacrifier à des formules de politesse qu’il est de bon ton de mettre sur un texte public, mais c’est simplement rapporter la vérité des faits.

La Belle Rouge n’est pas un festival ordinaire. Non seulement c’est un festival de luttes et de spectacles réunies, mais aussi un festival d’où se dégage un esprit festif et de combat propre à recharger les batteries abimées par le capitalisme qui nous opprime toute l’année. Autour de la troupe, durant le festival mais aussi bien avant le jour J de l’ouverture (le dernier vendredi de juillet), une nuée de « brigadistes » c’est-à-dire de volontaires militantes et militants venus de la région et de toute la France et dont le nombre grandit au fur et à mesure que l’on s’approche de l’ouverture, contribue à cet état d’esprit en s’activant pour aider à la mise en place des infrastructures nécessaires à la tenue de la fête : le grand chapiteau qui trône au milieu d’un grand pré à un bout du village, le chapiteau Ogrétoilé posé sur une colline qui surplombe St Amant à un autre bout et le chapiteau politique situé à deux pas du collège, cœur du festival. Bien que ce dernier chapiteau soit, comme son nom l’indique plus spécialement (mais pas uniquement) destiné aux débats et conférences, en fait les 3 chapiteaux sont polyvalents. Tour à tour scène de théâtre, lieu de concert et agora populaire.

Car c’est cela La Belle Rouge, 3 jours de fête, de musique et de politique au sens noble du terme. A ces chapiteaux s’ajoutent les autres lieux à aménager et décorer et que le festival mobilise au gré des spectacles et projections qui s’annoncent chaque année : stands d’organisations et d’associations diverses, salle culturelle, place de l’église, couloirs de l’hôtel de ville et bien sûr le collège dont les salles servent de QG à la troupe et aux brigadistes et dont la cour est tour à tour lieu de restauration, de bals et de concerts.
Il faut songer aussi aux banderoles à accrocher, elles évoluent selon les luttes du moment et la Palestine est toujours présente. Cette année un gigantesque gilet jaune, une banderole pour Adama et un immense panneau Où est Steve ? ornaient le festival. Il y a aussi les deux campings gratuits à installer, la sonorisation à monter et démonter au fur et à mesure du déroulement des 3 jours, les décors des spectacles…etc. Bref le travail ne manque pas. Mais il se fait dans une ambiance fraternelle à laquelle chacune et chacun sont très rapidement intégrés.

En ce qui nous concerne, les premiers participants aux estivales arrivent le mercredi soir et nous mangeons avec celles et ceux qui sont présents, brigadistes et artistes, dans le réfectoire du collège. Ici pas de homard mais de la nourriture simple et saine cuisinée par l’équipe de restauration et une fois fini, chacune et chacun se lève pour débarrasser et prélaver son couvert. Le lendemain, lors du point quotidien qui se tient sur les marches du bâtiment, comme tous les nouveaux arrivants, nous sommes présentés à tout le monde et nous expliquons notre présence, la tenue de nos débats et nous nous inscrivons pour la part de tâches que nous pouvons accomplir dans les temps de libres que nous laisserons nos estivales.

Le jeudi matin, ce n’était pas prévu, mais Francky (on a oublié son nom), le directeur opérationnel de CARREFOUR Sud Est a prévu de venir au magasin de Givors à 1h 30 de route de là : franchement nous ne résistons pas au plaisir d’aller l’accueillir avec nos camarades de la CGT des CARREFOUR Marseille et Givors réunis. On ne sait pas s’il a été touché par l’attention puisqu’il n’a pas pu nous recevoir (une urgence sans doute !!) mais ce qui est sûr c’est qu’à voir ses visages éclairés, ses grands sourires et ses encouragements, on sait que la clientèle a bien apprécié nos chansons et nos slogans chantés et criés à tue-tête dans les rayons du magasin… « Même si Carrefour ne veut pas nous on est là ! Bompard rends les milliards, une seule solution nationalisation… ».

Après cette joyeuse mise en condition nous voilà de retour à St Amant Roche Savine pour le début des estivales.

Le débat du jeudi porte sur l’impérialisme d’aujourd’hui. L’intervention riche et instructive de Francis ARZALIER (voir document joint) suscite une large discussion qui déborde bien au-delà de l’heure de fin prévue.

Le lendemain, il en est de même pour les trois interventions de Pierre LENORMAND, Guillaume SUING et Bruno DRWESKI qui, chacun dans leur spécialité, éclairent le débat sur écologie et capitalisme.
L’après-midi il en sera de même avec le sujet Union de la gauche ou soulèvement populaire. (en document joint également). Débat où gilets jaunes et salariés de boites en lutte insisteront sur la convergence des luttes et le lien entre politique et mouvement social

Dès lors le soir les participant-e-s aux estivales peuvent rejoindre le festival de La Belle Rouge où les débats se poursuivront à diverses occasions avec nombre de festivaliers. Témoins de la vitalité de ces échanges, le nombre de brochures vendues sur le stand et les 5 adhésions enregistrées.

Autre stand remarqué, celui des SCOP-TI pour qui La Belle Rouge est devenu un rendez-vous incontournable de l’été.

Cette année la pluie et même les orages ont été omniprésents le vendredi soir et une bonne partie de la journée du samedi. Cela n’a pas empêché le festival de se tenir parfois sous des capes vendues 1€ par des brigadistes prévoyants…

Invitée d’honneur de ce festival, la Corée dont les camarades du PDP tenaient leur stand en commun avec celui de l’ANC (ce que l’on renouvellera à la fête de l’Huma).
Juste retour des choses après le MIF (May International Festival) qui s’est tenu autour du 1er mai à Séoul et auquel Jolie Môme était invitée.

Quand Jolie Môme fait quelque chose elle ne le fait pas à moitié : banderoles en coréen, journal du festival expliquant l’histoire de la Corée et comment les anti-impérialistes luttent là-bas contre l’occupation américaine et pour la réunification et même chorégraphie sur un air coréen, mêlant des enfants de Corée, de St Denis siège de la compagnie et de St Amant, spectacle joué à l’ouverture du concert « A contre-courant » donné le dimanche dans la cour du collège sous un soleil enfin radieux.

Si pour les membres de l’ANC la pièce Louise Michel semble tenir le haut du pavé, impossible ici de faire une critique ni même de citer tous les spectacles, films, débats qui se sont tenus ces 3 jours. Vous pouvez vous avoir une idée plus précise en allant sur le site du festival, mais le mieux, vraiment le mieux, c’est de venir l’an prochain et vous comprendrez




Documents joints

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