Locaux syndicaux : le deux poids deux mesures !

mardi 21 janvier 2020
par  Charles Hoareau
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La presse a abondamment relayé la visite impromptue de salariés grévistes depuis 42 jours, au siège de la CFDT. Les termes de « violence », « d’agression intolérable », « d’attaque inadmissible contre les institutions et la démocratie » ont été employés contre des gens qui n’ont fait que chanter sans rien casser à l’intérieur du siège de la centrale. La CGT (qui ?) a même cru nécessaire de diffuser un communiqué expliquant qu’elle « ne cautionnait pas » l’action des grévistes sur laquelle j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer.

Hier la CGT énergie coupe le courant à la CFDT et de nouveau l’événement est abondamment commenté et condamné par les défenseurs zélés de notre « démocratie exemplaire ». Une fois de plus dans un communiqué intitulé « nouvelle intrusion au siège de la CFDT » (sic !) la CGT affirme qu’elle « ne cautionne pas » l’action de « quelques syndicats de la CGT énergie » (resic !)

Jusqu’à Fabien Roussel qui déclare « qu’il ne partage pas les actions de la CGT énergie » sans faire un parallèle dans cet entretien, avec les violences que subissent les salariés ni même au minimum parler de l’agression réellement violente celle-là qu’a subie l’UL CGT de Port de Bouc où des vitres ont été brisées…

Evidemment, sur cet acte « ignoble » comme le dit à juste titre la CGT de Port de Bouc, pas un mot dans les médias ni de réprobation chez les défenseurs de tous poils de la « démocratie » ni même un communiqué sur le site national de la CGT…ne serait-ce que pour annoncer la manifestation de ce jeudi 23 janvier à 10h 30 à la Bourse du Travail de Port de Bouc.

Vous avez dit deux poids deux mesures ?


L’ANC a écrit à l’UL CGT de Port de Bouc et appelle évidemment à la participation à cette manifestation.
En médaillon photo publiée par l’UL CGT de Port de Bouc dans la déclaration d’appel à la manif du 23 janvier



Commentaires

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mercredi 22 janvier 2020 à 21h29 - par  Méc-créant

Je m’interroge plus largement et sans doute plus gravement. Quand on mutile ou tue des manifestants, qu’on condamne pour délit d’opinion, que des policiers-nervis-miliciens, des magistrats, des hauts fonctionnaires nourris de lois et règlements d’exception, appliquent toute honte (?...) bue les méthodes du régime de Vichy...est-ce que des dirigeants syndicaux peuvent accepter de « se concerter » avec ce pouvoir sans avoir mis comme conditions premières la fin de toute répression, contre syndiqués, grévistes et manifestants, et le retour du respect des lois républicaines ? J’avais désigné (sur le blog : « Sors d’ici Jean Moulin ») la bande au pouvoir comme étant les « nouveaux collabos » de la nouvelle « souveraineté européenne ». Il devait me rester quelques débris d’optimisme. Pour ceux qui n’auraient pas perçu le fond du problème, la remise à l’Allemagne d’un « zone transfrontalière » pourrait permettre de l’entrevoir : pour imposer durablement l’immondialisation financière l’oligarchie vise à briser nations, peuples et territoires, et toute souveraineté populaire, toute démocratie réelle. Aussi, c’est bien de véritable Résistance qu’il est aujourd’hui question. Jusqu’à devoir constituer un nouveau CNR pour un programme actualisé et plus radical qui ne pourrait éluder l’étude des fondements du système économique ? Peut-être bien...
Méc-créant.
(Blog ; « Immondialisation : peuples en solde ! »)

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