CLARATION ANC COMMERCE

Le temps des travailleurs est venu !
mercredi 15 avril 2020
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Nous vivons ces temps-ci des évènements sans précédent au niveau politique, économique et social, du fait de la crise sanitaire mondiale provoquée par l’épidémie de coronavirus responsable du Covid-19 qui met en lumière l’irresponsabilité des gouvernements qui ont cassé les systèmes de santé dans les pays capitalistes et en particulier en France.
Elle met en évidence aussi les différences de répercussion pour la population selon qu’elle est protégée socialement et au plan sanitaire. De ce point de vue la population française paie au prix fort les suppressions de 70000 lits en 15 ans, la casse continue de la sécurité sociale et la privatisation des services de santé dans leur ensemble.
À l’échelle international, l’impact économique est sans équivoque.
Nous assistons à un effondrement historique de l’économie qui met en exergue les contradictions et les limites du mode de gestion capitaliste. Le libéralisme qui est induit est éminemment inefficace et incohérent face à cette situation où l’on se rend bien compte que les fondamentaux sont les réponses aux besoins essentiels de la population avant les problématiques d’augmentation du profit et l’économie de marché.

L’enjeu est bel est bien d’ordre social et sociétal.
Qu’est ce qui est nécessaire à notre survie ? Qu’est ce qui ne l’est pas ? Qu’est ce qui est vital pour la vie en société ? Qu’est ce qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qui est prioritaire pour bien vivre ensemble ?
Parmi les réponses à ces interrogations, se pose la question de l’alimentation, de sa production, de son transport et de sa distribution.
Nous n’apprenons rien à personne si l’on affirme que c’est une priorité absolue et première pour un peuple que de se nourrir.
D’ailleurs, le gouvernement affirme dans ces récentes annonces que le secteur de l’alimentaire est d’utilité publique, comme l’est celui de la santé en cette période d’urgence sanitaire. Et il n’est pas le seul. Alexandre BOMPARD, PDG du groupe Carrefour, persiste et signe dans une lettre écrite aux salariés du groupe, que les équipes sont « le service public de l’alimentation ».

Et nous leur donnons raison … ! Enfin, plus exactement, ILS NOUS DONNENT RAISON. Nous, qui étions parmi les premiers à réclamer la nationalisation de notre secteur professionnel, et par cela, nous voulions dire la réappropriation sociale par les travailleurs, par les consommateurs usagers, par les producteurs et fournisseurs, en bref, par le peuple.
Et pour cause, qui mieux que ces protagonistes, qui sont en première ligne sur le terrain face au virus à prendre des risques pour nourrir la population, peut décider de quelle orientation prendre pour cette entreprise ? - Et, parler de risques n’est qu’un euphémisme alors que l’on déplore malheureusement à ce jour une dizaine de décès dus au Covid-19 dans ce secteur. - Qui mieux qu’eux pour organiser leur travail pour servir la population ? Qui mieux qu’eux pour mettre leurs connaissances et leurs métiers à disposition du grand nombre ?
Quoi de mieux que leur intelligence collective, pour faire fonctionner cette machinerie de bout en bout, de la fabrication/ production, à l’acheminement et à la transformation et à la distribution ?
Enfin, qui mieux que ces hommes et ses femmes, souvent de l’ombre, pour nous dire quoi et comment consommer, que produire et comment, quoi vendre et à quel prix, tout cela dans le respect de la santé de tous et bien évidemment de l’environnement et en tenant compte des paramètres naturels et des besoins et non de rentabilité.
L’heure n’est plus au débat, mais à l’action.
C’est tous ensemble que nous pouvons faire en sorte que les choses changent, et nous voyons bien avec l’actualité que nous nous accordons tous pour dire que c’est en étant unis et solidaires que nous serons gagnants.
Nos arguments et notre philosophie n’ont plus à faire leurs preuves car ce sont les évènements qui nous démontrent leur valeur et leur véracité.

À nous, acteurs des différents maillons de la grande distribution, de saisir l’occasion de prendre notre destin et nos vies en main, dans l’intérêt de tous. C’est à ceux qui créent les richesses et qui connaissent la valeur du travail que reviennent le pouvoir et toutes les responsabilités que cela implique, et non à quelques actionnaires totalement hors des réalités du terrain et retranchés sur leur intérêt personnel et leurs profits.

Le temps des travailleurs est venu !
Nationalisation de la Grande Distribution.



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