Y a t il une rebelle dans l’avion ?

jeudi 8 mars 2007
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Khadidja est assignée en justice pour s’être opposée à l’expulsion d’un sans papiers. Entretien avec une rebelle pas tout à fait ordinaire...

1) Khadija alors que s’est il passé dans cet avion ? Pourquoi tu as réagi comme cela ?

Khadija : Eh bien, le 29 novembre dernier, je partais pour Bamako, pour un voyage très important pour moi. En effet, je n’avais pas vu mon père depuis 17 années.

A l’enregistrement, des militants de Sud Etudiant distribuaient un tract indiquant l’expulsion imminente via notre avion d’un étudiant, Daïm Sidibé, qui s’était vu refuser le renouvellement de sa carte étudiant par la préfecture. De graves problèmes de santé l’avaient empêché de suivre l’année précédente dans de bonnes conditions ; malgré une réinscription universitaire, le titre de séjour lui a été refusé. Ayant moi même à l’université côtoyé des étudiants étrangers en proie à des difficultés administratives en tous genres (délivrance du titre de séjour 1 mois avant son expiration, réticence des employeurs à embaucher quelqu’un dont le titre de séjour mentionne « n’autorise pas à travailler », parcours du combattant pour l’accession au logement etc...), j’ai été touchée et même surprise d’apprendre que l’on pouvait expulser des étudiants.

Je prends des tracts, décidée à tenter la chance, et au moins à signifier aux présents que cette situation est injuste, que les expulsions le sont aussi. Je discute avec des passagers dans la salle d’embarquement et dans le bus qui mène à l’avion. Certains se disent solidaires, d’autres non mais beaucoup sont indignés.

A peine arrivée dans l’avion je demande à parler au commandant de bord pour lui exprimer mon refus de voyager avec un expulsé. On m’explique que le commandant est occupé mais que la « bonne nouvelle » c’est que l’étudiant Daïm Sidibé n’est pas à bord, qu’initialement 3 expulsés étaient prévus mais que finalement il n’y en a qu’un et qui n’est pas Daïm Sidibé. Qu’à cela ne tienne, je suis contre toutes les expulsions ! J’insiste pour parler au commandant, seul décisionnaire à bord et à même de débarquer un sans-papiers de son avion. Dans l’avion régnait déjà une certaine fébrilité, les gens déjà à bord ayant assisté à la montée du sans-papier et de son escorte [1].

Je vais m’asseoir mais ne renonce pas et ne cesse pas de réitérer mes demandes au point que je finis par agacer stewards et hôtesses. Le commandant ne se présentant toujours pas, je fais une annonce aux passagers de l’avion expliquant que malgré le fait que le jeune homme ne soit pas celui initialement prévu, et vu le stade avancé, me semblait-il, des préparatifs du décollage, on pouvait encore manifester sa solidarité en ne mettant pas sa ceinture. Ce que beaucoup font.

Une hôtesse va se plaindre à l’escorte de la présence d’une « agitatrice à bord » (moi ?!). L’agent en tenue me demande ce qui se passe. Je lui explique que je suis contre le fait de voyager avec un expulsé à bord. Il me rétorque que
1-ce n’est pas l’étudiant initialement prévu,
2-qu’il n’est pas menotté,
3-que c’est quelqu’un en transit depuis Marseille (un touriste ?!)
4-qu’il est là de son plein gré
5- que c’est peut-être un repris de justice.
Et moi de répondre
1-peu importe je suis contre toutes les expulsions (la double peine a été supprimée par Sarkozy lui-même, que je sache !)
2-c’est une bonne chose,
3-4- et 5- permettez que j’aille vérifier ça moi même auprès de lui !

Je vais lui demander et il me répond :
1- qu’il s’appelle Issa Kanté,
2- qu’il est là pour refus de renouvellement de son titre de séjour,
3- qu’il ne sort aucunement de prison et qu’il n’ a jamais été condamné pour quoi que ce soit
4- que non, il n’est pas là de son plein gré ("pourquoi aurais-je -eu besoin d’une escorte de 4 policiers si j’avais été là de mon plein gré ?", me confirmera, plus tard, Issa)
5- et qu’il est disposé à soutenir la mobilisation qui se dresse pour lui si ça lui permet de rester en France...

Sur ce, le commandant de bord arrive, déjà furieux contre moi, m’accusant d’entraver la bonne marche du décollage en restant debout et en ne mettant pas ma ceinture. Je lui explique que je l’attends depuis un moment et que nombre de passagers, dont moi ne souhaitons pas voyager avec un expulsé et qu’il faut donc qu’il soit débarqué. Refus net du commandant et reprise en choeur de notre revendication par les passagers. Le commandant peine à obtenir du calme et s’en prend finalement à moi, me fait la morale à base de remarques condescendantes, paternalistes et culpabilisatrices ("mademoiselle", "votre petite crise", "personnel stressé", "accident par votre faute") et indique aux renforts de police arrivés entre temps que c’est moi qui serais débarquée. De nouveau, tollé de la part des passagers choqués à l’idée que je puisse être jetée à bas de l’avion ("si elle descend, nous descendons tous"). Je résiste, nous résistons : c’est l’expulsé qui doit être débarqué mais pas moi !

L’escorte policière me fait alors remarquer que cette mobilisation ne rend pas service au sans-papiers : il risque 3 mois de prison s’il descend de l’avion.

Faute d’informations probantes sur cette menace, le commandant de bord ayant tenté de m’arracher des mains mon portable, je demande au jeune homme s’il est prêt à risquer la prison. Le jeune homme choisit de rentrer sur Bamako, n’ayant aucunement envie d’aller en prison.
Les renforts de police (6 ou 8) prennent mon identité, me remettent une couche de morale et l’avion repart avec l’expulsé, les autres passagers et moi, le commandant ayant renoncé à me débarquer devant le tonitruant soutien.

Ainsi j’ai pu voir le Mali, j’ai appris beaucoup et obtenu la confirmation de ce que je savais déjà aussi. Au Sahel la précarité alimentaire (due à la sécheresse), la difficulté de l’accès à l’eau potable, la situation sanitaire (pas de médecin à la ronde), le manque de routes, l’indigence des moyens scolaires et le minimalisme des aides de l’Etat sont tels qu’il est, dans certaines régions, et ce en dépit du courage et de la motivation des habitants, difficile d’envisager l’émigration autrement que comme une nécessité vitale. Et pourtant, les Maliens n’ont pas déserté en masse le Mali.

2) Qu’est ce que tu réponds à celles et ceux qui disent la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ?

Khadija : De but en blanc, j’ai envie de répondre que la France par contre est tout à fait prête à accueillir toutes les richesses des pays dont elle refuse aujourd’hui les populations.

La France a pillé toutes ses anciennes colonies et continue de le faire. Par exemple, la France au Gabon, « le dernier département de France » comme aiment à l’appeler certains, engraisse la dictature qui se fout du peuple. Ce pays ne sera-t-il pas lâchement abandonné comme une amante devenue peu séduisante dés que le pétrole se tarira ou que la France aura choisi d’user d’autres sources d’énergie ? Il en est de même pour le Niger, dont la France exploite les mines d’uranium pour se vanter ensuite de son indépendance énergétique nucléaire. Les populations de ces pays ne voient jamais la rémunération de l’exploitation de leurs sols par des compagnies occidentales et dont les redevances servent à payer la dette qui les écrase, et les miettes, à engraisser leurs politiciens véreux garants des intérêts de la Françafrique.

La France a aussi pillé les colonies de ses bras pour sa prospérité et sa grandeur à elle. Les grands chantiers de France et Navarre n’ont pu se réaliser sans la contribution en travail et sueur des immigrés recrutés en masse, parfois sur le champ dans leurs villages.
Et une journée de travail sans immigrés, à l’image de la journée sans latinos aux Etats-Unis montrerait à quel point les immigrés participent toujours de notre économie !

De plus la France ne catalyse pas tous les fantasmes des « miséreux » du monde.

Certes, la France a enregistré, l’an passé, le plus fort taux de demandes de cartes de réfugiés en Europe, mais je rappelle que la France a longtemps communiqué sur le fait qu’elle est la patrie des Droits de l’Homme et qu’elle voudrait voir rayonner la Francophonie.

Ensuite, les migrations économiques se font avant tout dans les pays limitrophes. Ainsi, les Maliens, avant de choisir la France, optent plutôt pour la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon etc. comme le faisaient les Belges, Espagnols, Portugais et Italiens vers la France en leur temps.

Puis il y a ceux qui souhaitent instaurer une politique d’immigration choisie, favorisant l’entrée des diplômés, des « cerveaux ». Or les candidats à l’immigration pour la France, sont, plus qu’on ne le pense, issus de couches de populations déjà instruites dans leur pays d’origine, voire très diplômées. Ils laissent derrière eux des populations, elles, réellement dans la misère, qui comptent souvent sur eux pour les soutenir. Une fois arrivés en France, ils peinent à trouver des jobs en rapport avec leurs compétences, leurs diplômes étant rarement reconnus ici. On retrouve ainsi des ingénieurs recyclés en chefs de rayon de la grande distribution. Les médecins trouvent du boulot, certes, mais à quel prix ? Pas à celui des médecins français, on le sait tous. Et je ne parle même pas de ceux qui viennent étudier ici, et qui finalement formés comme il se doit dans nos universités ne sont même pas assez intéressants au regard des préfectures.

Cette hypocrisie est insupportable.

La France a aussi besoin, quoi qu’en disent certains, de main d’Å“uvre peu qualifiée, acceptant des travaux durs et pénibles qui nous ont fait fuir depuis longtemps, et d’une main-d’Å“uvre susceptible d’être le jeu de la flexibilité chérie par les libéraux du pays. Les sans-papiers travaillent au noir, ce qui permet de les asservir, et de faire peser vers le bas les salaires de tous. Mais à côté de ça, des entreprises s’engagent aussi à les embaucher, leur fournissant des promesses d’embauche qui ne suffisent même plus à permettre leur régularisation. Par exemple, il existe une réelle demande de la part des employeurs, notamment ceux du BTP qui affirment un vrai besoin de main d’Å“uvre étrangère, faute de réussir à attirer sur place grâce à des salaires dignes de ce nom, ou des conditions de travail décentes.

Et je ne parle même pas du besoin d’immigrés, pour assurer le renouvellement démographique, mais aussi cotiser pour nos retraites, car oui quand ils sont régularisés, ils cotisent pour tous.

A ceux qui me disent que l’immigration a un coût, je leur répondrais donc que les Etats-Unis, l’UE la France sont au contraire parfaitement conscients de l’impact positif de la présence immigrée : « ils ont affirmé que la migration contribue à la croissance globale, à une productivité accrue et à un taux plus élevé de l’emploi - au bénéfice de tous »  [2]. Comme je viens de le dire, les immigrés dans leur ensemble sont des gens qui travaillent comme les autres, qui cotisent comme les autres (quand ils ne sont pas au noir) et qui payent des impôts comme les autres (parmi lesquels de nombreux sans-papiers !).

Une étude de la CIA aux Etats-Unis évalue l’utilisation des soins de santé par les immigrés à 8 % alors qu’ils constituent 10,4 % de la population [3]. Idem en Espagne, où le coût de l’immigration sur les dépenses globales de l’Etat ne dépasse pas les 6% alors que la population étrangère atteint 9%. Mieux encore, les cotisations des immigrés engrangées par l’Etat espagnol contribuent pour beaucoup à l’excédent du budget de l’Etat notamment dans « le domaine des retraites auquel ils contribuent à hauteur de 7,4% du total des cotisations alors qu’ils n’en perçoivent que 0,5% » [4].

A quand des études similaires en France ? [5]

Mais surtout, en France, ce sont 5,7 millions [6] d’étrangers qui consomment, TVA incluse !

De plus, ceux qui sont en situation irrégulière n’ont accès à aucune prestation sociale si ce n’est l’accès aux soins de santé, un des droits humains fondamentaux. Et pour ceux qui sont en situation régulière, le gouvernement s’évertue tellement à leur rendre l’accès aux prestations sociales difficile qu’on se trouve déjà en situation de « préférence nationale » si chère à Le Pen ; par exemple, le gouvernement a en 2002 fait passer le droit de prétendre au RMI de 3 à 5 ans de présence légale en France, et si insidieusement, que même certains agents de la CAF ne le savent pas encore [7]. Face à des lois déjà iniques (loi CESEDA, circulaire n°06658 du 13 juin 2006 menant droit aux rafles d’enfants etc.), ils verrouillent tout grâce à des procédés parfois retors.

Dans ce système, donc, la présence étrangère est nécessaire à l’économie du Nord comme à celle du Sud. Mais encore, même si le « co-développement » devient la règle ou mieux les rapports Nord-Sud plus équitables la présence étrangère en France restera de toute façon indispensable : les immigrés sur le sol français sont acteurs de développement de leur pays d’origine. Ils y envoient des devises en nombre qui sont parfois même la première source d’investissements étrangers, mais ils y transfèrent aussi progrès techniques et sanitaires (financement de dispensaires et rémunération du personnel soignant, construction de puits...), informations et compétences (diffusion de l’intérêt des équipements solaires), influant parfois positivement sur les mentalités sur place (amélioration de la condition des femmes par exemple) et cela est irremplaçable.

Sans parler des autres motivations aux migrations : certains fuient l’oppression, la guerre, la torture, d’autres viennent se soigner victimes de l’inexistence de structures sanitaires chez eux ou de l’impossibilité d’accéder aux médicaments, certains viennent rejoindre leurs parents, enfants ou conjoints.

Et je le rappelle la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 fonde tous ces droits :

- L’article 13 énonce le droit naturel de pouvoir circuler librement :
« 1) Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
2) Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
- L’article 14 assoit le droit d’asile,
- L’article 22, l’effort national et la coopération internationale dans la satisfaction des besoins économiques, sociaux et culturels indispensables à la dignité de toute personne,
- L’article 25 assure le droit à « un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires [...] »

Etc...

Alors pourquoi chacun d’entre nous devrait renoncer au droit de vivre, manger, boire, se soigner, tomber amoureux ou tenter l’aventure ailleurs que dans son pays natal alors que les marchandises, les capitaux et les hommes d’affaires n’ont plus de frontières ?
Et c’est ce que je défendais dans cet avion, ni plus ni moins

3) Des revendications ?

Khadija : Oui évidentes :
Régularisation des sans-papiers, au pire au cas par cas, globale sera plus juste et suppression des APRF. [8] Le fait de régulariser en nombre les sans-papiers ne provoque pas forcément cet « appel d’air » tant redouté. L’Italie qui a régularisé presque 650 000 sans-papiers en 2003, a vu ses entrées illégales diminuer de près de 40% l’année suivante [9].
Abolition des dispositifs répressifs à l’encontre de ceux qui s’expriment ou sont solidaires. Se mobiliser, faire pression sur nos législateurs de loi est le seul moyen de faire reculer la fascisation du pays.
_Pour un « co-développement » débarrassé de ses parasites (intermédiaires) et de ses réflexes post-colonialistes (« nous qui donnons et professons, eux qui reçoivent ! ») ou plutôt pour l’établissement de rapports Nord-Sud équitables.
Et la mobilisation et la pression fonctionnent : la double peine n’a pas été abolie du simple fait de la « compassion » sarkozienne mais parce qu’il y a eu bel et bien bagarre.

4) Que sont devenus les sans-papiers ?

Khadija : Daïm Sidibé n’a pu être expulsé lors de ce vol, malgré les tentatives de le faire partir sans laisser-passer du consulat du Mali. Il a finalement été expulsé le lendemain.

Issa Kanté qui a été expulsé lors de ce vol, cherche du travail entre le Mali et le Sénégal (il est électricien en bâtiment) mais son dossier est à l’étude par un avocat, car il semblerait que le refus du renouvellement de son titre de séjour ne soit pas très bien motivé.
_Leur retour est également une revendication.

5) Où en est le mouvement de soutien, comment tu vois la suite ?

Khadija : Nous avons déjà recueilli plus de 6500 signatures papier et en ligne. Je suis épatée de voir le cheminement de la pétition à travers toute la France et l’implication des gens qui vous ramènent personnellement les pétitions qu’ils ont fait signer.

Puis les messages sur le forum sont d’une grande qualité humaine et argumentative. Certains sont une source de réflexion et permettront certainement d’étayer ma défense le 30 mars.

Certains avaient proposé spontanément une aide financière (je pense à François qui donnait 50 ââ€Å¡¬ malgré ses modestes revenus) : une souscription vient d’être lancée sur le site apeis.org sur lequel on trouve toutes les coordonnées bancaires.

Par ailleurs, un comité de soutien est créé et doit nous permettre de relayer la pétition dans les milieux décisionnaires et intellectuels.

Mais les signatures doivent continuer d’affluer sur le site car c’est selon moi meilleur moyen de prouver que cette injustice est perçue comme telle par toutes sortes de gens.

A suivre aussi la mobilisation le 30 mars devant le Tribunal de Bobigny (date sous réserve de modification et horaire à préciser. Voir le site apeis.org).

A soutenir aussi d’autres victimes de la répression policière :

Naïma, syndicaliste étudiante exclue de son université (Paris X Nanterre) pendant 2 ans par un ersatz de tribunal universitaire et pour des motifs fallacieux. http://www.agen-nanterre.net ,

Florimond et Myriam [10] bientôt jugés à Marseille pour s’être eux aussi opposés à l’expulsion d’un père de famille sans-papiers.

Puis le cas d’A. D’Arcangeli, de G. Maj et G. Czeppe, membres du (Nouveau) Parti Communiste Italien menacés d’extradition vers l’Italie pour rien !!! http://cap-npci.awardspace.com

Si vous ne l’avez déjà fait vous pouvez signer la pétition de soutien à Khadidja


[13 policiers en civil et 1 policier en uniforme de la Police Aérienne et des Frontières

[2source : UNFPA, Le Fonds des nations Unies pour la Population, 2006

[3source : UNFPA, 2006

[4source : « Une régularisation globale et immédiate de tous les Sans Papiers est juste et nécessaire », Contre une Immigration Jetable, 2007

[5Sur l’argumentaire développé par Khadija on lira aussi l’article Pourquoi des sans papiers ?

[6source : recensement 1999, INSEE 2007

[7Articles L262-9 et L262-9.1 du code de l’action sociale et des familles

[8Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière

[9Source : Le Monde, Jean-Jacques Bozonnet, 3 février 2004

[10nous reviendrons sur ces deux affaires prochainement dans Rouge midi



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