Les combattants de l’utopie

vendredi 23 mars 2007
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Des yeux, un corps, une langue
Des mots, un souffle, un geste
Des rêves, un rythme, une couleur
Des luttes, une histoire, un chemin
Des poètes pour tenir debout
Des poèmes pour se mettre à marcher
Des yeux, des mots, des rêves, des luttes, des poètes, des poèmes
Pour ne pas renoncer, pour ne pas plier
Pour ne pas mourir aujourd’hui.

Avec Eugène Durif, j’ai envie de croire que
« le sang ne tachera plus la Place de Grève si nous le voulons. Si nous le voulons, les vivants n’auront pas éternellement des comptes à rendre à ceux qui ne font jamais qu’étouffer, nier, raturer, anéantir, détruire ce qui surgit dans la crainte et le bonheur. Si nous le voulons, les vivants n’auront pas toujours la tête maintenue sous l’eau par les tortionnaires de l’obscur et en fond des chansons à boire comme unique refrain...
Et nous, signes, chargés de trop de signes, notre parole ne sera pas éternellement cette profération à blanc à laquelle vient, seul, répondre un écho ricanant. »

Avec Jean-Louis Hourdin et tous les intermittents qui résistent, je veux promettre que
« Nous serons une bande de hurleurs de carrefour
des fous du verbe
des malades du partage
des amoureux du dissensus
des pourfendeurs du consensus
des passionnés du poétique
des soldats de l’humain
des combattants de l’utopie. »

Parfois l’Utopie prend des airs de chanson. L’Utopie, c’est
le duo génial et amical de Marc Perronne et Bernard Lubat que j’ai eu le plaisir d’écouter récemment.

Mais, chut, ne le dites pas trop fort car, en ces temps de tiédeur et de moiteur, enflammer une salle avec quelques notes d’accordéon diatonique et la faire chanter avec une ritournelle sur des vers de Robert Desnos n’est peut-être pas très recommandable : on risquerait peut-être de s’apercevoir que la langue de bois sonne creux à côté de leur chant buissonnier !



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jeudi 29 mars 2007 à 03h03

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