Concert à Chambéry

samedi 31 mars 2007
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(...) je devais donc jouer vendredi dernier (16.03.07) au Brin de
Zinc
à
Chambéry avec le groupe Tikipoon [1] dans le cadre d’un festival reggae.
Rien à
signaler jusque là, mise à part une petite discussion de comptoir
avec le
responsable de salle dans l’après-midi, juste avant nos balances, qui me
signalait la venue régulière (et notamment la veille) de la police
nationale aux soirées organisées par le Brin de Zinc. Une police décrite au
passage comme relativement agressive lors de ses visites...

22 h 30 : nous entamons notre concert. 20 mn de set et toujours rien à signaler... Et
soudain, alors que nous commençons notre huitième morceau, les lumières s’allument brusquement, et le responsable de salle monte sur scène, nous annonçant au micro :

« Nous sommes désolés mais la police va devoir procéder à un contrôle généralisé. » Je vous dirais au passage que près de 180 personnes étaient présentes à ce moment là !!!

Et, en effet, nous voyons alors rentrer dans la salle trois policiers en uniformes et armés (est-ce avec ce genre de provocations que l’on va calmer le climat d’insécurité dont la France se fait l’écho ?), et qui procèdent alors bel et bien aux contrôles proprement dit.

Evidemment, 180 personnes à interroger, c’est long... 40 minutes s’écoulent
durant lesquelles nous patientons tous, nous musiciens et spectateurs, en
espérant que le concert puisse reprendre. Et au terme de cette véritable inspection en salle, on aggrave encore les faits en voyant avec stupéfaction les policiers monter sur scène et venir nous interroger à notre tour !!!

Le type de questions posées ? Je vous le cite dans le mille !!!
"Qui êtes vous ? D’où venez vous ?
Avez vous signé un contrat pour le concert de ce soir ?
Etes vous en association ?
Quelle est votre activité ? Qui est le président ?
Détenez vous la licence d’entrepreneur ?"

Nous tâchons d’être le
plus clair
sur la situation en répondant aux différentes questions (amis
artistes de
tous bords, je ne vous fait pas de dessins, c’est effectivement très
facile
quand on est en pleine prestation de se préoccuper de ce genre de
problématiques...) en restant le plus courtois possible.

Suite à
quoi le
policier prend congé et descend du plateau, tout en n’oubliant
pas au passage de relever l’identité, l’adresse du domicile du chanteur du
groupe et son numéro de téléphone.

Et le concert reprend, pour finalement arriver à son terme 45 minutes plus
tard...

Ma question et ma remarque sont simples :

MAIS A QUI AVONS NOUS AFFAIRE ?
A LA POLICE ?
AUX RENSEIGNEMENTS GENERAUX ?
A LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DU TRAVAIL ?

Et à quoi rime cette manière de procéder ? IL S’AGIT UNE FOIS ENCORE
D’UNE
VERITABLE AGRESSION AUX LIBERTES INDIVIDUELLES, A LA PROPRIETE
PRIVEE ET
PLUS ENCORE D’UN VERITABLE DENI DE L’OBJET ARTISTIQUE !!! A T-ON
ENCORE LE
DROIT D’ËTRE ARTISTE EN FRANCE AUJOURDHUI, ET POUR COMBIEN DE TEMPS ?

J’ai mal pour la culture française, et j’ignore encore le
traitement.. .
C’est pourquoi je m’associe à tous ceux qui ont déjà souffert de ces
procédures, de ce véritable abus de pouvoir et de cette atteinte
à la démocratie, qu’ils soient artistes ou techniciens, pour lancer un
appel :

MOBILISONS NOUS !!!

QUATTENDONS NOUS POUR REAGIR ? LE RETOUR DES GESTAPO ET DU REGIME DE VICHY ?
CAR LES METHODES SONT LESMES ! ALORS AGISSONS !

Mathias Quillard, Grenoble


Photos : Ludo
Festival Musique aux Avenières
17 Juin 2005


[1groupe reggae grenoblois



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mercredi 9 mai 2007 à 15h59 - par  Mathias Quillard
mercredi 4 avril 2007 à 12h02

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