Appel à soutien des grévistes de PSA à Aulnay

jeudi 5 avril 2007
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Depuis le 28 février dernier, 500 salariés de Citroën à Aulnay-sous-bois sont en
grève et se battent pour 300 euros d’augmentation, la retraite à 55 ans, l’embauche
des 700 intérimaires, la suppression du travail du samedi... Ils sont soutenus par la CGT,
la CFDT, SUD, la CFTC et l’UNSA.

Entre 2001 et 2006, le groupe PSA a réalisé près de 8 milliards d’euros de profits. Dans le même temps, de nombreux salariés ne touchent que 1150 euros par mois. Ces 25 dernières années, les cadences n’ont cessé d’augmenter, et les conditions de travail de se dégrader.

La grève a sérieusement perturbé la production puisque depuis qu’elle a commencé, PSA perd chaque jour 1000 voitures, sur les 1400 produites habituellement.

La direction de l’usine d’Aulnay refuse toute concession - notamment le paiement
des jours de grève - et multiplie les pressions pour faire céder les grévistes : courrier
envoyé à chaque salarié lui signifiant la somme défalquée de son salaire, recours à
des intérimaires pour briser le mouvement. Saisi en référé par les syndicats, le
Tribunal de Grande Instance de Bobigny a condamné PSA le 26 mars, pour
embauche illégale de 50 intérimaires, à une amende de 5000 euros par infraction
constatée.

Malgré ce verdict, la direction peut tenter un recours, c’est pourquoi les salariés ont
maintenant besoin de l’extérieur et de la solidarité interprofessionnelle.
Les médias relayent très peu ce mouvement en cette période électorale, car les
candidats susceptibles de gagner au deuxième tour se trouvent aux antipodes de
ces revendications.

Pas d’augmentation de salaires sans augmentation de la durée
du temps de travail et où les heures supplémentaires coûteraient moins cher pour les
employeurs que les heures ordinaires, réforme des régimes spéciaux des retraites,
réforme du code du travail en instituant un seul type de contrat de travail, le CDD
généralisé, et le SMIC à 1500 euros... dans cinq ans.
L’enjeu est de taille car si ces ouvriers obtiennent satisfaction, cela démontrerait
qu’embaucher sur la base du CDI reste la norme efficace contre la précarité.

Ce
serait reconnaître la pénibilité du travail dans le secteur de l’automobile sur les
chaînes de montages, ainsi les régimes spéciaux ne seraient plus si spéciaux. Pas
parce qu’on les supprime, mais parce qu’on les étend à tous les salariés exposés à
la pénibilité du travail : sidérurgie, bâtiment et travaux publics, manutention ...
300 euros net d’augmentation serait la preuve que c’est possible au détriment des
actionnaires qui, pour le moment, engrangent tous les bénéfices.

Dans ce grand concert médiatico-politique où seule la voix du libéralisme
décomplexé se fait entendre pour plus de croissance, pour plus de profits toujours
moins redistribués, les salariés d’Aulnay font entrevoir d’autres possibles.

Un gala de soutien aura lieu le samedi 14 avril, de 14 heures à 18 heures, au centre sportif Henri Wallon, à Bobigny (rue Jacques Anquetil).

Pour soutenir les grévistes de Citroën Aulnay :

Chèques à l’ordre de CGT PSA Aulnay
À envoyer à l’UL CGT, 19,21 rue Jacques Duclos
93600 Aulnay-sous-Bois



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