Travailler plus pour gagner moins.

samedi 7 avril 2007
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Impossible pour les candidats à la présidentielle française, quelle que soit leur étiquette, d’ignorer la question sociale.

Les données officielles sur le chômage contredisent à ce point les déclarations triomphale du gouvernement (dont l’un des candidats est issu) qu’elles n’ont pas été publiées avant l’échéance électorale. Et les plans de suppressions d’emplois, qu’on appelle abusivement « plans sociaux », se multiplient, comme par exemple, dans le groupe franco-américains Alcatel-Lucent ou dans le groupe aéronautique Airbus. Sans parler des employés des sous-traitants...

Voilà des salariés qui aimeraient travailler plus. En fait, avec la flexibilité, le sous-paiement des heures supplémentaires, le recul de l’âge de départ à la retraite (en augmentant le nombre d’annuités nécessaires), les salariés vont travailler plus et gagner moins, alors que la France est déjà un pays de bas salaires. Elle n’a pas l’exclusivité de cette situation insoutenable socialement et dangereuse économiquement : on compte seize millions de bas salaires dans l’Union européenne.

Drôle de façon de défendre la « valeur du travail ».

Une personne sans domicile fixe sur trois dispose d’un emploi. [1]

Cette statitisque choquante sur l’agglomération parisienne a mis en lumière l’existence d’une nouvelle catégorie d’individus : les travailleurs pauvres.

Le phénomène, qui n’est pas propre à la France puisque les bas salaires [2]
concernent près d’un salarié sur six en Europe, résulte d’un processus de dégradation enclenché il y a plus de vingt-cinq ans.

Il est impossible de dissocier l’ampleur des bas salaires de l’évolution du partage de la valeur ajoutée.

Durant les années 1960 et 1970, les salaires représentaient près des trois quarts du produit intérieur brut (PIB) en Europe.

Depuis les années 1980, cette part n’a pratiquement pas cessé de reculer, pour atteindre 66,2% en 2006 [3].

La perte équivaut en moyenne à sept points de PIB par rapport à 1983.

Cette baisse illustre un véritable changement de régime : jusqu’à la crise du milieu des années 1970, le pouvoir d’achat du salaire était indexé sur la productivité du travail, la part salariale étant à peu près constante et les inégalités tendant à se réduire.

Sous la pression du chômage, ce lien a été durablement rompu, en même temps que se sont développées les diverses formes de précarité associées aux bas salaires.

En France, les revenus du travail ne totalisent plus que 53% du revenu disponible des ménages en 2003, contre 67% en 1978, alors même que la proportion de salariés a augmenté entre-temps de 83,6% de la population active occupée à 91,4%.

En fait, "la tendance quasi ininterrompue à la baisse des inégalités salariales a été stoppée à partir du milieu des années 1980, souligne l’économiste Pierre Concialdi.

L’éventail s’est réouvert dans la seconde moitié de la décennie [4]
. La proportion de bas salaires est passée de 11,4% en 1983 à 16,6% en 2001.

On retrouve le même profil au niveau européen, avec une relative stabilisation des inégalités salariales au cours des années 1990.

Mais celle-ci se fait à un niveau élevé, et les indicateurs disponibles ont du mal à saisir la montée des formes d’emplois précaires faiblement rémunérés.

En 1996 - derniers chiffres comparatifs connus, ce qui témoigne de l’intérêt porté à la question...-,la part des bas salaires en Europe atteignait 15% en moyenne [5] ,de 6% au Portugal à 21% au Royaume-Uni, la France se situant un peu en dessous de la moyenne.

Dans la logique libérale, les inégalités de rémunérations s’expliquent, voire se justifient, par l’éventail plus ou moins grand des qualifications, censé refléter celui des productivités individuelles.

Toute politique - même bien intentionnée - qui voudrait corriger la hiérarchie des salaires serait source de chômage.

Cette pseudo-rationalité, postulat fondamental de l’économie dominante, revient à assimiler le travail à une marchandise comme une autre et fonde une philosophie sociale qui légitime les inégalités au nom de l’efficacité.

Cependant, aucune étude ne permet d’étayer cette hypothèse. Les comparaisons internationales montrent qu’il n’existe pas de corrélation entre l’écart des qualifications et celui des rémunérations, mis à part dans les pays anglo-saxons.

Pas plus qu’on ne trouve de liaison inverse entre inégalités de rémunérations et taux de chômage : « La compression salariale ne semble donc pas être la source principale des problèmes d’emploi en Europe », notent les chercheurs David Howell et Friedrich Huebler [6].

Même l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avoue être « bien en peine de chiffrer le nombre d’emplois perdus compte tenu des niveaux auxquels se situent actuellement les salaires minima dans différents pays, certaines études faisant état d’effets significatifs alors que d’autres n’en détectent aucun [7] ».

Il n’existe donc pas de loi économique universelle fixant l’ouverture optimale de l’éventail des salaires, mais des modèles sociaux qui accordent une importance variable à une certaine « équité » salariale.

Les inégalités salariales dépendent à la fois de la rémunération horaire et du temps de travail, que les pays combinent différemment.

Ainsi, il y a relativement plus de travailleurs à faibles salaire horaire au Royaume-Uni et relativement moins aux Pays-Bas que dans la moyenne européenne.

Mais les emplois de courte durée sont si fréquents dans ces deux pays et concernent tellement de travailleurs qu’au total la proportion de bas salaire y est plus élevée que la moyenne.

Cet exemple montre que la revalorisation des rémunérations passe aussi par la lutte contre le temps de travail partiel et, de manière générale, contre la précarité.

Dans tous les pays, le risque d’être faiblement rétribué est en effet plus fort pour les salariés dont le contrat est à durée déterminée.

Le retour des serviteurs.

Ce problème a été particulièrement mis en lumière par le dernier rapport du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC) [8].

Raisonnant sur le salaire annuel perçu (et plus seulement sur le salaire horaire), l’étude précise : « Le principal facteur d’inégalités est la durée d’emploi sur l’année », qui elle-même dépend du recours au temps partiel et du nombre de semaines travaillées.

Les bas salaires sont d’abord des emplois précaires. Et, en France, ils sont nombreux.

Tel qu’il fonctionne, le marché du travail tend à reproduire un volant d’emplois faiblement rémunérés.
C’est ce que vient d’illustrer un rapport officiel sur la prospective des métiers pour la période 2005-2015 [9].

Sur les créatios nettes d’emplois prévues, plus d’un quart (quatre cent mille) interviendraient dans le secteur des services aux particuliers (aide aux personnes âgées ou dépendantes, gardes d’enfants, etc), appelés « services à la personne », parmi lesquels quatre-vingt mille postes d’employé de maison.

L’essor de ce type d’emploi constituerait pour certains une solution au problème du chômage, puisqu’il suffirait « que chaque ménage français consomme, en moyenne, trois heures de ces services par semaine pour créer deux millions d’emplois », selon Mme Michèle Debonneuil, conseillère du ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement Jean-Louis Borloo [10]

La tendance n’est pas nouvelle : les emplois d’assistants maternels et d’employés de maison ont augmenté de plus de 80% entre 1990 et 2002.Ils se trouvent être principalement occupés par des femmes, dont les qualifications n’est pas reconnue, et qui opèrent, majoritairement, à temps partiel.

Leur "rémunération mensuelle est dans plus de neuf cas sur dix inférieure ou égale à 1,3 smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) temps complet [11].

Ce réservoir d’emplois est donc aussi un réservoir de bas salaires : le minimum brut des assistants maternels, par exemple, est de 2,32 euros de l’heure...

Il y a près de vingt ans, André Gorz critiquait déjà le caractère fondamentalement inégalitaire de cette « contre-économie tertiaire » qui cherche à créer des emplois sous-payés plutôt que de développer les services sociaux.

"Il ne s’agit plus, écrivait-il, de socialiser les tâches ménagères afin qu’elles absorbent moins de temps à l’échelle de la société ; il s’agit au contraire, que ces tâches occupent le plus de gens et absorbent le plus de temps de travail possible, mais sous la forme, cette fois, de services marchands.

Le développement des services personnels n’est donc possible que dans un contexte d’inégalité sociale croissante, ou une partie de la population accapare les activités bien rémunérées et contraint une autre partie au rôle de serviteur [12] Devant l’ampleur des faibles rémunérations, l’accent est mis sur l’écart entre le salaire perçu par l’employé et le coût du travail pour l’employeur, baptisé »coin fiscal".

Afin de concilier l’exigenge d’un salaire décent et d’un coût du travail dit compétitif, la Commission européenne et l’OCDE plaident en faveur d’un allègement des cotisations sociales, notamment pour les moins qualifiés, et de « filets de sécurité » pris en charge par la puissance publique.

C’est sans doute en France que ces recettes ont été appliquées le plus scrupuleusement. Depuis 1993, les gouvernements successifs ont diminué les cotisations sur les bas salaires : cette baisse s’étend actuellement jusqu’à 1,6 fois le smic.

Si l’impact de ces mesures sur l’emploi est controversé, leurs effets sur la structure salariale sont faciles à repérer.

Le principal est un tassement vers le bas : la part des salaires inférieurs à 1,3 smic est ainsi passée de 30% au début des années 1990 à 39% en 2002.

Les relèvements du smic, qui concernaient 8 ou 9% des travailleurs au début des années 1990, en touchaient 17% en 2005 [13].

Dans le même temps, ces relèvements sont moins répercutés qu’avant sur l’ensemble des salaires, ralentissant la progression salariale à l’intérieur des entreprises.

Les politiques de baisse de cotisations ont ainsi contribué à la formation d’un « noyau dur » de bas salaires.

Sur le plan de la lutte contre la pauvreté, les libéraux font valoir que la revalorisation du salaire minimum n’est pas forcément l’outil le plus adéquat, puisque les bas salaires (individuels) et pauvreté (des ménages) ne se recouvrent pas.

En effet, selon la définition officielle, un travailleur faiblement rémunéré peut ne pas être considéré comme pauvre s’il appartient à un ménage dont les revenus excèdent le seuil de pauvreté.

Les deux catégories se distinguent : 19% des actifs perçoivent un revenu inférieur à 75% du smic, mais seul un quart de ces personnes se trouve en situation de pauvreté monétaire [14].

« Si, comme le note Pierre Concialdi, la population des travailleurs pauvres est majoritairement masculine ( à plus de 60%), celle des travailleurs à bas salaire est à peu près de 80% féminine [15] Est-il pour autant légitime de raisonner au niveau du ménage ? Cela risque de »minimiser l’infériorité dans laquelle les femmes sont maintenues sur le marché du travail [16] « , d’entériner le schéma du salaire de la conjointe comme »salaire d’appoint" et d’occulter la situation des femmes seules à temps partiel.

De telles inégalités ne semblent guère préoccuper les libéraux, qui proposent de compenser les bas salaires par des prestations sociales mieux ciblées ou des dispositifs comme la prime pour l’emploi en France, censée encourager le retour au travail.

Celle-ci est versée aux personnes ayant repris une activité professionnelle, sous condition de ressources.

En fait, ces mesures constituent de véritables « trappes » : elles reviennent à entériner les bas salaires, tandis que les baisses de cotisations ciblées sur ce type de rémunération fonctionnent comme une incitation au tassement de l’échelle des salaires.

Sous prétexte d’aider les plus démunis, elles entretiennent un processus généralisé de dégradation salariale.

Il en va de même pour la flexibilité du marché du travail : « Le constat statistique est sans ambiguité, mais aussi sans grande surprise : plus on s’éloigne de l’emploi stable pour se rapprocher des zones d’emploi précaire et flexible entre chômage, emploi et inactivité, plus le risque de pauvreté s’accroit [17]. »

Et le CERC enfonce des portes ouvertes en découvrant que « l’emploi de qualité reste donc le premier rempart contre la pauvreté ».

Pour inverser la tendance, il faudrait rétablir la part salariale et faire reculer les formes d’emploi précaire.

La revalorisation des bas salaires constitue en effet le seul moyen d’aller à la racine du phénomène de la pauvreté, sans préjuger du sexe du salarié et de la configuration de son ménage.

La garantie d’un salaire décent est la meilleure manière de « faire que le travail paie » (make work pay).

Sur cette voie, la création d’un salaire minimum européen serait une étape importante ; cette perspective est à l’ordre du jour.

Après le Royaume-Uni, qui l’a institué en 1999, et l’Irlande en 2000, le débat sur le salaire minimum est ouvert en Allemagne, en Autriche et en Suisse [18].

L’entrée dans l’Union Européenne de pays ou le niveau salarial est inférieur à la moyenne rend ce débat encore plus indispensable.

Pour l’instant, il semble que, dans plusieurs de ces Etats, la revalorisation des minima contribue à un mouvement de rattrapage salarial, mais cette évolution pourrait être renforcée par la mise en place d’un système européen des salaires minimaux.

Compte tenu des disparités, il ne pourrait s’agir de fixer un niveau unique pour tous.
On peut cependant concevoir une norme générale mais adaptée aux réalités nationales, fixant par exemple le salaire minimum à 60% du salaire moyen de chaque pays, comme c’est le cas en France [19].

L’Allemagne occupe ici une place centrale, car l’idée d’un salaire y est née justement des dégâts sociaux provoqués par les réformes du marché du travail : la part des travailleurs à bas salaire y est ainsi passée de 14,3% entre 1995 et 2000, pour atteindre le même niveau qu’en France [20].

Si un salaire minimum légal y était adopté, la question de son extension à l’échelle européenne searait alors posée, et le salaire minimum européen pourrait être « à la sphère sociale ce qu’est l’euro à la sphère monétaire [21] ».

En réalité la manière la plus simple de défendre la « valeur du travail », très en cour ces derniers temps, ne serait-elle pas...d’augmenter les salaires, et plus particulièrement les plus bas d’entre eux ?

Une telle mesure, objecte-t-on, conduirait tout droit à l’augmentation du chômage : nos produits perdraient en compétitivité ;les salariés peu qualifiés cesseraient d’être empoyables dès lors qu’ils coûteraient plus cher aux entreprises que ce qu’ils rapportent sous forme de productivité.

L’observation des faits montre que cet argument est sans fondement : ce ne sont pas les pays ayant le plus « modéré » les salaires qui ont généré le plus d’emplois.

Les allègements de cotisations n’ont pas plus permis d’en créer.

Là encore, le contre-exemple allemand est à méditer : le blocage des salaires a certes contribué à doper les exportations, mais il a aussi freiné la consommation des salariés.

De ces deux effets, c’est le second qui l’a emporté, conduisant à une augmentation de trois points du taux de chômage entre 1995 et 2005.

La vulgate libérale repose sur deux postulats discutables.

Le premier est celui de la concurrence généralisée au sein de l’Europe.

S’il est vrai qu’un pays qui limite la progression des salaires peut gagner des parts de marché au détriment de ses voisins, la généralisation de cette fausse bonne idée conduit à un faible dynamisme de l’emploi dès lors que tous les pays mènent la même politique.

C’est exactement ce qui se passe dans l’Union européenne.

Le second postulat consiste à dire que l’on ne peut toucher à la répartition des revenus.
Or les dividendes sont, au même titre que les salaires, un élément de la formation des prix : une augmentation des salaires peut parfaitement être compensée par une baisse des profits financiers, de telle sorte que la compétitivité resterait inchangée.

Une autre politique salariale est donc possible, à condition qu’elle soit coordonnée au niveau européen et qu’elle s’accompagne d’un transfert des revenus financiers vers les salaires, contrairement à ce qui se passe depuis plus de deux décennies.

Quand à travailler plus longtemps pour gagner plus, ce n’est guère cohérent non plus.

L’allongement de la durée du travail va à l’encontre de nouvelles créations d’emplois et ne peut engendrer à lui seul un surcroît d’activité si la répartition des revenus reste la même.

De nombreux accords récents d’entreprise montrent que, sous prétexte de « libre choix », il s’agit en réalité de baisser le salaire horaire et non de le revaloriser.

Cette orientation, qui invoque la pression des pays émergents, est une impasse.

Pour s’aligner sur leurs coûts salariaux, il faudrait des baisses de salaire telles que l’économie européenne serait compétitive, mais morte.

Enfin, la proposition, commune à MM. Nicolas Sarkosy et François Bayrou, d’augmenter les heures supplémentaires tout en les exonérant de cotisations sociales conduirait à liquider la notion de durée légale du travail et a réduire un peu plus les ressources de la Sécurité sociale.


Inégalités et coût du travail en France.

En 2002, la moitié des salariés (hors de l’Etat) gagnaient moins de 1 220 euros net par mois.
Ce qu’on appelle le salaire médian.

- Ce salaire net médian était de 1 360 euros par mois pour les hommes et de 1 054 euros pour les femmes, soit une différence de 22,5%.

- Un tiers des salariés gagnaient moins que le smic mensuel net (936 euros).

- 10% des salariés gagnaient moins de 182 euros par mois

- 20% moins de 512 euros.

- 30% moins de 869 euros.

- 40% moins de 1 064 euros.

En 2005, le coût du travail dans l’industrie est un peu plus bas en France qu’au Royaume-Uni (-4%) ou en Belgique (-2%), et un peu plus élevé qu’aux Pays-Bas (+2%) ou en Allemagne (+4%).

La France se situe à proximité des pays européens dont le niveau de développement est comparable.

- Sources : Conseil de l’Emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC), la France en transition 1993-1995, La Documentation française, Paris, 2006 ; Office statistique des Communautés européennes - Eurostat.-

Article de Michel Husson dans Le Monde diplomatique d’Avril 2007.

Transmis par Linsay

Une autre politique salariale est donc possible, à condition qu’elle soit coordonnée au niveau européen

Voilà un point de débat de la gauche anticapitaliste !
Ce qui est dit fort justement sur la répartition dividendes salaires en Europe est vrai pour la France...et plus facilement atteignable.
Il n’y a pas besoin d’attendre une mythique « Europe sociale » pour gagner le progrès social en France...

C’est même le contraire, le gagner ici aura un effet d’entraînement au niveau européen. Et si pour ce faire la France se retrouvait hors de l’UE, il y a fort à parier que les conséquences européennes seraient telles, que c’est de celle-ci qu’il faudrait alors faire table rase pour reconstruire une autre alliance internationale des peuples.

Si nous réfutons toute idée de modèle il y a quand même des exemples dans le monde qui peuvent faire réfléchir. Quand en Amérique du sud des pays sortent de l’ALENA pour créer l’ALBA ne nous donnent-ils pas un exemple de ce qui peut être fait et une leçon d’inventivité politique quand d’autres ici nous présentent l’UE comme l’horizon indépassable ?
Le débat est (re)lancé...R.M


[1Brigitte Debras, Hélène Chamboredonet Patrick Thiery, « Dans l’agglomération parisienne, un sans-domicile fixe sur trois déclare avoir un emploi », Insee Ile-de-France à la page, n°241, 2004

[2On appelle bas salaire tout salaire situé en dessous de 60% du salaire médian - lequel définit la ligne de partage des salaires en deux groupes égaux.

[3Cette part est obtenue en rapportant le salaire moyen au PIB par tête. Voir Commission européenne, L’Economie européenne, Bruxelles, automne 2006. Voir aussi Les comptes de la Nation, chapître Protection sociale.

[4Pierre Concialdi, « Bas salaires et »travailleurs pauvres",Les Cahiers français, n°304, La Documentation française, Paris, 2001.

[5Eric Marlier et Sophie Ponthieux, Les Bas Salaires dans les pays de l’Union européenne, Euro-stat, Statistiques en bref, Bruxelles, 2000. Les données portent sur treize pays de l’Union européenne à 15 (hors Suède et Finlande) et laissent de côté les personnes travaillant moins de quinze heures par semaine.

[6David Howell et Friedrich Huebler, « Trends in eamings inequality and unemployment across the OECD »,document de travail n°23, Center for Economic Policy Analysis (CEPA° ? nEW york, mai 2001.

[7OCDE,Perspectives de l’emploi, Paris, 2006.

[8CERC, La France en transition 1993-2005, La Documentation française, Paris, 2006.

[9Centre d’analyse stratégique - Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement), Les Métiers en 2015, rapport du groupe Prospective des métiers et qualifications, janvier 2007, Paris.

[10Michèle Debonneuil, « Deux millions d’emplois qui dépendent de nous », Le Monde, 16 février 2006.

[11Bertrand Lhommeau, Trajectoires passées par un emploi à bas salaire, Dares, document de travail n°78, Paris, 2003. Le smic est égal à 8,27 euros brut de l’heure, soit 1 254,28 euros brut par mois (pour 151,67 heures de travail) et 985,11 euros en net.

[12André Gorz, Métamorphoses du travail. Quête du sens, Galilée, Paris, 1988.

[13Malik Koubi et Bertrand Lhommeau, « La revalorisation du smic et ses effets de diffusion dans l’échelle des salaires sur la période 2000-2005 », Dares, Premières synthèses, n°27.1, Paris, juillet 2006.

[14Nadine Laîb « Situation sur le marché du travail et pauvreté monétaire », Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress), Etudes et résultats, n°499, Paris, 2006.

[15Pierre Concialdi, »Bas salaires et « travailleurs pauvres », op.cit.

[16Margaret Maruani, « Les working poor version française », Problèmes économiques, n°2833, Paris, 2003.

[17CERC, op.cit.

[18Lire le numéro spécial de la Chronique internationale de l’IRES, n°103, Noisy-le-Grand, 2006, consacré aux salaires minimaux.

[19Thorsten Schulten, Andréas Rieger et Michel Husson, Thèses pour une politique européenne de salaires minimaux, Düsseldorf, Paris, Zurich, 2005.

[20Voir Odile Chagny, « Les réformes du marché du travail en Allemagne », La Revue de l’IRES, Noisy-le-Grand, n°48, 2005.

[21Fondation Robert-Schuman, »Le salaire minimum européen : un projet réalisable  , Questions d’Europe, n°43, Paris, 2006.



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jeudi 12 avril 2007 à 01h17 - par  Charles Hoareau
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jeudi 12 avril 2007 à 00h01 - par  Karine

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