C’est- à- dire, selon les mots mêmes que le champion de l’UMP employait, à la veille de son élection, dans le « Fig-Mag »(5/5), « un citoyen qui ne doit rien à son pays, qui n’a que des droits, qui n’a aucun devoir », bref, le propagateur d’une « idéologie (qui) a fait et continue de faire beaucoup de mal à la France ».

Et que ce chef de gouvernement est précisément chargé d’éradiquer !

C’est réussi d’avance !.

On le découvre en effet dans le portrait détaillé de François Fillon, puisque, telle la peste, « il faut bien l’appeler par son nom », qu’avait publié « Ouest France » le 10 juin 2003 :

Le premier lieutenant de Sarko a malheureusement sombré, jadis, dans ces monstrueux errements, ses proches et anciens éducateurs en témoignent :

« En mai 68, il fait le mur avec quelques élèves de sa classe (...) et revient au collège encadré par les gendarmes en chantant »L’Internationale" !

Il y a mieux ou pire :

« Une autre fois, les Jésuites de Sainte-Croix au Mans le renvoient trois jours pour cause - tenez-vous bien - de manifestation organisée contre l’incompétence d’un prof d’anglais ! »

Prof, la toute première fonction pégadogique que Sarkozy entend faire « respecter » !

Bien sûr, au moment de ces déplorables dérives, François, élève de 4^e, n’avait que 14 ans.

Mais chacun sait que les mauvaises habitudes se prennent tôt : à preuve, et le président élu le déplorait encore récemment, ces soixante-huitards devenus, quarante ans après, experts en parachutes dorés et autres magouilles financières.

Non, décidément, cette graine d’anar, cet irrespectueux Fillon ne s’impose pas à Matignon.

A tout prendre « pour en finir (Nicolas dixit) avec l’héritage de Mai-68 », Cohn-Bendit aurait peut-être été un moindre mal...

 Article de P.L, dans le Canard enchaîné du 09/05/2007

Transmis par Linsay