Tout sauf un baroud d’honneur !

mercredi 23 mai 2007
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Le 21 mai 2007 avait lieu dans les quartiers nord de Marseille une manif pour l’avenir de la raffinerie. Ci-après quelques photos et l’intervention du secrétaire de l’UL CGT des quartiers nord qui s’est faite lors du rassemblement qui s’est tenu sur les quais du port à l’issue de la manif.

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Au nom de l’Union Départementale des Syndicats CGT des Bouches du Rhône, je veux d’abord m’adresser aux salariés de Saint-Louis Sucre, en arrêt de travail dans l’unité la plus large.

Ce qui rend possible ce rassemblement large, c’est votre lutte, qui démontre que les décisions de la direction ne sont pas inéluctables.

La présence aujourd’hui autour des salariés de Saint-Louis Sucre et de leurs organisations syndicales de nombreuses délégations de syndicats CGT d’entreprises, de retraités, de comités chômeurs témoigne de l’exigence forte, à Marseille et dans notre département, d’une politique économique et sociale qui s’appuie sur l’emploi industriel, en cohérence étroite avec le développement de l’activité de notre Port Autonome, seul port public en France, qui allie l’industriel, le commercial et le touristique.

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Les délégations tant du secteur public que du secteur privé, montrent notre volonté de convergence !

Les tenants de la spéculation, qu’elle soit monétaire, boursière, se fichent pas mal des dégâts qu’ils font à Marseille et dans le département.

Pour eux, l’usine de Saint-Louis Sucre, ses salariés, les emplois induits dans la sous-traitance et le transport, la possibilité d’avoir des débouchés immédiats de la production dans des industries alimentaires à immédiate proximité, pèsent peu à coté du profit immédiat, même si cela emporte dans la tourmente une activité importante du port de Marseille, et des centaines de familles qui viendraient grossir les files d’attente à l’ANPE ou à ses concurrents privés, puisque le chômage aussi est source d’enrichissement pour les capitalistes.

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Comment faire un tant soit peu confiance aux technocrates de Bruxelles ou à un gouvernement qui vient de dissocier l’emploi et le travail, emploi assujetti aux finances, et travail rejoignant les affaires sociales, comme si on « offrait » du travail comme on fait l’aumône.

C’est une première revendication du MEDEF qui est satisfaite.

L’état se situe trop souvent aux ordres des capitalistes et à plusieurs reprises a tenté de relayer politiquement des décisions du capital.

C’est Sarkosy qui annonce dès le 1er conseil des ministres que l’état n’a pas vocation à rester dans EADS, abandonnant ainsi AIRBUS, alors qu’il promet le plein emploi.

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C’est le préfet qui indique lors des conflits Fralib et Micasar qu’il veut fermer les industries liées au passé colonial de la France.

Mais, Monsieur le Préfet, c’est aujourd’hui que la France est coloniale, avec l’ensemble des pays riches ! Pas seulement hier !

En accablant les pays d’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique sous la dette, ce sont nos capitalistes qui les empêchent de se développer !
De plus, c’est étonnant, l’industrie des dattes serait-elle moins coloniale dans le Lot et Garonne qu’à Marseille ?

C’est l’identité de notre ville et de notre département que vous voulez détruire !
Marseille et son port industriel que vous voulez démanteler et vouer au tout-ou-rien !
Marseille est aujourd’hui, encore, malgré les mauvais coups, par son économie diversifiée, appuyée sur l’industrie et par sa tradition d’accueil et de mélange de populations, largement ouverte à la méditerranée et au monde !

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Dans les pays producteurs de sucre, ce sont 400 000 familles qui seraient privées d’activité du jour au lendemain si la décision de fermeture était maintenue !

Et nous sommes là aujourd’hui pour dire avec force et détermination que nous ne laisserons pas faire !

Et dans ce département nous savons, toutes et tous, de quoi nous parlons !

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Le 15 juin va être inauguré l’ascenseur à bateaux des nouveaux chantiers navals de la Ciotat. C’est 20 ans de lutte, où la CGT a pris toute sa place, et c’est aujourd’hui une perspective de 750 emplois.

C’est Fralib, tiens, encore une entreprise coloniale, monsieur le Préfet, qui maintient la production alors qu’on devait fermer.

C’est Net Cacao qui démontre qu’on peu imposer au géant Nestlé de reculer, et qui vit, même si Nestlé tente encore des chausse-trappes.
C’est DIEBOLD où la reconversion industrielle du site est entièrement prise en charge par l’entreprise, tout cela grâce à la lutte unie, déterminée, opiniâtre !

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CE SERA SAINT LOUIS SUCRE, où la détermination des salariés de l’entreprise, dans l’unité la plus large, avec les salariés, chômeurs, retraités et la population de Marseille et du département, sera la plus forte !

SAINT LOUIS SUCRE continuera à raffiner, parce que tous ensemble, nous l’imposerons.

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