Il vécut de 1664 à 1729 et obtint à l’âge de 24 ans la responsabilité de la paroisse d’Etrépigny à 10 km de Charleville, qu’il garda toute sa vie.

Ce n’est pourtant pas son action en tant que curé qui le rendit célèbre mais la rédaction de ses « pensées et sentiments » qui furent découverts après sa mort.

Il y professa un athéisme particulièrement fort.

Mais ce qui le fit le plus remarquer ce ne sont pas ses critiques de la religion mais son appel à « l’union des peuples » pour renverser les oppresseurs, soixante ans avant la révolution française.

Bien d’autres, par la suite, devaient reprendre ses écrits et ses critiques dont Voltaire.

C’est avec Meslier que la philosophie, pour la première fois de toute son histoire, s’assigne comme fin de révolutionner le monde pour libérer l’humanité.

En cela, il a jeté les bases du communisme et du matérialisme et bien des écrivains, des penseurs progressistes, lui ont rendu hommage.

Malheureusement, l’oeuvre de Meslier est occultée car elle gène tous ceux qui ont comme ligne de conduite l’oppression des peuples et la loi du profit.

Ce qui fait qu’il est beaucoup plus connu à l’étranger que dans son propre pays et département.

Ici même, dans les Ardennes, il est très rare qu’un écrit fasse référence au curé Meslier et aucun événement ne vient marquer sa présence dans notre région.

C’est pourquoi, nous saluons l’initiative du réalisateur Alain Dhouailly qui vient de passer plusieurs jours dans les Ardennes pour réaliser un court métrage sur Meslier.

Linsay