Après les échanges vifs du sommet ibéro-américain

mardi 13 novembre 2007
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Le dernier sommet ibéro-américain qui s’est tenu au Chili du 8 au 10 novembre, a été marqué par l’échange vif entre Chavez et le roi d’Espagne. Le quotidien argentin Pagina12 se démarque de nombre de commentaires acerbes parus dans la presse latinoaméricaine, le plus souvent contre Chávez.

Les propos d’Hugo Chávez sur le rôle des entreprises espagnoles en Amérique latine ont beau être destinés à flatter l’opinion publique, ils n’en correspondent pas moins à une idée très répandue dans la région. Concrètement, tout a commencé dans les années 90, avec la vague de privatisations facilitée par les gouvernements néolibéraux de Carlos Menem en Argentine, d’Alberto Fujimori au Pérou, de Fernando Henrique Cardoso au Brésil, et par les différents présidents qui se sont succédé en Equateur, au Venezuela, en Colombie et en Amérique centrale.

Le Nicaraguayen Daniel Ortega, dans l’allocution qui a suivi celle de Chávez au Sommet ibéroaméricain, est revenu sur un cas emblématique : la compagnie d’électricité Unión Fenosa, qui a une dette de 50 millions de dollars avec l’Etat du Nicaragua. Le leader sandiniste l’a décrite comme « une structure mafieuse (…) au sein de l’économie mondiale ».

Mais l’Espagne, à partir du gouvernement de Felipe González, a fait bloc pour défendre ses entreprises, malgré des accusations — fondées — de corruption. Et c’est le conservateur José María Aznar qui a mené la deuxième étape de l’expansion des entreprises espagnoles en Amérique latine. Le leader du Parti populaire, qualifié de « fasciste » par Chávez [ce qualificatif, répété plusieurs fois au cours de la dernière séance du sommet, a poussé le roi Juan Carlos a rembarrer le président vénézuélien d’un peu usuel « mais pourquoi tu ne te tais pas ! »], a mis la politique extérieure de son pays au service d’intérêts privés. Un sujet très sensible dans la région, et plus particulièrement au Venezuela.

Chávez a montré du doigt Aznar et les grandes entreprises espagnoles, les traitant de « complices » du coup d’Etat d’avril 2002 dirigé contre lui. Rappelons que le ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, avait reconnu en novembre 2004 qu’Aznar avait légitimé le putsch qui a brièvement évincé Chávez du pouvoir. « Je l’ai dit, et je le répète, (Aznar) a soutenu le coup d’Etat, il lui a donné une légitimité internationale ». Hier, Chávez non seulement ne s’est pas tu [1] , mais encore il a demandé au roi Juan Carlos s’il était lui aussi au courant [du coup d’état de 2002 au Vénézuéla].

Article de Mercedes López San Miguel dans Página 12 du 12/11/2007

Transmis par Linsay

C’est vrai qu’il exagère Hugo ! Tenter de renverser un gouvernement régulièrement élu d’un pays étranger ce n’est pas du fascisme, c’est de l’ingérence humanitaire...et Aznar est un grand humaniste !


[1le président vénézuélien a donné une conférence de presse en expliquant qu’il n’avait à faire aucun mea culpa



Commentaires

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mercredi 14 novembre 2007 à 23h53 - par  ervado
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mercredi 14 novembre 2007 à 18h42 - par  Le Gloahec

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