LE syndicat démocratique unitaire (Sud-SDU) est revenu à la charge, hier matin afin de faire valoir auprès des élus sedanais les revendications qui avaient déjà conduit les agents, le mardi 20 novembre, à manifester leur détermination, au terme d’un préavis de grève reconductible. Cette fois-ci, ils ont employé les gros moyens.

La revendication qui achoppe…

Après avoir disposé un tractopelle à l’entrée de la mairie et un camion à l’extrémité de la rue de La Rochefoucauld, ils ont pénétré dans la cour et demandé à être reçus par le maire.
Ces revendications, déjà anciennes puisqu’elles avaient fait l’objet en avril dernier d’une pétition, portent sur une augmentation de 60 € par mois du régime indemnitaire, sur l’organisation de concours et examens professionnels et sur l’instauration de règles d’avancement et de promotion.

Lors d’une récente réunion, Didier Herbillon, premier adjoint, revenant sur les positions affichées lors de la grève du 20 novembre, avait convenu avec Jean-Louis Antunes et Sophie Genselein, respectivement secrétaire et secrétaire-adjointe du syndicat, qu’un accord était possible sur les deux derniers points : « L’ouverture des concours et des examens afin que les agents puissent progresser dans leur carrière me paraît légitime », note-t-il.
Idem pour l’avancement de grades : « On l’a voté, lors d’un dernier conseil. 53 agents sur 68 en ont bénéficié. La somme de 49.000 € a même été inscrite au budget. » « A ceci près », constate Jean-Louis Antunes, « que treize agents n’ont pas été nommés. On aimerait bien savoir pourquoi… »

Pétards…

En revanche, la négociation sur l’augmentation de 60 € mensuels a abouti, hier, à une véritable impasse. Le maire Dominique Billaudelle, dans la matinée, s’y est refusé : « Une telle augmentation se traduirait par un coût direct, à la charge de la ville, de 270.000 €, soit une augmentation de la masse imposable de l’ordre de 3 %. »

Au cours de l’après-midi, le syndicat a durci le ton. Les agents grévistes se sont dispersés dans les couloirs de la mairie, lançant des pétards, coupant tout contact téléphonique avec l’extérieur et bloquant les portes du bureau du maire.

Comme les responsables de Sud-SDU lui demandaient de recevoir l’ensemble des grévistes, Didier Herbillon leur a objecté qu’il voulait bien discuter, faire un certain nombre de propositions, mais seulement avec tous les représentants syndicaux et non pas sous la pression.

Les positions des élus, hier après-midi, n’ont pas varié d’un iota. « La ville », relève Didier Herbillon « ne peut se permettre une telle augmentation. Les Sedanais sont assez chargés d’impôts comme cela ! »
Et de rappeler que le régime indemnitaire (dépendant de la décision du maire) avait été déjà été revu à la hausse en 2002, de 45 € à 117 € pour la catégorie C.

Pour Sud-SDU, les trois points ne sont pas négociables isolément.

Plusieurs autres préavis ont été déposés jusqu’à la mi-décembre. Un vrai bras de fer semble s’engager…

Article de J.-Y. B dans l’Union du 05/11/2007

Transmis par Linsay