Depuis la scission sur le Traité de Constitution Européenne au printemps qui avait le mérite de départager ceux qui refusent la fatalité « néo-libérale » de ceux qui veulent l’accompagner, le congrès manceau est celui de la réconciliation sur la ligne droitière du P.S.
L’appareil partisan fonctionne à plein régime, sur lui-même, et très éloigné des attentes des électeurs ! (Cf.Sondage CSA pour Le Monde du 8 novembre). Les salariés ne peuvent pas compter sur cette « gauche » là pour voir aboutir leurs revendications, ni aujourd’hui, ni en 2007. Quant à la « vraie gauche », celle qui doit proposer plus de salaires contre moins de profits, elle est divisée malgré le fait que son union puisse peser dans les urnes. La somme des 6% d’Arlette Laguillier, des 4% d’Olivier Besancenot et des 3% de Robert Hue en 2002, ne serait - elle pas surpassée par un « tous ensemble pour la transformation sociale » ?

Les 80% des salariés qui gagnent moins de 2000 €par mois, ne retrouveraient - ils pas le chemin des urnes, comme ils l’ont fait au printemps pour le référendum ? A trop confondre bataille des idées et querelles byzantines, les différents partis « communistes » s’exposent à faire de la figuration au l° tour et à l’appel kafkaïen au 2° en 2007 ! A contrario, la preuve a été faite le 29 mai, qu’unies les couches populaires font basculer les choix politiques, dans leur camp. Lors du meeting de Martigues au printemps, la salle a réclamé pendant 3 heures ce « tous ensemble » à la tribune.

Le congres du P.S. donne une réponse claire « aux exclus de la croissance » : vous ne pouvez compter que sur vous-même ! Dés lors quelle autre perspective que celle d’un grand parti des travailleurs, invitant à un « autre monde possible », pour redonner le goût du politique aux (éternels ?) « déçus du socialisme » ?