Un féminisme ouvrier : la maternité (1946 – 1980)

mardi 29 janvier 2008
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L’action de la CGT pour organiser les militantes et promouvoir des objectifs féministes parmi les travailleuses fut importante. Ce féminisme, que l’on peut qualifier d’ouvrier par opposition au féminisme porté par des femmes d’origine bourgeoise, est largement occulté par l’historiographie. A l’occasion d’un colloque organisé par la société d’histoire de la naissance les 22 et 23 septembre 2007, sur « Féminisme et naissance »,
Jocelyn George a rappelé cette action. Extraits.

Si le féminisme n’a pas d’appartenance de classe, les féministes en ont une. Dans leur majorité, elles sont d’origine bourgeoise. Elles sont tournées vers les ouvrières mais leur mode de vie, leur langage les en séparent. Les travailleurs supportent à la fois la domination masculine et l’exploitation patronale. Les féministes ont du mal à traiter de la seconde. Avant 1936, la priorité des féministes était l’égalité civile et politique. Dans les années 1960 – 1970, ce sera la libéralisation de la contraception et de l’avortement. A la Libération, les mouvements féministes ont disparu mais le droit de vote des femmes a enfin été obtenu. Au sein de la CGT, des femmes exerçant des responsabilités relèvent l’héritage des féministes en mobilisant les travailleuses et l’ensemble des femmes. Là aura lieu, dans les années 1960, une première prise de conscience féministe avant celle des années 1970.

A la Libération, la CGT dispose de cadres féminins nombreux, qui sont des femmes féministes car trempées dans les combats de la Résistance et ayant, pour certaines, subi l’épreuve de la déportation. Ces femmes vont se donner un programme, mettre en place une structure, former la génération suivante, se donner une presse, organiser l’action, tout cela entre 1944 et 1967, soit pendant vingt-trois ans avant 1968. Trois d’entre elles vont accéder au secrétariat confédéral durant cette période : Marie Couette (née en 1898), postière de 1945 à 1949, Olga Tournade (née en 1913), militante de la métallurgie parisienne de 1949 à 1955, et Madeleine Colin (née en 1905), une autre postière, de 1955 à 1969. Ces trois femmes vont avoir, en particulier mais pas seulement, la responsabilité d’un secteur consacré à la main-d’œuvre féminine, secteur dirigé par une Commission féminine confédérale. Rappelons qu’en 1951 on compte quatre millions de femmes salariées. Un programme destiné aux femmes travailleuses est élaboré et promulgué en 1946. Il sera actualisé en 1963, puis en 1972, et voté à chaque congrès confédéral.

Former les militantes

La création de commissions féminines, dont le modèle est inspiré des féministes d’avant-guerre, est préconisée au niveau des unions départementales et de chaque syndicat. Leur mise en place ne sera pas aisée. N’oublions pas les évènements qui ont marqué ces années-là : la scission de 1947, la guerre froide, les guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie, l’installation de la V° République, l’OAS et Charonne, en 1962, où trois militantes de la CGT sont tuées. Pourtant, la Commission féminine confédérale fonctionnera de façon stable à partir de 1959.
Les Commissions féminines iront progressant jusqu’à leur généralisation, en 1970. Cela suppose des cadres formés.

Le premier stage destiné aux militantes se tient en 1950. Des conférences nationales les réunissent en 1949, 1951, 1958, 1962, 1966, 1970, 1973, 1977. Enfin, une presse féminine syndicale se développe. Un bulletin confédéral paraît en 1948, une petite revue, La Revue des Travailleuses, est lancée en juin 1952, puis, le 1er novembre 1955n naît un magazine, Antoinette, qui sera amélioré substantiellement en 1964 et durera jusqu’en 1989. Il s’agit de contrecarrer l’influence de la presse féminine d’évasion et de propagande consumériste devenue massive. Marie-France, créée en 1944, et Elle, en 1945, tirent à plus d’un million d’exemplaires. Parallèlement, à partir de 1956 et seules au plan syndical jusqu’en 1969, les femmes de la CGT popularisent la date symbolique du 8 mars.

Cet encadrement, cette organisation aboutissent, en mars 1965 et avril 1967, à deux actions longuement préparées de façon autonome par le secteur féminin et qui auront un grand retentissement médiatique : les assises pour le temps de vivre et celles pour l’égalité des salaires. Sous-estimées par l’historiographie, ces deux actions mobilisent massivement les travailleuses et rallient diverses organisations à l’idéologie éloignée de celle de la CGT, mais qui se soucient de la condition féminine.

Des groupements de femmes issues des classes moyennes sont tiraillés entre la participation, la mise à distance ou l’antagonisme. Parmi eux, le Mouvement démocratique féminin, fondé en 1962 par la Convention des institutions républicaines, le cercle de François Mitterrand où l’on trouve Evelyne Sullerot et Yvette Roudy et qui ne dépassera jamais le millier d’adhérents, selon Sylvie Chaperon, trois mille selon Huguette Bouchardeau, et aussi le mouvement Jeunes femmes, d’obédience protestante, né aux Etat-Unis en 1946 dans un but anticommuniste mais qui s’autonomise en 1955. L’un et l’autre sont, depuis 1960 – 1961, préoccupés surtout par la vulgarisation de la contraception.

Trois actions spécifiques des femmes de la CGT, de leur organisation et de leur presse, ont un lien avec la maternité. La première refuse que les mères soient contraintes de rester au foyer, la deuxième plaide pour des aides à la mère qui travaille, la troisième touche à la libéralisation des contraceptifs et à l’avortement.

L’idéologie de la mère au foyer

L’idéologie de la mère au foyer est dominante de 1948 à 1962. Elle se manifeste par des campagnes pour le temps partiel. L’idée que le salaire de la femme est un salaire d’appoint est développé avec insistance. En 1933, la CGT était déjà à contre-courant quand, en pleine crise, elle affirmait que la femme a droit à un salaire, seule sauvegarde de son indépendance et de sa dignité. Elle continue après la guerre. Au congrès confédéral de 1957, à propos des difficultés du travail parmi les femmes, Madeleine Colin déclare que la Commission féminine « a considéré que ces difficultés ne proviennent pas seulement de négligences, de mesures d’organisations insuffisantes et mal adaptées aux conditions de vie des femmes, mais pour l’essentiel au fait que pèsent encore très lourdement sur la classe ouvrière de vieux préjugés, les idées réactionnaires de la »femme au foyer« et du » salaire d’appoint« qui sont entretenues à grands frais de propagande par le patronat ». C’est à combatte cette idéologie qu’à partir de 1955 s’emploie le magazine Antoinette. Au Congrès de 1959, une annexe concernant les femmes travailleuses est ajoutée au programme de la CGT qui précise que « la CGT dénonce avec force les théories réactionnaires de la femme au foyer et du salaire d’appoint, nuisible aux intérêts de toute la classe ouvrière ».

Lorsque la CFDT est créée, en 1964, elle ne renonce pas à cette idéologie et c’est pourquoi les responsables femmes de cette organisation rejoignent plus particulièrement le Mouvement démocratique féminin, dont l’idéologie politique, que l’on a appelée la « nouvelle gauche », leur est proche. Ce n’est qu’en 1970 que la CFDT intègrera la lutte des femmes, plus précisément en 1974, après la signature d’un accord sur ces questions avec la CGT et, plus résolument, en 1979.

Après les Assises pour le temps de vivre de mars 1965, la III° Conférence des femmes salariées de mars 1966 et les Assises pour l’égalité des salaires d’avril 1967, qui furent autant de succès, la Commission féminine de la CGT se manifeste à nouveau lors du 36e Congrès confédéral, en juin 1967. Elle souligne dans sa résolution : « Au cours de ces campagnes, l’idéologie réactionnaire qui sert de support à la surexploitation des travailleurs a reculé. Les notions périmées de la »femme au foyer« , du »salaire d’appoint« , de l’égalité des sexes vu dans un sens égalitaire font place, chez un nombre grandissant de travailleurs et de travailleuses, aux idées de progrès sur le caractère doublement social du travail et de la maternité, sur le salaire de la travailleuse devant être considéré en soi et recouvrir les besoins qu’exige la réparation des forces, sur une notion large de l’égalité supposant à la fois l’égalité dans la rémunération, la formation et la promotion professionnelle et des mesures particulières qui, en compensant les charges de leurs tâches familiales, les mettent à égalité de chances avec leurs compagnons ».

Héritières du mouvement féministe d’avant 1936 en ce qui concerne le rejet de l’idéologie de la mère au foyer, les femmes de la CGT reprennent également sa conception de la maternité comme fonction sociale. L’intérêt de cette façon de voir n’est peut-être plus perçu aujourd’hui, alors que le remboursement des frais occasionnés par une grossesse et un accouchement semble aller de soi. On a oublié qu’il est le résultat d’une lutte sociale dont voici un épisode.

Il fut un temps où les ouvrières étaient surtout des jeunes filles. Dès le mariage et la maternité, la femme était obligée de renoncer à son emploi ou bien d’accepter un travail à domicile. Après 1944, le salariat des femmes et celui des femmes mariées se développent irrésistiblement. De 1951 à 1969, on passe de 4.000.000 de femmes salariées à 5.367.000 et, en 1969 la moitié d’entre elles sont mariées. Il est encore plus nécessaire de faire avancer l’idée que la maternité a une fonction sociale et que, par conséquent, l’Etat et le patronat doivent aider la femme enceinte qui travaille.

Pour le congé maternité

Avant 1914, les féministes avaient mis en avant la proposition d’un congé maternité rémunéré. Depuis 1928, celui-ci était accordé aux fonctionnaires pour deux mois à plein traitement et selon diverses modalités dans certaines entreprises. Il faut attendre 1946 et le cortège des lois sociales de la Libération pour que toutes les femmes salariées aient droit à un congé de quatorze semaines rétribué à 50 %. Dès cette époque, la CGT demande un congé de deux mois avant et après l’accouchement avec maintien intégral du salaire, assorti de diverses mesures pour faciliter le travail de la femme enceinte.

C’est en 1956 que débute une lutte qui n’aboutira que quatorze ans plus tard pour obtenir que toutes les femmes salariées soient intégralement payées pendant leur congé de maternité. Rien n’est encore obtenu en 1968, Antoinette annonce une nouvelle campagne de médiatisation et de mobilisation des femmes. L’indemnisation complète n’aurait qu’un coût dérisoire et ne représenterait que 0,2 % des salaires versés. C’est à la faveur d’une discussion de la CGT avec le CNPF sur la mensualisation des travailleurs et travailleuses horaires que la revendication est enfin satisfaite. Le paiement intégral du congé de maternité commence le 1er janvier 1971.

Accuser de manière globale les femmes de la CGT de privilégier le rôle de la mère dans la conception de la femme est une erreur, voire une calomnie. Pour la CGT, la libération de la femme est fondée sur l’indépendance économique que lui procure son salaire, et la maternité n’est pas seulement une affaire privée : elle est aussi une affaire publique, dans la mesure où elle a des incidences démographiques et économiques.

La contraception et l’avortement

Autant les femmes de la CGT sont passées très tôt du domaine privé au domaine public à propos des droits de la maternité, autant elles ont été surprises par ce même passage effectué pour la contraception et l’avortement au cours des campagnes menées par de nouvelles féministes issues des classes moyenne. Deux campagnes qu’il faut bien distinguer. La première, de 1960 à 1967, pour la libéralisation des produits contraceptifs, la seconde, de 1971 à 1974, pour la libéralisation de l’avortement. La première est le faut de féministes réformistes, principalement du Mouvement démocratique féminin, et est impulsée par la franc-maçonnerie ; la seconde est menée après 1968 par des féministes radicales.

L’accouchement sans douleur avait commencé à familiariser les femmes avec la sexualité. C’est une étape qu’il ne faut pas négliger étant donné que la méthode psycho-prophylactique a été très répandue de 1956 à 1975. Cependant, une parole ouverte sur la sexualité, et donc sur la contraception et l’avortement, n’est pas encore admise dans les années 1960 et elle est, à priori, étrangère au champ syndical. Les femmes elles-mêmes considèrent que cela relève de l’intime. Le mérite du féminisme « bourgeois » aura été de faire prendre conscience qu’il s’agit, là aussi, de problèmes sociaux.

Rappelons brièvement comment s’est effectué ce passage. En 1956, la doctoresse Weill-Hallé, proche des pionniers de l’accouchement sans douleur, fonde « La Maternité heureuse » qui se propose d’informer sur les moyens contraceptifs, à l’instar des pays anglo-saxons. En 1960, celle-ci devient une section du Mouvement international du planning familial. En 1961, des centres de planification des naissances se mettent en place en dépit de la loi de 1920 qui les interdit. Y officient souvent des médecins communistes et/ou proches de l’accouchement sans douleur. La question devient l’objet d’un débat public, tant et si bien que le 27 octobre 1965 une commission parlementaire est chargée d’étudier l’abrogation de la loi de 1920. A la fin de l’année 1965, François Mitterrand, la met à son programme. La loi proposée le 18 mai 1966 sera votée le 19 décembre 1967.

En tant qu’organisation, la CGT ne prend pas position, elle pense que ce n’est pas son rôle, mais le magazine Antoinette traite de ce sujet en octobre 1966, en novembre 1966, en mars 1967, en décembre 1967 et en janvier 1968. On peut juger que c’est peu et tardif mais, au cours de ces mêmes années, en 1965, 1966 et 1967, les femmes de la CGT sont surtout mobilisées sur les conditions de travail et sur l’égalité des salaires, favorisant ainsi une prise de conscience féministe qui s’exprimera dans le mouvement de 1968.

La campagne pour la libéralisation de l’avortement, plus courte, dure de 1971 à 1974, années durant lesquelles les féministes radicales, apparues après 1968, se sont montrées les plus actives. En 1970, Madeleine Colin, alors âgée de 65 ans, se retire du Bureau confédéral mais reste à la tête d’Antoinette. Elle est remplacée par Christiane Gilles, une employée de banque née en 1931, tout aussi féministe. A la même époque, à Antoinette, se met en place une équipe stable avec une rédactrice en chef, Chantal Rogerat, une intellectuelle qui a fait l’expérience de travail en usine. C’est une équipe jeune, talentueuse et féministe. Elle va habituer peu à peu les lectrices du magazine aux façons de voir et de dire des nouvelles féministes, mais en refusant la guerre des sexes. Elle procède avec la plus grande prudence, ne voulant pas braquer les militants, femmes et hommes, mais, contrairement à ce qui s’est passé pour la précédente campagne sur la libéralisation de la contraception, pratiquement aucun décalage chronologique n’existe entre le déroulement de la campagne pour la libéralisation de l’avortement et l’information donnée sur ce sujet dans Antoinette.

La manifestation pour la femme du Soldat inconnu a lieu le 26 août 1970, la première assemblée générale du Mouvement de Libération de la Femme (MLF) se déroule en octobre 1970, dans l’école des Beaux-Arts de Paris, le débat sur l’avortement se déploie entre avril 1971, quand paraît le manifeste des 343 avortées, à la fin de l’année 1974, quand est votée la loi libéralisant l’interruption de grossesse. Ces sujets sont traités dans Antoinette, plus abondamment que ne le fut la contraception. Des articles paraissent en décembre 1970, en janvier, avril, juillet, août 1971, en mars, juillet, août, novembre, décembre 1972, en janvier, mai, juin, septembre, octobre 1973, en février, avril, septembre, octobre 1974. Ce dernier article est intitulé « La sexualité féminine, une affaire de société ».

Sur l’avortement comme sur la contraception, la CGT n’a pas pris officiellement position à ce moment-là. Cela paraît encore incongru et, en outre, la méfiance des directions est grande envers les féministes, aussi bien réformistes que radicales, qui portent ces deux débats dans l’opinion. Mais les femmes de la CGT engagées dans les Commissions féminines font avancer les idées féminises, malgré la réserve des dirigeants hommes, et parfois aussi femmes. L’inculpée du procès de Bobigny, intenté en 1972 au nom de la loi interdisant l’avortement, est la fille d’une employée de la RATP, syndiquée à la CGT. Au niveau du syndicat de l’entreprise, la solidarité est entière et active, mais la centrale recommande aux militantes de s’abstenir de participer aux manifestations publiques.

Les enfants, un souci syndical quotidien

Une militante du secteur féminin de la CGT, Paulette Dayan, dans son rapport à la V° Conférence des femmes salariées qui se tient les 17 et 18 mais 1973, prend sur elle d’exprimer la position du collectif féminin, déclarant : « Une femme, un couple doivent pouvoir choisir d’avoir ou non des enfants, le nombre de naissances qu’ils souhaitent et leur espacement ». C’est à cette date que le programme revendicatif de la CGT réclame « l’abrogation de la législation répressive de l’avortement et l’établissement de l’interruption de grossesse en milieu médical remboursé par la Sécurité Sociale, avec la liberté de décision laissée au couple, à la femme, chacun demeurant responsable, selon sa conscience, ses conceptions philosophiques ou religieuses, d’utiliser ou non les possibilités offertes ».

Une idée reçue est que la CFDT aurait été plus audacieuse que la CGT sur les deux questions de la contraception et de l’avortement. Il n’en est rien. Il faut en effet attendre les 24 et 25 février 1972 pour que le bureau national de la CFDT décide de préparer un dossier d’information « afin d’être prêts à prendre position, le moment venu, sur une situation dont on ne perçoit pas assez qu’elle fait partie intégrante de la classe ouvrière … Comme organisation syndicale, nous n’avons pas à nous prononcer pour ou contre l’usage de la contraception et de l’avortement … La décision est du ressort de la conscience individuelle, en fonction de critères personnels, philosophiques ou religieux, et de la situation concrète dans laquelle la personne se trouve » Il faudra attendre le congrès de 1976 pour que la CFDT publie des textes plus précis et plus engagés vers l’action. En revanche, la CFDT avait des rapports plus faciles avec le féminisme radical, alors qu’une hostilité réciproque existait entre celui-ci et la CGT.

La rupture de l’Union de la gauche en 1977, la crise polonaise en 1979, l’occupation de l’Afghanistan en 1980 entraînent une crise à la tête de la CGT. Christiane Gilles démissionne du Bureau confédéral en 1981. L’équipe d’Antoinette, qui lui est solidaire, est licenciée. Le magazine continue jusqu’en 1989, toujours féministe. Mais, après cette crise, l’organisation spécifique des femmes est remise en question et disparaît. Ceci se passe dans un contexte de déstructuration industrielle, de chômage et de désyndicalisation.

Presque trente ans après, sur les trois points étudiés, l’idéologie de la femme au foyer, la fonction sociale de la maternité, la contraception et l’avortement, la partie n’est pas encore gagnée pour les femmes. Alors que, des années 1960 à aujourd’hui, le taux d’activité des femmes âgées de 25 à 49 ans est passé de 40 à 80 %, on a calculé qu’après la naissance, 54 % des femmes, contre 7 % des hommes, quittent leur emploi. Depuis 1946, le congé de maternité n’a été prolongé que de deux semaines alors que 84 % des mères pensent qu’il devrait durer plus longtemps. La facilité de la contraception n’a pas diminué significativement le nombre des avortements qui, dans la pratique, se heurtent à de nombreux obstacles. Décidément, rien n’est jamais acquis à l’homme ni, peut-être et surtout, à la femme.

Article (ainsi que les photos légendées) paru dans les cahiers d’histoire sociale 263 rue de Paris 93516 Montreuil et transmis par Nabila



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dimanche 22 septembre 2013 à 15h12 - par  CHANTAL ROGERAT

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