Dès le début Rouges Vifs l’a affirmé : « Il faut un autre projet pour Marseille et rompre avec la logique appelée de ses vœux par Giscard d’Estaing il y a déjà 30 ans : faire de notre région la Californie de l’Europe !!! L’avenir de Marseille ne passe ni par le tourisme de luxe, ni par la spéculation immobilière et leurs emplois sous qualifiés ».

Comme nous le disions « Il faut rendre Marseille et ses richesses aux marseillais et donc les reprendre aux multinationales, aux fonds de pension et aux spéculateurs qui ont fait main basse sur la ville. Cela passe par un développement de l’emploi qualifié et des services publics. En particulier en ce qui concerne le Port Autonome de Marseille, poumon de la ville, qui est autofinancé et ne coûte pas un euro aux contribuables marseillais, la solution n’est certainement pas de le livrer aux appétits privés mais de le développer en renforçant les échanges notamment avec l’Afrique et les pays de la Méditerranée.

Cela passe aussi par une politique municipale de lutte contre l’exclusion, l’interdiction des saisies, expulsions, coupure de fluides, la remunicipalisation des services, la réquisition des logements vides, la lutte contre les délocalisations, par une démocratisation et une transparence de la gestion de la ville »

Dans un contexte où dans tout le pays, le peuple a fait entendre au premier tour son refus de la politique du gouvernement, à Marseille, face à un Gaudin qui a livré la ville aux affairistes, ces exigences sont plus que jamais d’actualité.

Un autre projet politique pour Marseille, c’est ce que « Rouges Vifs 13 » s’est efforcé de construire dans un rassemblement de la Gauche du NON à la Constitution Européenne avec le PCF. C’est d’ailleurs ce même rassemblement autour d’un projet transformateur qui explique le score historique de la liste « Enfin la gauche à Allauch ! » qui fait plus que doubler les voix de la gauche du NON dans cette ville.

Le score au 1^er tour de la liste Marseille contre attaque à gauche, nous renforce dans la conviction qu’un tel rassemblement aurait été porteur d’une dynamique nouvelle d’espoir et de résistance.

Pour le deuxième tour le choix qui s’offre aux marseillais laisse entier la question de la transformation sociale et l’histoire a démontré que battre la droite ne suffit pas pour ouvrir de véritables perspectives de changement : quel que soit l’élu dimanche soir nous aurons à faire entendre nos exigences politiques et sociales.

 En pensant à celles et ceux, mal logés, squatters de la Reynarde ou de la rue du Sud en lutte pour que le logement social ne soit pas bradé, employées de Marseille Enfance, salariés victimes de l’autoritarisme de la municipalité sortante…

 En ayant en tête ces enjeux,

Nous appelons à tout faire pour battre Gaudin dimanche soir.

Marseille le 11 mars 2008