L’instrumentalisation d’une imposture

lundi 7 avril 2008
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Le quatorzième Dalaï Lama, réfugié en Inde, dirige en sous main la révolte des moines tibétains présentés avec complaisance par nos médias comme des résistants à la puissance chinoise.

Il est assez cocasse de voir nos bonnes âmes se parer du drapeau d’un pays sous protectorat chinois de 1720 à 1911 et qui, après une brève période d’indépendance, fut de nouveau occupé par son puissant voisin. La période “bénie” du 13e Dalaï Lama, précédent la longue marche et la victoire de Mao Tsé Toung contre Tchang Kaï Cheick, fut marqué par le retour du servage inscrit dans la constitution de ce petit État coincé entre l’Inde et la Chine. Aucune liberté ne fut accordée à sa minorité musulmane, les “Kachee”, qui durent demander leur rattachement à l’Inde pour pratiquer leur religion. Quant à la population tibétaine, réduite à l’esclavage, elle dut élever moutons, chèvres et yacks et cultiver les céréales pour subvenir aux besoins de la minorité de parasites vêtue de leur robe safran et dépouillant leur peuple pour mieux faire fonctionner leurs moulins à prières.

Les États Unis comprirent rapidement le parti qu’il pouvait tirer de cette oligarchie théocratique féodale pour éviter que la gangrène communiste ne se répande. C’est ainsi qu’ils instrumentalisèrent le jeune 14e Dalaï Lama dont ils firent le fer de lance dans cette région. Les déconvenues de la première puissance mondiale en Corée, au Vietnam, au Laos et au Cambodge, n’ont pas découragé les zélotes du “monde libre”. La couleur orange s’est répandue bien au delà de ce petit territoire où les curés locaux règnent en maître sur une population asservie. De l’Ukraine au Modem, en passant par les moines bouddhistes, ces défenseurs des privilèges confisqués par les castes des possédants, détricotent les lois sociales et remettent en avant les fantômes du passé.

La Chine n’est pas un État démocratique et encore moins un État communiste. Mais il y a des combats qui peuvent redonner du lustre aux travailleurs chinois surexploités par des multinationales vendant des produits à bas prix sur les marchés occidentaux, et d’autres nauséabonds. Défendre aujourd’hui les moines hystériques du toit du monde qui sucent le sang de leur peuple pour s’élever vers un dieu aléatoire, n’est qu’une façon de légitimer l’exploitation, la misère, la domination et l’asservissement.

Les moines bouddhistes de Lhassa dévorent leurs enfants pour défendre leurs privilèges. Ce sont des exploiteurs. Des exploiteurs qui plus est imbéciles, dans une région riche de son sous sol. Pétrole, gaz, bauxite, or, cuivre, étain, uranium et lithium regorgent dans cette région inhospitalière. La Chine et son gouvernement ne sont donc pas totalement désintéressés. Toutefois, malgré les cris d’orfraie des “défenseurs des droits de l’homme” très sélectifs, le Tibet est une des rares régions où la politique de l’enfant unique n’est pas appliquée, démentant tout désir du pouvoir central d’éradiquer la population tibétaine.

Les jeux olympiques, démonstration de testostérone et autres anabolisants, peut-être une occasion de dénoncer ce qui se passe dans le pays organisateur. Mais dénoncer quoi ? L’immersion de milliers de villages consécutive à la construction du barrage des trois gorges, les conditions de vie et de travail des paysans et des ouvriers, l’absence de libertés démocratiques ou l’agitation d’une caste politico-religieuse qui asservit son peuple depuis des siècles ? Les moines tibétains sont une plaie issue de vieilles croyances fossilisées qui coûtent trop cher à la population. Au nom de la culture que nos béni oui oui lobotomisés assènent à longueur de colonnes, on voudrait nous faire passer l’asservissement d’un peuple pour une tradition multi séculaires.

Rendre le Tibet aux tibétains nécessite de le débarrasser de ses charlatans en robe safran. La religion est l’opium de peuple, mais elle nourrit grassement quelques profiteurs. Le Dalaï Lama est un imposteur aux mains des grandes puissances. Les jeux olympiques ne doivent pas devenir le champ des forces occultes pour promouvoir leurs salmigondis indigestes. Les États Unis en soutenant Ben Laden contre l’Union Soviétique en Afghanistan, ont contribué à construire Al Quaïda. Le Dalaï Lama est leur dernière créature dégénérée !



Commentaires

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mercredi 23 avril 2008 à 01h37 - par  damien
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lundi 21 avril 2008 à 13h43 - par  tatopani

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