Appel à l’unité de tous

face au gouvernement Sarkozy/Hortefeux et au grand patronat
lundi 5 mai 2008
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C’est avec inquiétude que la CNSP a lu :

- La déclaration de la CSP75 : « VENDREDIMAI /OCCUPATION DE LA BOURSE DU TRAVAIL PAR LA COORDINATION 75, 85 rue Charlot, Métro République ( pas rue du château d’eau), Par cette action la CSP 75 des sans papiers, regroupant l’ensemble des collectifs d’arrondissement, souhaite interpeler le syndicat CGT. En effet la coordination 75 reconnaît l’exemplarité du mouvement de grève conduit par le syndicat et l’association Droits Devant. Ce mouvement a le mérite d’avoir mis sur la place publique les problèmes des travailleurs sans papiers et la nécessité pour eux d’être régularisés. Cette grève a ouvert une brèche à une régularisation d’envergure pour les travailleurs sans papiers d’Ile de France. (…)Ce dépôt nous a été refusé. Or nombre de grévistes appartiennent également à différents collectifs membre de la coordination 75 et à ce titre la CGT ne peut fermer les yeux sur le soutien que nous lui avons apporté.
Les questions que nous posons sont les suivantes :
- Quel est exactement l’ACCORD qui a été passé entre l’Etat et les différents représentants. De cette grève ?
- Cet accord prévoit-il l’exclusivité pour la CGT ET DROITS DEVANT, du dépôt de dossiers qui seront pris en compte par cet accord ? CE QUI BIEN SÛR LIMITERAIT LA PORTEE D’UN MOUVEMENT QUI AURAIT PU CONDUIRE A DES REGULARISATIONS BIEN PLUS MASSIVES !

AINSI DEVANT LE MANQUE DE DIALOGUE ET L’OBSTINATION DE LA CGT A NOUS OUBLIER, nous demandons :
- l’ouverture de discussions avec le syndicat pour envisager la prise en compte de la coordination 75 des sans papiers, dans les accords passés avec l’Etat.
- La prise en compte de nos dossiers de travailleurs sans papiers au même titre que ceux déposés par la CGT , afin qu’eux aussi soient ’favorablement’ étudiés »
.

- de l’UD CGT Paris : « Vendredi 2 mai, à 14h30, un grand nombre de ces sans papiers emmenés par les responsables des collectifs parisiens envahissaient la Bourse du Travail demandant à la CGT de prendre les dossiers refusés par la Préfecture de Police de Paris. En montant cette provocation et en voulant dresser les sans papiers les uns contre les autres, la Préfecture de Police de Paris veut casser le mouvement des grévistes qui occupent leurs entreprises. Comme nous l’avons dit à maintes reprises, il n’est pas question d’exposer face à la Préfecture des non grévistes tant que les dossiers de ceux qui sont dans le mouvement n’ont pas été résolus positivement. Les sans papiers qui ont engagé le mouvement le 15 avril, et pour certains le 27 mars, sont des travailleurs. En se mettant en grève, ils font la démonstration de leur rôle et de leur place dans la société. Ils luttent pour les droits et la dignité de tous les sans papiers ».

La CNSP en appelle au sens des responsabilités de tous et de chacun et exprime sa confiance en tous et chacun.

Tous les sans papiers sont des travailleurs qu’ils soient avec ou sans « contrats de travail et fiches de salaires avec vraies ou fausses identités ».

L’UD CGT de Paris démasque elle même la stratégie de division des sans papiers qu’introduit le gouvernement : « Le 30 avril, la coordination des collectifs de sans papiers du 75 a déposé de son côté 1.000 dossiers de ses adhérents et ceci de son propre chef à la Préfecture de Paris. La Préfecture de Paris a renvoyé la coordination et ses 1.000 dossiers sur la CGT : véritable provocation qui malheureusement a été suivie d’effet ». Il apparaît ainsi qu’en « renvoyant la CSP75 vers la CGT », la préfecture de Paris cherche à opposer les uns aux autres.

La CNSP demande à la CGT, à tous les syndicats ainsi qu’à l’ensemble du mouvement social et démocratique français d’exiger à toutes les préfectures de recevoir les demandes collectives organisées (syndicats, CSP, associations, réseaux) de régularisation, notamment à de Paris.

La CNSP demande aux syndicats d’examiner très sérieusement l’idée d’une grève générale des sans papiers dans toutes les entreprises des secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie, du nettoyage, de la sécurité, de la restauration, etc.

Un tel mouvement que seuls les syndicats peuvent organiser élargira la brèche déjà ouverte par la formidable prise de responsabilité du mouvement syndical français concrétisée par l’actuelle grève des sans papiers de la restauration.

Il n’y a pas et il ne peut y avoir d’opposition entre syndicats et CSP, de même qu’il ne peut pas et ne peut avoir de division entre sans papiers et soutiens associatifs ou individuels. Ce serait de part et d’autre une faute que nous payerons tous d’une manière ou d’un autre.

La CNSP invite l’UD CGT et la CSP75 a ouvrir le dialogue entre partenaire du mouvement social et définir ensemble une stratégie convergente et unitaire.

La CNSP appelle les sans papiers, les CSP, les syndicats, les associations française, les organisations de l’immigration, les organisations antillaises à organiser ensemble une manifestation unique et unitaire le samedi 10 mai à 15h de Place de Clichy à l’occasion de l’arrivée des Ch’tis sans papiers marcheurs et de la commémoration du crime contre l’humanité qu’ont été la traite et l’esclavage des noirs. Rendons hommage en même temps à feu Aimé CESAIRE.

Fait à Paris le 03/05/08



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