La chute des ventes du secteur automobile oblige les constructeurs à faire le gros dos : le site carolo de PSA va se séparer d’ici la fin de l’année de 190 salariés en CDD ou intérimaires. Quant aux CDI, ils devront s’adapter aux aléas du calendrier de production : l’usine sera fermée le 10 novembre ainsi que les trois jours précédant Noël.

PSA n’échappe pas aux conséquences de la baisse du marché européen. La situation de l’emploi ne cesse de se détériorer dans les Ardennes. Dernier exemple en date, l’entreprise PSA qui s’apprête à se séparer de ses intérimaires.

LE chômage repart de plus belle et ce n’est pas fini. Le gouvernement a annoncé mardi que la hausse allait se poursuivre « pendant au moins un an ». En un mois, il a augmenté de 2,5 % dans les Ardennes, où le poids de l’intérim fragilise l’emploi. Exemple avec PSA, à Charleville, qui s’apprête à se séparer de la plupart de ses intérimaires.

L’emploi ardennais, qui dépend beaucoup de la sous-traitance automobile, subit mécaniquement les conséquences de la chute des ventes ressentie au niveau européen. Illustration de ces difficultés avec la fonderie PSA de Charleville-Mézières, qui n’échappe pas aux conséquences de la baisse du marché automobile européen. Son directeur, Olivier Roffidal, a annoncé que l’entreprise allait « réorganiser ses équipes de production. Quand cela sera nécessaire, on supprimera les équipes de fin de semaine dites VSD. Nous ferons aussi des adaptations de calendrier. Nous ne travaillerons pas le 10 novembre ainsi que les trois jours avant Noël. » Il n’y aura pas de chômage technique mais la fonderie utilisera son système de répartition du temps de travail via des comptes dits H-moins ou H-plus.

Premières victimes de cette réorganisation, les travailleurs en intérim ou en CDD. Environ 60 contrats ou missions s’achevant en octobre ne seront pas renouvelés. Des mesures similaires seront prises chaque que mois. Actuellement, la fonderie PSA emplois 290 intérimaires ou CDD dont 160 ont des missions ou des contrats qui arriveront à échéance avant la fin de l’année. PSA, principal
employeur privé de Champagne-Ardenne, compte 2.350 salariés en CDI.

Le week-end dernier, le président du groupe PSA, Christian Streiff, avait annoncé la suppression progressive des postes d’intérimaires et le renforcement du plan de départ volontaire : le nombre d’intérimaires sur les sites de Poissy (Yvelines) et Rennes « est proche de zéro » et les embauches sont bloquées dans l’ensemble du groupe, « à l’exception de certaines missions spécifiques », a-t-il déclaré. « Ce sont des mesures classiques de calibrage en phase récessive. Elles suivent notre plan de départ volontaire, engagé en début d’année dernière et qui a dépassé nos prévisions : 6.600 postes ont été supprimés (à fin juin) contre 4.800 initialement programmés. En tout, nous avons réduit de 10.000 postes notre effectif en Europe de l’Ouest ».

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Chômage : ça tousse

La reprise du chômage, constatée au niveau national, se confirme en région. Selon les chiffres communiqués mardi par les directions régionales du travail, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 (immédiatement disponibles cherchant un CDI à temps plein) augmente un peu plus régionalement, avec + 2,6 % en Champagne-Ardenne, entre juillet et août, que nationalement (+ 2,2 %).

Avec un compteur arrêté à 11.296 demandeurs d’emplois (de catégorie 1), les Ardennes accusent une hausse de leur chômage de 2,5 % sur cette même période. Pourtant, par rapport à août 2007, le nombre de chômeurs paraît quasiment stable (+ 0,2 %). Ce qui peut notamment s’expliquer par le nombre non négligeable de salariés licenciés, passant par la case Contrat de transition professionnelle et qui ne sont donc pas pris en compte par les statistiques. Quant au taux de chômage, il reste très fort dans les Ardennes, à 9,9 % au deuxième trimestre (11,1 % un an plus tôt).

Sources l’Union du 02/10/2008

Transmis par Linsay