Voeux 2006

lundi 2 janvier 2006
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En ce début d’année, 3 textes pour se dire 3 fois bonne année en attendant les voeux de Rouges Vifs le 17 janvier...

LES FORTS ET LES FAIBLES

Victor HUGO a écrit : « CEUX QUI VIVENT, CE SONT CEUX QUI LUTTENT ».

Alors longue vie et bonne année 2006 aux salariés de la RTM, de la SNCM, du Port, de NESTLE, de LUSTUCRU, de ROUSSET ELECTRONICS et à tous ceux qui combattent l’exploitation.

Longue vie et bonne année 2006 à MOMO de Carrefour, à GISELE de la SAM, à DJAMILA de Fabio Lucci, à PATRICIA de Kiabi et à tous ces anonymes qui luttent au quotidien contre le chômage, la misère, l’injustice, l’intolérance, le racisme, la xénophobie et la guerre.

Longue vie et bonne année 2006 à ce peuple de gauche qui a porté la victoire du NON le 29 mai dernier.

A tous ceux là et à ceux qui, comme nous, pensent que le capitalisme n’est pas la fin de l’histoire, je dédie, au nom de ROUGES VIFS, ce chant d’espoir.

« Les forts auront les droits, les faibles les devoirs ! »

On grava sur le roc cette loi sociale
Et l’autorité fut l’Idole colossale
Écrasant sous son char ses croyants blancs et noirs.
Le pontife endormeur fuma ses encensoirs
Et la foule peina, misérable et vassale.
Alors, l’Égalité pris sa torche et, fatale,
Incendia la caste et brûla les manoirs.
... Avenir ! Oh ! quelle est cette mère ravie
Qui sourit à l’enfant qui tête et boit sa vie ?
C’est toi, société future en qui je crois !
Le sang a submergé ta devise première
Et tu viens de tracer en lettres de lumière :
« Les forts ont les devoirs et les faibles les droits ! »

Paris, 1884.

Serge Pinna
Président de Rouges Vifs 13


Chantal et Nanou ont trouvé sur le net ces voeux qu’ils nous transmettent

*Bono Annado*

Bonne année ...
et salut à toi,
à tous les peuples du monde,
à c-eux(elles) qui ne s’en font pas,
à tou(te)s les paysan(ne)s, ouvrièr(e)s et artisan(ne)s,
aux participant(e)s de la Grande Révolution des Quartiers du Monde,
à tou(te)s c-eux(elles) qui gardent le sourire,
à tou(te)s c-eux(elles) qui luttent pour survivre,
aux esclaves du capitalisme,
aux minots qui n’ont pas encore conscience du monde dans lequel ils vivent,
aux prisonnier(e)s politiques,
à tou(te)s c-eux(elles) qui, quoi qu’il arrive, restent
authentiques,
et peu importe tes papiers,
à tou(te)s les déraciné(e)s,
à c-eux(elles) qui se font caguer,
à tou(te)s c-eux(elles) à la recherche de leur identité,
aux artistes et journalistes indépendants,
à tou(te)s c-eux(elles) qui prennent le temps,
à tou(te)s c-eux(elles) qui ne font pas semblant,
à tous mes collègues qui se boulèguent,
à tous les peuples en lutte,
à tou(te)s c-eux(elles) qui s’aiment,
aux lobotomisé(e)s du système,
à tou(te)s c-eux(elles) qui ont les plus hautes ambitions à la fois pour le monde et pour eux mêmes,
à tou(te)s les curieu-x(ses),
à tou(te)s les joyeu-x(ses),
à c-eux(elles) qui parlent patois,
à tou(te)s c-eux(elles) qui ont froid,
à tou(te)s c-eux(elles) qui s’en battent les couilles,
à tou(te)s c-eux(elles) qui souffrent,
à tou(te)s c-eux(elles) qui en ont besoin,
à tou(te)s c-eux(elles) qui ont faim,
à tou(te)s c-eux(elles) qui n’ont rien,
à tous les gens que j’aime bien,
à tou(te)s les pantaiaires, rêveur(se)s et utopistes,
à tou(te)s c-eux(elles) qui résistent,
à tou(te)s c-eux(elles) qui sont tristes,
à tou(te)s c-eux(elles) qui montent l’aïoli,
à toutes les proies de Sarkozy,
à tou(te)s c-eux(elles) qui mettent le oai partout,
à tou(te)s c-eux(elles) qui n’ont pas un sou,
aux rebelles de toutes générations,
à tou(te)s c-eux(elles) qui vont de l’avant avec de bonnes
intentions,
au peuple de la rue,
à tou(te)s c-eux(elles) que l’argent n’a pas corrompu,
à ma dona, la plus belle de la Terre,
à tou(te)s c-eux(elles) qui sont solidaires,
aux pacifistes, object-eurs(rices), réfractaires,
à c-eux(elles) qui aiment s’envoyer en l’air,
aux mamans du monde entier,
à la jeunesse révoltée,
à tous les déguns (anonymes) qui font la vie comme elle est,
à tou(te)s c-eux(elles) qui refusent de perdre leur vie à la gagner,
aux usagers des autoroutes de l’imagination,
aux anti-centralistes de toutes nations,
à tou(te)s c-eux(elles) qui gardent espoir,
à tou(te)s c-eux(elles) qui ne font pas de concessions,
à tou(te)s les immigré(e)s qui refusent l’assimilation,
à tou(te)s c-eux(elles) qui n’ont pas peur,
au Soleil qui nous met de bonne humeur,
à tous les ailleurs, cachés de nos projecteurs,
à tou(te)s c-eux(elles) qui luttent pour un avenir meilleur,
à tou(te)s c-eux(elles) qui s’inspirent du monde entier pour résoudre les problèmes de leur quartier,
à tou(te)s c-eux(elles) qui étudient une langue pour sa beauté et non pour son utilité,
aux victimes du plus grand virus que la Terre ait connu :
l’humanité.

Vai, à l’an que ven,
se siam pas mai,
fuguem pas mens !
Es toteis
ensems que chanjarem la situacioun. Ciao ! !

Allez, à l’année prochaine,
si nous ne sommes pas davantage,
ne soyons pas moins !
C’est tous ensemble que nous changerons la
situation. Ciao !


Mes voeux les plus sincères pour les fêtes et pour l’année 2006. Mais je ne vous souhaite pas que tous vos souhaits se réalisent (certains convenez-en ne sont que vent et poussière, fiction pure d’un illusoire pays de cocagne,et au final amertume, néant), mais que se réalise pour vous ce qui est digne de l’être, "le souverain Bien".

Le Mal, le néant, la mort, le destin "palais des fatalités", sont des fascinations,parce qu’ils paraissent forts et irresistibles comme la plus puissante armée. Mais celle-ci est engluée en irak, un petit pays épuisé. Nous pouvons engloutir cette fascination dans tout ce que nous avons à notre disposition, l’amour, la lutte, l’art, la musique expression la plus pure de l’espérance, ne renoncez jamais. Pour moi, le communisme a toujours été cela et c’est pourquoi il survit à toutes les caricatures, aux déceptions, il lie le foyer, heimat disent les Allemands en mêlant patrie et liens les plus intimes, à l’humanité. Le foyer peut être divisé par la haine, la peur de l’autre et le monde entier n’est plus que paranoïa, guerre, torture, racisme, le heimat allemand a été cela à cause du nazisme, aujourd’hui le MAL s’étend sur la planète. Les illuminations de Noël, la fièvre acheteuse, les plateaux de télévision avec leur vulgaire vanité, le mensonge quotidien, tentent une illusoire parenthèse, une caricature imposée du bonheur mais c’est sur un fond de souffrance, de mort, de corps martyrisés, de faim, de pillage, de destruction, d’humiliation, dont il nous faut oublier la réalité pour festoyer... Nous sommes si bons disent Bush et ses consorts... Ne soyons pas complices...

Car il existe d’autres hommes et d’autres femmes qui ont choisi de résister et qui remportent des victoires, les mêmes tentent de nier jusqu’à leur existence, d’en faire vos ennemis. De mes traminots et marins marseillais à l’indien de Bolivie, je les remercie pour leurs combats en 2005. Votre foyer véritable, votre présent authentique, c’est eux, même s’ils ne vous ressemblent pas... Ils sont dans votre ville, dans votre pays et dans le monde, je vous souhaite de les retrouver en 2006. Quel que soit votre chemin, il passe par l’oubli de soi-même, de ses vanités...

Car l’important n’est pas le but mais le chemin, celui qui conduit pour vous et pour l’humanité à l’abolition de la détresse commune. Débarassez vous de la poussière, de la rouille, de la mesquinerie et des souffrances que provoque ce que vous croyez vous être dû, du manque d’amour que recèle l’envie, tous les obstacles construits contre vous par l’échec, repartez sinon neufs à tout le moins tentant de l’être. Choississez l’utopie concrète, celle de tous les combats pour un monde meilleur, combats que nous pouvons mener ensemble et nourrissez vous de tout ce qui est beau, juste, de tout ce que l’humanité a créé, une vie ne suffit pas pour s’approprier tout ce que les êtres humains ont créé et continuent à créer, cela s’appelle la culture... La victoire de la vie sur la mort. La vieillesse n’existe pas, celui qui a été jeune une fois dans sa vie le reste pour toujours... Simplement on se disperse moins, on cherche l’essentiel... Faites de que vous pouvez pour transgresser les limites imposées par les pseudos maîtres du monde et libérez-vous à chaque instant... En vous unissant à d’autres dans ce chemin commun pour la victoire de la vie sur le néant... C’est cela que je vous souhaite pour 2006...

Danielle Bleitrach


photo:musee-Victor-Hugo



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