Union contre l’exclusion

dimanche 29 janvier 2006
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Le 24 se déroulait en France une journée nationale d’action à l’appel de la CGT UNEDIC et ANPE contre les dernières mesures gouvernementales anti chômeurs. Evidemment les comités chômeurs se sont joints à cette journée dont l’article ci-après donne un aperçu marseillais.

Une première s’est déroulée, hier, à la Bourse du travail. Les syndicats CGT de l’ANPE, des Assedic du département et de l’AFPA Paca et le Comité chômeurs CGT 13 se sont rencontrés, évoquant les conséquences graves des mesures mises en place par le gouvernement à l’encontre des demandeurs d’emploi.

Les différents acteurs ont décidé d’unir leur force et de lancer une pétition commune.
La grève que les syndicats CGT de l’ANPE, des Assedic du département, de l’AFPA Paca ont mené hier, soutenue par le Comité chômeurs CGT 13, est un appel citoyen face à la perte progressive de la liberté de choisir un emploi et d’obtenir un salaire décent, et face à l’accroissement de l’exclusion.

Sylvie Combe, secrétaire générale CGT de l’ANPE 13 plante le décor : « Petit à petit, nous sommes en train de devenir la police des chômeurs et il est certain qu’à ce rythme-là le chômage va baisser ».

Sur les propositions d’emploi, elle explique : « Les quatre premiers mois, les recherches et propositions s’orientent en direction d’un emploi et d’un salaire équivalent. A partir du 6e mois, il est question d’un emploi différent qui peut se situer à une heure de trajet de son domicile et une baisse de salaire de 20 à 25%. Et ainsi de suite, plus le temps passera plus la pression sera forte et les salaires de plus en plus bas. On assiste à un changement de la philosophie du service public au profit d’une philosophie au service du patronat avec comme objectif que les chômeurs acceptent n’importe quoi ».

Un nombre de radiations en masse et des recours amoindris
Un chômeur témoigne : « On m’a expliqué qu’il fallait que je fasse le deuil de ce que je voulais faire. Je suis marin, on m’a proposé un poste de maçon ».

Rien ne va plus du côté des Assedic « Actuellement tout est axé sur les contrôles. A partir de cette semaine, les accueils s’effectueront uniquement sur rendez-vous, qui sont en fait des convocations. Trois principes sont mis en place : Inscription, contrôle et à l’arrivée récupérer du fric », dénonce Erwan Lebechennec, délégué syndical CGT des Assedic, soulignant « qu’il est ici question d’une économie de 3 milliards d’euros sur 3 à 4 ans ».

Au niveau des contrôles de recherche d’emplois, il tient à préciser : « Ce n’est pas notre métier de connaître le bassin d’emplois, comme l’ANPE, mais cela n’empêche pas qu’au final nous avons à prendre des décisions, lourdes de conséquences ».

La formation n’est pas non plus épargnée. Jean-Claude Labranche, de la CGT AFPA-Paca, déplore : « Une formation qualifiante, gratuite et rémunérée est loin aujourd’hui d’être assurée. L’AFPA, service public de la formation, n’est pas financée à 100%. Il faut faire rentrer des stages payants pour pallier la différence. Une situation qui met en concurrence ceux qui ont des formations payées par leurs employeurs ou capables de financer leur formation, au détriment des plus démunis ».

Sylvie Combe, non sans humour, évoque la prime de 150 euros accordée en décembre aux conseillers par Villepin, « parce que l’ANPE a bien travaillé ». Elle assène : « Prime en décembre, grève en janvier » Elle ajoute : « Cette somme servira à payer les jours de grève ».

Charles Hoareau, animateur du Comité chômeurs CGT 13, n’omet pas de souligner le caractère exceptionnel de cette réunion « qui allie chômeurs et personnels en résistance ».
Il s’interroge, par ailleurs, sur les raisons de « cette chasse aux chômeurs accusés de fainéantise, de fraude, etc. ». « Mais, lance-t-il, qu’est-ce qui est la cause des chiffres du chômage : des gens qui ne veulent pas travailler ou la casse de l’emploi ? »

Patricia MAILLE



Documents joints

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