Halte à l’impunité d’Israël ! Imposons des sanctions !

samedi 26 septembre 2009
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Dans la perspective des multiples initiatives unitaires un peu partout en France dont celles du 10 octobre à Marseille et de la soirée débat au siège de Rouge Vif 13 le 12, un article de Jean Paul qui nous rappelle que sur cette question les belles paroles ne suffisent pas, il faut des actes.

La question palestinienne a été au cœur de la fête de l’Humanité 2009. Dans de nombreux stands et débats, montait l’exigence de la libération de Salah Hamouri et des 11 000 prisonniers politiques palestiniens détenus parce qu’ils refusent et dénoncent l’occupation de leur pays et l’oppression de leur peuple. L’écho de cette protestation parvient bien aux gouvernements et instances internationales mais sans susciter de leur part d’actions vraiment efficaces.

Certes, de belles déclarations sont livrées à l’opinion publique pour dénoncer la politique du gouvernement israélien mais ce ne sont que des mots et Israël s’en moque ! Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a souligné récemment que l’autorisation par les autorités israéliennes de nouvelles constructions dans les territoires occupés était « contraire au droit international et à la feuille de route ».

Après ces fortes paroles, il s’est contenté « d’exhorter Israël à répondre positivement aux importants efforts en cours pour créer les conditions favorables à des négociations israélo-palestiniennes efficaces » et de réitérer son appel à Israël « pour qu’il cesse toute activité de peuplement, y compris celles relatives à la croissance naturelle, et démantèle tous les postes avancés depuis 2001 dans les territoires ». Mais, une fois de plus, il n’a proposé aucune mesure concrète susceptible de contraindre Israël à respecter ses engagements et le droit international. Les gouvernements français et européens s’inscrivent tous dans la même démarche : une montagne de déclarations sans acte !

« Vous pouvez toujours protester, on s’en fout ! », telle est la réponse des autorités israéliennes qui ont approuvé la construction de 486 appartements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est deux jours après l’annonce de projets de construction de 455 logements en Cisjordanie. A Jérusalem, l’Etat essaie par tous les moyens d’exproprier des familles palestiniennes pour garantir une continuité territoriale juive. Juste avant de rencontrer l’émissaire spécial des Etats-Unis, le premier ministre israélien Netanyahu a exclu tout gel complet de la colonisation en Cisjordanie occupée.

Trop, c’est trop !

Il faut mettre un terme à l’impunité d’Israël qui bafoue le droit international en ne respectant aucune résolution des Nations unies depuis plus de 60 ans. Le seul moyen efficace aujourd’hui, c’est d’imposer des sanctions économiques, commerciales et financières. Celles-ci peuvent aller du refus de crédits à l’arrêt des contrats de coopération (qu’elle soit scientifique ou militaire) et des jumelages avec des villes israéliennes ou à la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël qui prétend être fondé sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques. Que ce soit aux Etats-Unis, en Europe et même dans la majorité des pays arabes, il n’y toujours pas de volonté politique pour appliquer ces sanctions.

Il est donc nécessaire de poursuivre les campagnes des partis politiques, syndicats et associations, non seulement pour apporter leur soutien à la lutte du peuple palestinien, mais aussi pour réclamer des sanctions tant qu’Israël ne respectera pas le droit international. Cette campagne internationale pour imposer des sanctions sera d’autant plus efficace qu’elle s’appuiera sur le refus d’investissement des entreprises en Israël et le boycott des produits israéliens par les consommateurs.

Comme l’ont proclamé les responsables de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) dans les débats à la fête de l’Humanité :« Demandons à nos responsables politiques de prendre position pour des sanctions tant qu’Israël poursuit le blocus de Gaza et l’occupation. La passivité complice sous couvert de »dialogue« et de »paix« , ça suffit ! Avec la campagne »Boycott-Désinvestissement-Sanctions"(BDS), exigeons la paix sur la base du droit international :
- Droit des réfugiés palestiniens, notamment le droit au retour
- Etat palestinien viable et souverain sur les Territoires occupés en 1967 (avec Jérusalem-Est)"

Cette campagne BDS contre Israël, lancée par la société civile palestinienne, est relayée en France par les associations de soutien à la cause palestinienne, notamment par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens qui regroupe des associations, syndicats et partis politiques. Cette mobilisation a déjà permis d’obtenir des succès, comme l’abandon du marché public du tramway de Jérusalem par Veolia et le retrait du fonds de pension public norvégien d’un groupe électronique israélien. Il faut poursuivre et développer cette mobilisation.


Pour des informations complémentaires et pour agir : AFPS 21ter rue Voltaire 75011 Paris et ses 78 groupes locaux afps@france-palestine.org www.france-palestine.org



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