L’été dernier, les salariés du commerce de restauration Quick St Loup, au lieu de remercier leur patron pour ce premier travail qui forme leur jeunesse, décident de s’organiser et de désigner un délégué syndical.

On se demande bien pourquoi quand on connaît les salaires mirobolants en cours dans le secteur, les conditions de travail de tout repos, sans parler sans parler du respect des libertés syndicales, voire du respect tout court.

Quoiqu’il en soit en août 2005 les élections DP ont lieu et Olivier, présenté par la CGT est élu. A partir de là la direction s’étrangle comme si elle avait avalé un hamburger de travers...

Au DP qui demande, comme c’est son rôle, le respect des conditions d’hygiène et de sécurité, elle répond brimades, sanctions, isolement. Evidemment les salariés ne se laissent pas faire et soutiennent leur délégué. Avec eux l’UL (UL CGT Timone/ Capelette) organise la riposte. Le jeudi 9 février un 1^er rassemblement de soutien avait été organisé devant le Quick. Cela n’a pas suffi. La direction qui, comme le dit Olivier «  n’accepte pas la liberté d’expression » a franchi une étape supplémentaire et a mis à pied notre jeune délégué.

Qu’à cela ne tienne la lutte continue et, sans atendre l’intervention de la direction du travail qui devra se prononcer sur la demande de licencient, ce samedi 4 mars une journée de grève était déclarée avec le soutien des salariés du secteur venus à l’entrée du parking expliquer aux clients le pourquoi de cette action. Tracts, drapeaux, mégaphone, pancartes affichant « jeunesse en grève », banderole mêlant dans un même élan rejet du capitalisme, du CPE et de l’autoritarisme chez Quick....tout y était !

Ce n’était pas vraiment du goût de la direction, qui pour calmer ses aigreurs d’estomac a fait appel à la police...Mais que pouvait dire cette dernière à part de constater que 90% des nombreux clients de ce samedi (jour d’affluence ) faisaient demi tour à la vue des pancartes ou au su des explications des grévistes ?

Animation gratuite...

Elle ne pouvaient pas non plus verbaliser tous les automobilistes qui klaxonnaient leur soutien en passant devant le Quick ! Il ne lui est même pas venu à l’idée de sanctionner ce traminot qui a fait faire deux fois le tour du rond point à son bus tout en tambourinant sur son avertisseur !

La direction a bien essayé de faire jouer les provocateurs à un vigile salarié de la société de sous-traitance et guère mieux payé que nos quickards : en vain.

La recette de ce samedi aura été bien légère et les salariés des autres magasins appelés en renfort ne se seront pas beaucoup fatigués...

La direction finira bien par comprendre que l’on ne peut rien contre des salariés unis dans la lutte et que le meilleur remède contre l’indigestion c’est la réponse aux revendications...