Georges Bush a besoin de stigmatiser un pseudo « axe du mal » pour justifier les énormes moyens financiers consacrés à la lutte contre le terrorisme qui profitent exclusivement au complexe militaro-industriel. C’est ainsi que, depuis 2001, le budget du Pentagone a augmenté de 48%. Occupé par la guerre en Irak, il n’a pas pu empêcher les changements qui se sont succédés ces dernières années en Amérique Latine avec l’arrivée au pouvoir de gouvernement démocratiquement élus et porteurs de changements en faveur des peuples.

Ils ne se contentent pas de contester la domination impérialiste des Etats-Unis, en refusant notamment les accords de libre-échange qu’on veut leur imposer. Ils affirment la souveraineté de l’Etat sur leurs ressources naturelles, notamment gaz et pétrole. Ils développent la solidarité entre leurs peuples, pétrole vénézuélien à bas prix en échange des services de médecins et de professeurs cubains, bourses d’études à Cuba en faveur d’étudiants boliviens etc...C’est grâce à ces professeurs cubains qui ont participé aux campagnes d’alphabétisation que le Venezuela a été déclaré officiellement « territoire libre d’analphabétisme », succès salué par l’UNESCO.

Pour essayer de casser le monopole médiatique des chaînes commerciales qui répercutent les informations des agences étasuniennes. Une nouvelle chaîne de télévision, Telesur, émet depuis Caracas en direction des pays de la région. Grâce à ses recettes pétrolières, le Venezuela multiplie les investissements dans les pays voisins qui contribuent à leur développement.

Ils mettent en place des formes de coopération mutuelle, dégagée de tout esprit de domination, dans les secteurs du commerce, de la recherche, de la santé, de l’éducation, de l’énergie. Ce rapprochement entre la Bolivie, Cuba et le Venezuela constitue un véritable « axe du bien » qui devrait servir d’exemple et de moteur en Amérique Latine pour résister à la domination impérialiste et construire un monde plus juste et plus solidaire.

C’est ainsi qu’a été lancé un projet d’intégration régionale, l’Alternative Bolivarienne des Amériques (ALBA) pour contrer le grand projet continental de zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) que les Etats-Unis veut imposer à son arrière-cour latino-américaine qu’ils ont toujours considéré comme leur chasse gardée. L’ALBA constitue une forme originale d’intégration régionale qui prend le contre-pied des recettes préconisées par les institutions financières internationales.

En Bolivie, à Cuba et au Venezuela, les travailleurs pourraient faire leur la déclaration adoptée par les salariés venezueliens des entreprises sous contrôle ouvrier : « Nous sommes là pour faire avancer notre mouvement, pour le défendre, pour nous entraider et pour renforcer la lutte contre l’ennemi commun des peuples, le capitalisme, qui sème la guerre et la misère à l’échelle mondiale (...). Nous voulons avancer vers une économie qui soit intégralement sous le contrôle des travailleurs, de façon à ce qu’elle puisse faire l’objet d’une planification dans l’intérêt de tout le peuple. Notre mouvement est anti-impérialiste et anti-capitaliste ». Cette déclaration se concluait par un appel à la poursuite de la lutte contre « l’ennemi commun de l’humanité » : « Ils volent la terre, nous l’occupons. Ils font la guerre et détruisent les nations, nous défendons la paix, l’intégration des peuples et leur souveraineté. Ils divisent, nous unissons (...). Nous en appelons à la poursuite et à l’élargissement de cette lutte ».

Les organisations syndicales françaises et européennes devraient participer plus activement à cette lutte en développant la solidarité avec les peuples d’Amérique Latine au lieu d’être englués dans les mécanismes et les instances de la CES (Confédération européenne des syndicats) qui constitue un carcan sur le plan international. Chaque travailleur doit en être conscient, les victoires remportées contre l’impérialisme par les peuples latino-américains auront des répercussions positives en Europe. Donc, soyons plus que jamais solidaires de leurs luttes !