Actualité du 1er mai en France et dans le monde.

samedi 30 avril 2011
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En cette période de recrudescence des guerres impérialistes dont les peuples font les frais, il ne nous manque pas de raisons de manifester en cette journée de solidarité internationale, dont l’histoire mérite d’être rappelée à celles et ceux qui l’auraient oubliée…ou ne la connaîtraient pas.

Petite histoire du 1er mai

La FSM, Fédération Syndicale Mondiale qui vient de tenir son 16e congrès du 6 au 10 avril à Athènes [1], congrès de lutte sur lequel nous reviendrons, donne dans un communiqué, les enjeux de ce 1er mai 2011.
Elle indique d’abord que ce 1er mai a lieu « dans une période cruciale » caractérisée par un « impérialisme agressif » et « à un moment où le système capitaliste mondial connaît une crise économique profonde et multiforme du système lui-même. » Pour la FSM « les crises sont dans l’ADN du capitalisme et c’est pour cette raison qu’elles se répètent encore et encore. Il est impossible pour le capitalisme de résoudre les problèmes des peuples du monde. »

Puis la fédération mondiale, forte de ses près de 80 millions d’affiliés, fait un tour du monde des luttes et des enjeux :

-  Méditerranée de l’Est, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord où « les différentes composantes impérialistes visent le pétrole de la Libye, le gaz naturel des pays de l’Afrique du Nord et le contrôle des points stratégiques riches en matières premières. » La FSM redit sa solidarité avec les peuples algériens, égyptiens, tunisiens, syriens. S’agissant du Bahreïn elle s’élève contre la répression « du peuple et de la classe ouvrière qui luttent pour la démocratie, la liberté et la justice et pour arrêter le pillage des ressources du pays par les capitalistes, les rois et les émirs. » Elle rappelle la lutte « héroïque » des peuples palestiniens et libanais.

-  En Afrique elle attire l’attention sur le Swaziland, dont « le gouvernement a réagi brutalement contre les manifestations pacifiques de ses propres citoyens qui exigeaient un gouvernement démocratique avec un régime qui gouverne pour l’intérêt véritable de tous les citoyens de ce pays. »

-  En Asie, elle dénonce « les occupations et opérations militaires des États-Unis et des impérialistes européens. » Elle explique que « le tsunami meurtrier au Japon est une autre preuve que les peuples du monde ne sont pas protégés contre les phénomènes naturels, et ce en dépit de la percée technologique. »

- Aux Etats-Unis, la situation est également compliquée. En Amérique du Nord, le chômage et la pauvreté sont en hausse. Le taux de chômage officiel aux États-Unis est actuellement de 9,5%, soient 10,2 millions d’Américains qui reçoivent des prestations de chômage.

- L’Amérique latine doit en permanence faire face à l’agressivité de l’Amérique du Nord : Cuba, le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur, « l’occupation en Haïti, le soutien à la dictature au Honduras. En Colombie, au cours des cinq dernières années, des centaines de syndicalistes ont été assassinés et le pays se transforme en une base militaire américaine. Au Chili, on a vécu l’accident tragique survenu à la mine de San Jose et le crime commis contre les mineurs. Au Brésil, les inondations dévastatrices ont causé la mort de victimes innocentes. »

- En Europe, la FSM dénonce les ravages du capitalisme, les millions de sans emploi, le "chômage officiel a atteint 9,3% et a atteint 20,7% chez les jeunes travailleurs âgés de 15-24 ans." Pour la FSM les privatisations, les attaques contre la sécurité sociale, les salaires et les pensions de retraites "sont une stratégie commune de tous les gouvernements européens, à la fois néo-libéraux et sociaux-démocrates." Dans ce contexte "le traité de Lisbonne montre la vraie nature de l’Union Européenne".

Face à cette politique du capital et des impérialistes, la classe ouvrière mondiale répond par des luttes aux formes diverses avec la participation "des jeunes, des femmes et des travailleurs migrants," luttes qui ont apporté un regain de dynamisme et un vent frais.
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La FSM rappelle aussi qu’il n’y a aucun coin du monde où elle n’a pas été "présente, à côté des faibles, à côté des peuples et à côté de la classe ouvrière dans les luttes contre l’exploitation capitaliste."
Elle sort de son congrès avec "de nouveaux horizons, de nouvelles perspectives pour la classe ouvrière mondiale et des résolutions qui renforcent le caractère de lutte de classe de la FSM et visent le renforcement du mouvement syndical international."

Pour un monde sans exploitation de l’Homme à l’homme.

Longue vie au 1er Mai !

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !


[1800 délégués, 105 pays représentés, participation doublée par rapport au dernier congrès en 2005 !



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