Abstention ? Non : Boycott !

suivi de Chats et... fripons ?
mardi 6 mars 2012
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Nombre de lecteurs de Rouge Midi ne partageront pas ce point de vue des auteurs mais il existe et fait donc partie du débat...

Concernant la Syrie si les faits sont avérés (selon la presse libanaise l’Elysée a démenti et à ce jour les médias français, à l’exception de Mediapart, sont très silencieux sur cette affaire) ce serait effectivement un cas de demande de destitution pour cause de grave atteinte à la démocratie si tant est que ce mot ait encore un sens pour le pouvoir.

Passant outre le vote du peuple de France, la « classe politique » a imposé le Traité constitutionnel européen (Traité de Lisbonne). Sauf erreur, non seulement ce coup d’État —il faut appeler un chat, un chat— n’a été dénoncé par aucun des candidats et partis politiques présents au prochain scrutin, mais la plupart d’entre eux osent encore nous vendre « l’Europe sociale ».

C’est dire qu’il ne peut sortir des urnes qu’une approbation des politiques passées et une accélération de l’asservissement des peuples d’Europe au capital financier.

Venant après le coup d’État contre le peuple de France, l’interdit de referendum du peuple grec, l’imposition à la tête des gouvernements grec et italien d’individus non élus, l’instauration du MES dont les dirigeants sont hors de portée de la justice, qui peut encore douter du glissement fascisant des institutions européennes ?

Dans ces conditions, l’élection présidentielle française apparaît pour ce qu’elle est : un leurre, permettant le remplacement de dirigeants politiques discrédités, par d’autres qui ont déjà fait la preuve qu’ils étaient acquis à la politique du capital ; un leurre permettant de semer des illusions à la mesure des souffrances du peuple de France, et de désorienter sa mobilisation contre le capital financier et son Europe.

Alors que nous vivons la dictature terroriste du capital financier en expansion, le peuple de France est invité à voter pour choisir celle ou celui qui —en son nom— lui imposera les reculs sociaux, sociétaux, civilisationnels, indispensables à la poursuite de l’accumulation des profits d’un tout petit nombre d’individus.

Parce que nous sommes de celles et ceux qui refusent les reculs sociaux, sociétaux, civilisationnels, nous refusons ce scrutin et lui dénions toute valeur : nous le boycottons !

C’est le seul moyen de prolonger notre vote « non » au Traité constitutionnel européen, et d’adopter une position de lutte et de rassemblement, sans limite partisane, contre l’asservissement du peuple de France aux politiques du capital financier.

1er mars 2012

Chat et... fripons ?

Deux phrases de notre déclaration « Abstention ? Non : BOYCOTT ! » ont provoqué de multiples protestations : « Passant outre le vote du peuple de France, la »classe politique« a imposé le Traité constitutionnel européen (Traité de Lisbonne). Sauf erreur, non seulement ce coup d’État —il faut appeler un chat, un chat— n’a été dénoncé par aucun des candidats et partis politiques présents au prochain scrutin, mais la plupart d’entre eux osent encore nous vendre »l’Europe sociale« . » Selon les protestations, qui manquent hélas de précision, nous ferions erreur.

Notons d’abord que personne ne conteste que la plupart des candidats osent encore nous vendre l’« Europe sociale ».

Ce qui frappe, c’est l’incapacité des protestataires à appeler un chat un chat : quel candidat, quel parti politique a-t-il appelé « coup d’État » —« coup d’État »—, le viol de la souveraineté du peuple de France ? Qui, quand, où ? Parce que les mots ont un sens : selon la Constitution de la République française, la destitution du président peut-être demandée s’il commet un coup d’État...

Que celles et ceux qui pourraient regretter cette occasion perdue de renvoyer Sarkozy se rassurent et se réjouissent : depuis quelques jours, il existe une nouvelle opportunité de demander la destitution du président pour manquement à son devoir constitutionnel. Les candidats, les partis qui les soutiennent, et qui n’ont pas encore saisi cette aubaine, vont enfin pouvoir le faire.

Voici le fait : 19 militaires français ont été faits prisonniers en Syrie [1], prouvant incontestablement que la France est entrée en guerre contre ce pays. L’article 35 de la Constitution indique : « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. »

De 2 choses l’une : — ou le gouvernement a informé le parlement ; auquel cas il faut que les partis, les candidats, les médias nous expliquent pourquoi ils l’ont caché au peuple de France ; — ou le gouvernement n’a pas informé le parlement ; dans ce cas, tous les candidats et les partis qui veulent en finir avec le « sarkozysme » vont se saisir de ce viol de la Constitution pour demander la destitution !

Le pied du mur n’a-t-il pas été inventé pour qu’on y voie le maçon ?

4 mars 2012,
Jean-François Autier, ajusteur mécanicien retraité, communiste
Michel Peyret, instituteur retraité, ancien député de Gironde, communiste


[1voir sur Mediapart l’article La France rétablit la censure militaire ?.



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