Fralib est sous haute protection !!!

mardi 10 avril 2012
par  Charles Hoareau
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Inscrivons nous massivement au comité de surveillance !!

Depuis que le 17 novembre dernier le tribunal a cassé le Plan de Sabordage de l’Emploi que la direction s’était évertuée à présenter comme un grand plan social, cette dernière qui ne s’avoue pas vaincue, multiplie provocations et magouilles et elle peut compter pour cela sur l’appui du gouvernement comme l’a montré le dernier épisode.

Tout le monde sait bien ici qu’UNILEVER n’abandonne pas la partie et qu’au lieu de s’asseoir autour d’une table de négociation pour étudier avec les salariés la faisabilité de leur projet alternatif, elle le combat de tous ses moyens. Ce projet il faudra l’arracher.

Dans ce combat il y a donc eu (voir article précédent) l’épisode peu glorieux du 3e plan de casse. Cela ne suffisait pas pour elle. Pendant que les salariés assignaient une nouvelle fois la direction dans une audience devant se tenir le 4 avril, celle-ci continuait ses manœuvres barbouzardes.

Dans le week-end du 25 mars elle prétendait interdire l’accès du site aux salariés et faisait intervenir à cet effet une nouvelle fois les gros bras d’Escort Sécurité, la société à laquelle elle avait fait appel le 7 novembre quand elle avait tenté de reprendre l’usine et d’en interdire le site aux salariés. Evidemment les salariés ont immédiatement répliqué : constat d’huissier et assignation en référé d’heure à heure. Résultat ? Comme l’indique le communiqué des syndicats « Le juge a fait droit à nos légitimes demandes et a rejeté la proposition inacceptable de la société FRALIB de mettre à notre disposition un local à l’extérieur de l’usine. »

Concernant la procédure contre le plan de casse, le communiqué des syndicats CGT/CGC du site se suffit à lui-même.


Hier nous avons démontré à travers la plaidoirie de notre avocat Maître GHENIM point par point les fondements juridiques des contestations sur les nombreuses irrégularités de la procédure d’information et de consultation initiée pour la troisième fois par la Société FRALIB et le Groupe UNILEVER.

De leur coté, la Société FRALIB et le Groupe UNILEVER, ont pour la circonstance fait descendre de Paris une armada de dirigeants du groupe UNILEVER (DRH, responsables du service juridique, spécialistes en communication etc.…)
La Société FRALIB et le Groupe UNILEVER, par l’intermédiaire de leurs avocats ont tenté de justifier la façon dont ils ont conduit la procédure ; mais ils se sont bien gardés d’aller sur le terrain des fondements juridiques du dossier, trop embarrassés tant les irrégularités sont nombreuses et grossières.
Ils ne pouvaient défendre l’indéfendable !

Comme nous nous y attendions, la Société FRALIB et le Groupe UNILEVER ont tenté d’exploiter et de mettre en avant le fait que la DIRECCTE (Direction du Travail) n’a pas fait d’observations sur le Plan de sauvegarde de l’emploi, mais ils se sont bien gardés de faire référence au Procès Verbal d’infraction établi par l’Inspecteur du travail.
Pour autant, et comme l’a rappelé Maître GHENIM, cela ne retire en rien, au juge, son pouvoir de vérifier la validité et la régularité de la procédure et du PSE.

Nous savons aujourd’hui pourquoi la Direction du Travail s’est abstenue de formuler des observations.
Le ministère du Travail est intervenu directement dans notre dossier pour empêcher la Direction du Travail locale d’adresser la lettre d’observations qu’elle avait établie et à travers laquelle, elle relevait de nombreuses irrégularités.
Dès la notification effectuée par la Société FRALIB, la DIRECCTE avait établi un Procès Verbal de Carence qui a été bloqué.
Par la suite, une lettre d’observations a été établie pour relever les nombreuses irrégularités du PSE, et cette fois l’ordre est venu directement du Ministère du Travail de bloquer ce courrier !
Y compris dans les pièces versées aux débats par la Société FRALIB et le Groupe UNILEVER en vue de l’audience d’hier, nous avons pu prendre connaissance des remarques faites par l’Administration jusqu’à fin février ; puis s’en est suivi un silence qui en dit long à partir de début mars, suite à l’intervention du Ministère du Travail.

Sur ce sujet nous proposons officiellement à Monsieur Xavier BERTRAND, Ministre du Travail de venir assumer cette intervention politique inacceptable dans un débat public ; nous le mettons au défi de donner les explications qui pourraient justifier l’absence d’observations de son Administration sur les nombreuses irrégularités relevées dans cette procédure ; irrégularités qui d’ailleurs ont fait l’objet comme indiqué précédemment d’un Procès Verbal dressé par l’inspecteur du travail.

Verdict le 20 avril.

En attendant les sbires de la direction sont toujours sur le site et une nouvelle tentative de coup de force n’est pas à exclure. Pour parer à toute éventualité, les salariés qui en sont bientôt à leur 600e jour d’action pour garder l’emploi, ont décidé de créer un comité de surveillance de l’usine. Voilà le texte intégral


ENSEMBLE POUR GARANTIR L’AVENIR DE L’USINE FRALIB A GEMENOS

Depuis le 28 septembre 2010 la direction de FRALIB et de la multinationale UNILEVER tentent de fermer l’usine de Thé et d’Infusion Eléphant située à Gémenos.

Nous menons depuis une lutte juste et légitime pour la sauvegarde de l’outil industriel et des emplois dans la région.

A deux reprises, nous avons mis en échec UNILEVER devant le tribunal en faisant casser les 2 précédentes procédures et annuler leurs plans de sabordage de l’emploi.

La troisième procédure que la direction d’UNILEVER a engagée au mois de janvier 2012 est tout aussi déloyale et injustifiée que les deux premières. Elle est entachée de nombreuses irrégularités que nous démontrerons une nouvelle fois devant le juge des référés.

Nous sommes au coeur d’une véritable lutte des classes avec une direction capable de tout ! Elle n’a pas hésité le 7 novembre 2011 à utiliser une milice patronale, pour agresser les salariés et les empêcher d’accéder à leur lieu de travail.

Nous pensons que la direction de FRALIB et de la multinationale UNILEVER sont capables de tenter un nouveau coup de force. Nous avons pris des dispositions et décidé avec les salariés de remettre l’usine sous surveillance.

Pour vous inscrire au comité de surveillance merci de renvoyer vos, nom, prénom, téléphone et adresse électronique à

comitedesurveillancefralib@orange.fr

La direction doit le savoir, pour les citoyens aussi, pas un boulon ne sortira d’ici ! On y veille !


En médaillon l’agression du 7 novembre par les chargés de « sécurité »



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