50 ième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie

Connaître le passé pour construire l’avenir.
samedi 18 août 2012
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À l’occasion des troisièmes rencontres nationales organisées à Marseille par les Rouges Vifs 13, la journée du vendredi 6 juillet était directement consacrée à l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Cette journée a été vécue comme une grande richesse de l’avis de tous les participant-e-s. Qu’il s’agisse de l’exposition constituée des articles de la presse des années 1915 à 1962, du diaporama de photos de Kouaci, photographe émouvant du FLN, du film Un peuple en marche et du débat très riche qui a suivi.
Un apport complémentaire de gens différents, s’appuyant sur l’histoire pour se tourner vers l’avenir. Qu’il s’agisse des camarades algériens, du représentant de l’association des pieds noirs progressistes ou du dirigeant de la CGT dockers rappelant et expliquant les raisons de l’engagement constant de cette profession dans la solidarité internationale jusque récemment par rapport à la Palestine.
Enfin, le soir, l’exposé de Saïd Bouamama sur le long combat du peuple algérien pour sa libération et ses premiers pas dans l’indépendance conquise a fait l’unanimité tant par la richesse des informations apportées et jusque-là ignorées de beaucoup, que par les éléments d’analyse historique qui éclairent la réalité d’aujourd’hui.

À l’occasion de cet anniversaire, nous vous proposons pour ceux que cela intéresse un rappel en image de ce que furent les relations tumultueuses et sanglantes entre la France et l’Algérie.

A - La conquête : 1830

Tout commence dans ce qui n’est pas encore l’Algérie.
Intégrée à l’empire romain, elle en devient une province prospère. Dans les premiers siècles du christianisme, elle s’honore même de quelques grands esprits dont le plus célèbre est Saint Augustin.
Les Vandales (barbares venus d’outre-Rhin) et les Byzantins ne font qu’y passer. Les Arabes musulmans s’en emparent enfin au prix de quelques difficultés.
Au Moyen Âge se multiplient de petits royaumes arabo-berbères, farouchement attachés à leur indépendance. Ils déclinent à partir du XVe siècle et disparaissent sous les coups portés par les Turcs, les Barbaresques, les Espagnols ou encore les Marocains.
Jusqu’à la conquête française, seule est reconnue par les ambassades la Régence d’Alger, inféodée au sultan d’Istamboul.

B - La guerre d’Indépendance 1 : 1945 - 1956

Tournant le dos au rêve de Napoléon III de créer un « royaume arabe » sous protectorat français, la IIIe République transforme l’Algérie en colonie de peuplement.
L’égoïsme des colons et leurs craintes d’être submergés par la majorité indigène privent celle-ci de l’espoir d’améliorer son sort. Devant l’impossibilité d’obtenir davantage de droits, la population musulmane se radicalise.
Après le déclenchement de l’insurrection et l’apparition du FLN la France répond en mobilisant ses soldats du contingent. La guerre devient totale.

C - La guerre d’Indépendance 2 : 1957 - 1961

Cette guerre qui n’ose pas dire son nom, entraîne de graves crises politiques en France métropolitaine, où le parti socialiste élu pour faire la paix refuse de s’allier pour cela avec le parti communiste.
La conséquence de cette trahison entraîne le retour au pouvoir de Charles de Gaulle et la chute de la Quatrième République, remplacée par la Cinquième République.
Pendant ce temps, la guerre fait rage et le FLN ne recule pas d’un pouce.
Le quadrillage par l’armée française du territoire algérien reste peu efficace contre le terrorisme urbain. Le général Massu se voit alors confier la responsabilité de la sécurité. C’est ainsi que débute la « bataille d’Alger » en janvier 1957 qui va durer neuf mois.

L’indépendance. 1961- 1962

L’alerte est plus sérieuse en avril 1961 lorsque Salan, Challe, Jouhaud , et Zeller, quatre généraux félons, provoquent un putsch à Alger et se préparent à tenter une opération militaire en métropole, considérant que le président De Gaulle abandonne l’Algérie française.
Le 25 avril, Challe se rend, tandis que ses trois acolytes prennent le maquis. Désormais, les activistes qui luttent contre l’indépendance se retrouvent dans l’Organisation Armée Secrète (OAS). La fin du conflit sera sanglante.
Une manifestation non violente, organisée par le FLN, à Paris, donne lieu à une répression sanglante sous la responsabilité du préfet de police Maurice Papon. On dénombre entre 100 et 200 morts.
Puis, drame à la station du métro Charonne où en réponse aux plasticages des domiciles de plusieurs personnalités par l’OAS (notamment l’attentat contre André Malraux). Le PCF (Parti Communiste Français) et le PSU (Parti Socialiste Unifié) appellent à une manifestation. La foule, brutalement chargée par le service d’ordre, s’écrase contre les grilles du métro Charonne. Bilan : 8 morts.
Les accords d’Evian sont signés, le 18 mars 1962, entraînant le cessez-le-feu dès le lendemain avant d’être approuvés massivement par les Français.

Pour en savoir plus en image, nous vous proposons un très bon travail de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel) à l’adresse suivante.

http://www.curiosphere.tv/guerre-algerie/



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