Sarko invente le « karcher à géométrie variable ».

jeudi 24 août 2006
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Il montre ses muscles à Cachan, mais fait patte de velours dans des squats plus insalubres.

- Le ministre de l’Intérieur n’en était pas à son coup d’essai à Cachan.

- En 2005, ses services avaient préparé une première opération policière afin d’évacuer les 700 occupants de l’ancienne résidence étudiante devenue le plus grand squat de France.

- Mais Borloo y avait mis son veto et tout devait être annulé in-extrémis.

- Comme le confie au « Canard » un haut fonctionnaire de l’Intérieur, le ministre de la Cohésion sociale voulait éviter que les caméras de télé montrent des centaines de familles chassées de chez elles.

- Et Sarkosy s’était finalement incliné.

- Cette fois, Borloo est resté muet.

Prévenu depuis plusieurs semaines de la date exacte de l’opération, il n’a rien trouvé à y redire.
A croire que les mêmes images d’expulsion ne le troublent plus.

- Borloo n’est pas le seul : informé par la préfecture du Val-de Marne, le maire socialiste de Cachan, Jean-Yves Le Bouillonnec, n’a lui non plus manifesté aucune objection.

- L’évacuation du 17 août-qui a mobilisé plus de 800 policiers et gendarmes, 200 secouristes et l’inévitable « cellule d’aide psychologique »- ne s’est pourtant pas déroulée comme à la parade.

- Deux cents personnes ont refusé d’être hébergées, à titre provisoire, dans des hôtels situés au diable vauvert et préféré camper sous la pluie.

- Dispersés à coups de matraques, ces nouveaux sans-abri se sont finalement retrouvés dans un gymnase de la ville de Cachan.

- Avant d’atterrir, demain, Dieu sait ou.

- PRECAUTIONS DIPLOMATIQUES.

Côté chasse aux sans-papiers, le bilan n’est pas très glorieux pour Sarkosy : seulement une quarantaine de squatteurs se trouvent, aujourd’hui, sous la menace d’une expulsion.

- En fait, les anciens occupants sont, pour la plupart, en règle avec la loi.
Ils disposent en général d’un travail mais sont désormais privés de logement.

- Une situation inextricable, car, malgré les promesses de Borloo, le Val-de-Marne compte toujours 60 000 demandeurs d’HLM pour 1,3 milion d’habitants.

Sarko a pourtant une belle occasion de se rattraper dans le XIIIe arrondissement de Paris.

Au 150 boulevard Vincent-Auriol, non loin d’un immeuble incendié en août 2005, et dans lequel 17 personnes dont 14 enfants) ont péri, un bâtiment insalubre héberge entre 200 et 400 squatteurs, dont de nombreux sans-papiers.

Les conditions d’hygiène y sont déplorables, et l’incendie menace à tout moment.
La justice a même ordonné l’expulsion des occupants en ...1973.

- Sarko n’est pourtant guère pressé d’intervenir.

- Et ce pour des raisons de haute diplomatie.

- Car les personnes concernées sont toutes d’origine ivoirienne, et le gouvernement craint qu’une opération musclée ne déclenche une nouvelle et violente émeute antifrançaise à Abidjan.

Du coup, la situation s’éternise : la Mairie et la préfecture n’en finissent plus de se renvoyer le dossier de relogement.

- En attendant, la police se montre plus aimable avec les résidents.

- La préfecture a même installé, avec l’aide de la Mairie de Paris, des détecteurs de fumée et distribué des extincteurs.

- Sarkosy n’apporte pas le petit déjeuner, au lit, mais c’est tout comme...

Art de « Hervé Liffan », dans le « Canard enchaîné ».

Transmis par :Linsay


- LES SQUATTEURS de Cachan et d’ailleurs auraient pu être relogés si Villepin avait tenu l’engagement pris le 1è septembre 2005, après la mort de plusieurs dizaines d’immigrés dans des immeubles insalubres de Paris.
Le Premier ministre avait alors promis de « réaliser 5 000 logements d’urgence et d’insertion d’ici à la fin du premier trimestre 2006 ».
Un an après cette aimable promesse, aucune place d’hébergement supplémentaire n’est disponible.
Villepin a encore parlé trop vite.

- UN AN APRES la vague d’incendies qui a ravagé des immeubles et hôtels insalubres à Paris (50 morts en quatre ans), la Mairie assure que 11 squats, qualifiés de très dangereux par les pompiers ont été rachetés par la Ville.
Vidés de leurs occupants, ils devraient être rapidement transformés en HLM.
Mais d’autres logements inhabitables restent toujours habités, dont le fameux 150 avenue VincentAuriol.
Et tant pis si le feu couve...



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