Galouzeau en pleins transports

mercredi 30 août 2006
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Dominique de Villepin a créé une jolie confusion en annonçant, lundi soir sur TF1, la mise en place d’ici au 1er janvier d’un chèque transport censé compenser la hausse du prix des carburants.

« CES MESURES SONT TRES FLOUES », a estimé mardi sur Europe 1 Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.

- Et pour cause : les syndicats n’ont été associés à aucun moment aux discussions préparatoires.-
Ils devraient - enfin - être reçus, le 29 août, au ministère du Travail.

Les entreprises n’ont été guère mieux loties : « Nous avons appris la nouvelle par la presse vers le 20 août », a indiqué au « Canard » Jean-Eudes Dumesnil, secrétaire général de la CGPME.

- Et dire que, après l’affaire du CPE, Villepin avait promis de faire des efforts en matière de concertation avec les partenaires sociaux !

Le chèque transport n’a pas été mieux accueilli dans les ministères.
Le 24 août, une réunion des directeurs de cabinet des ministres concernés (Budget, Travail, Transports et Ecologie) a tourné au procès du chèque en question, accusé en vrac de « donner une prime à la pollution » et de « faire casquer encore les entreprises ».

Le même argument avait été asséné,la veille, par les représentants du Medef et de la CGPME reçus en catastrophe à Matignon.

Les représentants patronaux avaient ajouté que si le gouvernement se souciait tellement du pouvoir d’achat des Français il n’avait qu’à refuser la hausse des tarifs publics réglementés (EDF, GDF, transports, ect...)

Au moment ou « Le Canard » mettait sous presse, le dispositif matignonnesque semblait le suivant : les entreprises - mais seulement celles qui le désirent, pour répondre au souhait du patronat- offriront à leurs salariés un chèque transport semblable aux chèques-restaurant.

Mais son montant sera différencié : soit, clin d’oeil aux écolos, 200 euros par an « là ou existent des transports en commun », et 100 euros dans les zones où il n’y en a pas.

Ce chèque transport sera partiellement financé par l’Etat, sous forme de déduction sociales et fiscales consenties aux entreprises.

- Mais attention : les fonctionnaires ne figurent pas dans la liste des bénéficiaires.

- Tout comme les 10 millions de Franciliens qui peuvent déjà bénéficier du remboursement de la moitié de la carte Orange.

- Et si les Parisiens et banlieusards n’utilisent pas les transports en commun, ils ne pourront pas non plus recevoir les bons d’essence de 100 euros prévus pour les autres régions.

- Exclus également les membres des professions libérales.

- Les travailleurs indépendants.

- Les agriculteurs.

- Et les chômeurs.

- TRADUCTION EN CHIFFRES.

300 000 à 400 000 personnes seulement auront droit à leur chèque en 2007, ont calculé « Les Echos ».

Encore faudra-t-il régler différents petits problèmes :
par exemple celui de savoir si telle ou telle « zone » dispose ou non de transports collectifs.

Une donnée qui peut varier selon le lieu de travail et le domicile de chaque salarié.

EN VOITURE ! ET AVANT LE 1er JANVIER, SIOUPLAIT !

Art de « Jérome Canard », dans « Le Canard enchaîné ».

Transmis par Linsay.



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