2500 chomeurs à Paris contre le chômage et la précarité

lundi 3 décembre 2012
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Ils étaient effectivement 2500 à défiler dans les rues de Paris dimanche dernier répondant à l’appel de la CGT chômeurs-précaires, la CNT, l’APEIS, le MNCP, AC ! et le CSP 75. Un triste anniversaire certes cette dixième marche Parisienne du mouvement des chômeurs, mais la manif ne manquait pas pour autant d’énergie et de revendications.

Le mouvement avait été initié à La Ciotat puis à Marseille dans les années 90 pour finalement se propager en France et la manif fut finalement centralisée à Paris. La crise capitaliste (4 ans déjà !), la mollesse du gouvernement social-démocrate (7 mois !) et l’avenir que la classe dirigeante nous dessine dans les récentes déclarations justifiait une fois de plus l’appel du pavé pour défendre les droits des précaires, des privés d’emploi, des sans papiers, finalement de tous les laissé pour compte, de tous les sans-droits.

Ils sont venus de toute la France, partout où les chômeurs s’organisent et ne se résignent à leur situation, délégations de Lorient, Paris, des Bouches-du-Rhône, du Centre, de Perpignan, du Rhône,... Les boites en lutte pour la défense de leurs emplois mais aussi en solidarité avec ceux qui en sont privé étaient aussi présentes : les Fralibs d’Aubagne, le Grand Conseil de la Mutualité des Bouches-Rhône, les Veninov de Vénissieux. Les exemples de dégraissages en règle, de précarisation des salariées, ne manquent malheureusement pas pour justifier cette 10e manif parisienne des chômeurs-précaires.

Ils s’étaient donné rendez-vous pour rappeler que le chômage imposé par les patrons n’est pas une fatalité mais bien une logique qui s’inscrit pleinement dans la droite ligne de la casse de la production. On ne compte plus les usines qui ferment ou à l’arrêt, dans la droite ligne de la casse du service public, on ne compte plus le nombre de chômeurs par conseiller pôle-emploi, dans la droite ligne de la casse des conditions de travail, on ne compte plus les attaques contre le Droit des travailleurs et la baisse de la rémunération du travail. On pourrait multiplier les exemples du capital par dizaines ! Les privés d’emploi on scandé nombres de slogans pour faire entendre leur voix, que si peu de dirigeants semblent percevoir, et revendiquer le plein emploi et tout ce que cela engendre comme un droit.

Parmi les slogans entendus on retiendra l’exigence tout à fait d’actualité de nationalisations sans indemnité ou celle plus ancienne d’un revenu décent, la référence tout au long du parcours aux boites en lutte contre les plans de casse qu’elles soient présentes ou non dans le cortège.

On souhaitera que le gouvernement, la classe politique et les patrons aient bien pris note de leur résolution de se battre contre la pauvreté, l’exclusion et pour une autre politique de l’emploi au profit cette fois-ci des travailleurs.

Sinon on pourra toujours leur rappeler ce que criaient les jeunes des comités CGT du Rhône en se répondant :

"Où est ce qu’on va ?
- Au combat !
- Quelle arme on a ?
- Le syndicat !"



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