Contre la casse de l’AFPA

jeudi 20 décembre 2012
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3 questions à Jean-Claude Labranche, Secrétaire National CGT AFPA.

Rouge Midi a rencontré Jean-Claude Labranche, Secrétaire National CGT AFPA, à Marseille, lors de la manifestation du 13 décembre contre la casse des droits du travail et pour la sécurisation de l’emploi. L’occasion d’évoquer le devenir de l’AFPA suspendu à une intervention financière de l’Etat, réclamée par les cinq secrétaires généraux des confédérations françaises. (Cf. PJ)

Rouge Midi : obtenir la signature conjointe des cinq secrétaires généraux des syndicats français n’est pas courant, comment l’expliques-tu ?

Jean-Claude Labranche : par la qualité de vie syndicale des syndicats de l’AFPA (rires !), nous avons une CGT forte qui rassemble depuis des années une intersyndicale soudée. Mais plus largement l’AFPA est perçue comme un bien commun où des millions de salariés français se sont formés, c’est une sorte d’union sacrée pour sauver l’AFPA !

Rouge Midi : Quel est le problème rencontré par l’AFPA ? La cessation de paiement ? Sa comparution au Tribunal de Commerce le 8 janvier ?

Jean-Claude Labranche : Les problèmes financiers ne sont que la conséquence d’un long processus de « privatisation » de ce service public, depuis la décentralisation Raffarin de 2004, la mise en concurrence en 2009 et la gouvernance Sarkozyste de 2007 à 2012 ! Sans une intervention forte de Maryse Dumas (administratrice CGT à l’AFPA), nous n’existerions plus ! Nous avons obtenu le départ du Président MEDEF et du DG Sarkozyste et la nomination d’un nouveau Président (Yves Barrou) pour refonder l’AFPA. Il faut 200 millions pour mettre en œuvre ce plan !

Rouge Midi : Comment comptez-vous les obtenir de Bercy, à une époque « où l’argent public est rare » (sic !) et l’austérité généralisée ?

Jean-Claude Labranche : Nous avons une mobilisation exceptionnelle des salariés. Le 22 novembre 3000 salariés (1/3) sont montés de toute la France pour manifester à Matignon, avant que l’intersyndicale soit reçue. Ce jour-là, deux salariés sur trois étaient en grève, avec de nombreux centres morts. Et nous n’avons pas encore mobilisés les stagiaires et les chômeurs, plus nombreux chaque jour. Nous ne lâcherons pas, jusqu’à ce le gouvernement actuel redresse une AFPA mise à mal par les gouvernements précédents.



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