Quelques échos du 50e congrès de la CGT (I)

mardi 19 mars 2013
par  Charles Hoareau
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Aucune prétention d’être exhaustif dans les articles que nous faisons sur le congrès de Toulouse. Juste quelques échos à partir de 3 délégué-e-s des Bouches du Rhône parmi les 1000 que le congrès rassemble.
Elodie du comité chômeurs
Fabien du syndicat des dockers du golfe de Fos
Olivier de Fralib…que l’on ne présente plus aux lecteurs de Rouge Midi…et même d’ailleurs.

Le congrès a donc démarré avec 1000 délégués donc près de 50% de femmes ce qui est historique pour cette organisation. Comme l’est le choix de cette ville où se tint en particulier le congrès de 1936, celui de la réunification entre la CGT et la CGTU. Un autre chiffre à prendre en compte : 81% des délégués participent à leur 1er congrès.

Congrès qui se tient au lendemain des élections TPE qui, malgré l’ombre de la faible participation (10% à peine) ont non seulement confirmé la première place de la CGT mais aussi (et presque surtout) relégué toutes les autres organisations à plus de 10% derrière (CGT 30%, CFDT 19,3 et FO 15,3).
Ce résultat est d’autant plus remarquable qu’il a été obtenu à un moment où la CGT paraissait la seule des grandes confédérations à être une ferme opposante à l’accord sur la compétitivité en cours de discussion. Les électrices et électeurs n’ont donc pas sanctionné la fermeté mais au contraire la mollesse ou la compromission.

A Toulouse, de tels éléments éclairant de manière offensive les questions d’unité et d’identité, devraient en toute logique être au cœur des débats

L’ouverture du congrès a connu sa séquence émotion nous dit Olivier, avec l’accueil de Georges Séguy puis le rapport d’ouverture de Thierry Le Paon proposé au congrès comme nouveau secrétaire général.

Un rapport long, (trop sans doute nous dit Fabien) dont Olivier retiendra le soutien appuyé aux ouvriers de Good Year et le renvoi dans ses cordes du PDG de TITAN : « quand l’insulte, le mensonge et le mépris tiennent lieu d’argument au PDG de Titan, ce n’est pas lui qui ne veut pas de nous, c’est nous qui ne voulons pas de lui ! »

Des regrets par contre pour le dirigeant de la CGT Fralib au sujet « d’oublis » du rapport. Rien sur la guerre au Mali ni sur la situation en Syrie où la France vient de décider de livrer des armes. Rien non plus sur l’Amérique latine et sa marche vers l’émancipation. Rien enfin non plus sur Hugo Chavez auquel la confédération CGT (à part des organisations CGT comme l’UD 13) n’a rendu aucun hommage ce qu’elle a fait à juste titre pour Stéphane Hessel.

Autre regret les solutions préconisées dans les conflits en cours. Si Thierry Le Paon a bien signalé l’existence de propositions alternatives avancées par les salariés en lutte dans toutes les entreprises promises à la casse, il n’a pas dit un mot de l’exigence de nationalisation et d’appropriation sociale que ces conflits font émerger.

Tout juste a-t-il plébiscité l’exemple des Etats Unis sous administration Obama où « Depuis 2009, des représentants de l’Etat siègent au Conseil d’Administration de General Motors, sauvée par l’intervention de l’Etat fédéral. Nos camarades de Florange n’ont pas eu cette chance. »

En matière d’intervention de l’état la Bolivie ou le Venezuela, sont du point de vue de l’auteur de l’article de biens meilleurs exemples. Quand le rapporteur (comme le document d’orientation) parle « d’état stratège » là où naguère la CGT parlait de nationalisation et d’expropriation dans la charte d’Amiens à laquelle elle se réfère toujours dans ses statuts, il y a là un autre point de débat qui ne devrait pas manquer de ressurgir dans les débats à Toulouse.

Dans le rapport aussi la question de l’unité a été abordée. « Ni divorce avec la CFDT » (ah bon on était mariés ?) « ni mariage avec FO ». Pas sûr que la formule fasse l’unanimité.



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