Le 11 septembre, les administrateurs de GDF ont bruyamment félicité leur patron Jean-François Cirelli, quand il a annoncé le bénéfice exceptionnel réalisé au premier semestre de 2006.

 Les experts financiers attendaient un résultat inférieur à 1,4 milliard, mais le profit atteint 1,7 milliard, soit une progression de 44% par rapport à l’année dernière.

**Traduction immédiate, par un administrateur de GDF :

 « Ce bénéfice - le plus important que nous ayons jamais réalisé - va diminuer considérablement ce que nous devrons verser aux actionnaires de Suez pour la fusion. »

L’Etat doit en effet échanger ses actions GDF contre des actions Suez, sur la base de une pour une.

Or le titre Suez vaut plus cher en bourse que celui de GDF.

Le groupe gazier devra donc verser un complément (une « soulte »)aux actionnaires de Suez.

Combien ?

La question est encore à l’étude et l’estimation varie de 1 à 10 euros par action, selon les parties.

SEULE CERTITUDE

Plus GDF fait de gros bénéfices, plus son action vaut cher, et moins importante est la soulte qu’il lui faudra régler.

 Cirelli ne l’a d’ailleurs pas caché au cours du conseil d’administration, affirmant :
« La parité est une des grandes questions de l’année. »

 N’exagérons rien...

**A la veille de l’annonce des bénéfices miraculeux de GDF, la différence de prix était de 5 euros par action.

**Depuis la bonne nouvelle, elle n’est plus que de 3,7 euros, soit 1,3 euro à verser en moins pour chaque action Suez.

 Et comme il y a 1,3 milliard d’actions en circulation, GDF devrait « économiser » plus de 1,5 milliard d’euros.

Source : « Le Canard enchaîné ».
Transmis par : Linsay