Hier, des milliers de lycéen-ne-s ont manifesté à Paris et dans
plusieurs villes de France contre l’expulsion de Léonarda et
Khatchik, une collégienne du Doubs et un lycéen parisien, tous
deux sans-papiers mais scolarisés en France depuis plusieurs
années.

Dans notre académie des manifestations ont déjà eu lieu hier à Avignon et Carpentras.

Et le mouvement rebondit aujourd’hui par de nouvelles manifestations.
Cette mobilisation lycéenne fait souffler un courant d’air bénéfique sur notre pays,
marqué ces dernières semaines et ces derniers mois par une atmosphère pesante
de xénophobie et de stigmatisation raciste, dont le ministre de l’intérieur lui-même,
Manuel Valls, s’est rendu complice.

C’est pourquoi la CGT Educ’Action tient à exprimer sa solidarité profonde avec
cette réaction salutaire de la jeunesse scolarisée, dans laquelle se combinent le
rejet du racisme et de la xénophobie, et la défense des droits fondamentaux

comme le droit à l’éducation et celui de vivre en famille.

Parce que nous défendons le droit aux études pour toutes et tous, nous nous
solidarisons entièrement des objectifs du mouvement des lycéen-ne-s : nous
exigeons avec lui le retour sans délai de Léonarda et Khatchik.

Le bureau départemental de la CGT Educ’Action des Bouches du Rhône engage
l’ensemble des adhérent-e-s et militant-e-s de la CGT Educ’Action à se solidariser
des actions des lycéen-ne-s, dès aujourd’hui et dans la suite qu’elles connaîtront
éventuellement à la rentrée des congés, par tous les moyens concrets à leur portée :
motions, pétitions, délégations, adresses communes à la presse ou aux autorités (la
préfecture notamment), etc...

Nous les invitons également à aider les lycéen-ne-s à structurer démocratiquement
leur mouvement et à trouver les formes d’expression appropriées à l’expression de
leurs revendications.

Enfin nous les engageons partout où la dynamique de la mobilisation l’autorise à se
solidariser des actions en cours et à accompagner les manifestations.

Au-delà de la mobilisation actuelle pour le retour de Léonarda et Khatchik,
nous tenons à souligner que ce mouvement est porteur d’une revendication
immédiate minimale qu’il faudra bien satisfaire : permettre à tou-te-s les jeunes
installé-e-s en France d’y poursuivre des études et de les terminer sans être
exposé-e-s au risque permanent de l’expulsion et à une humiliante
clandestinité.
Marseille, le 18 octobre 2013