ÉLECTION EUROPÉENNES : un simulacre démocratique.

Pour de nouvelles coopérations entre nations souveraines, Reprenons les droits et pouvoirs que l’Union européenne nous a volés !
lundi 18 novembre 2013
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Peut-on encore être européen ? Géographiquement c’est une évidence.
Mais soutenir l’idéologie de l’UE c’est une autre histoire, car c’est la suprématie du fort contre le faible, du capitalisme mondial contre les peuples du monde. Si l’Union Européenne est stoppée dans son élan mortifère utilisant l’austérité comme un bélier pour détruire notre démocratie, par quoi devrons nous la remplacer ? Réponse qui n’admet pas les demi-mesures.
Nous vous proposons ci-dessous une contribution intéressante, concernant les futures élections européennes, de membres du Parti Communiste Français.

Contribution collective pour la convention du 16 novembre "Refonder l’ Europe", signée par Caroline Andréani, Paul Barbazange, Floriane Benoit, Robert Brun, Marie-Christine Burricand, Jean-Pierre Djurkic, Guy Jacquin, Jean-Jacques Karman, Jean-Pierre Meyer, Pierre-Alain Millet, Pascale Noizet, Gilles Questiaux, Jean-Louis Rolland, Eric Ruiz, Laurent Santoire, Rémy Thibaud, Fabrice Sélingant, Serge Truscello...

Allons nous laisser le Front National faire main basse sur la Nation et la colère contre l’euro ?

C’est la question que nous nous posons après avoir lu attentivement le texte "Refonder l’Europe" porté à la connaissance des communistes pour l’élaboration d’un nouveau projet européen, texte qui servira de cadre à la campagne des européennes de 2014.

Tout d’abord, nous contestons fortement le cadre fixé pour ce débat par la direction nationale. Alors qu’ils sont déjà fortement investis dans la campagne des municipales, les communistes auront eu à peine un mois pour prendre connaissance et discuter du document. Le nombre de délégués prévus ( 2 par fédération) n’autorise à cette convention (non prévue dans les statuts) aucune représentativité des communistes.

Pierre Laurent, au Conseil National de septembre, avait promis un débat sans tabou. Il est dommage que cette affirmation soit démentie par ce texte qui ferme au moins deux questions essentielles : la reprise de notre souveraineté nationale et populaire ainsi que la sortie de l’euro.

Le capitalisme est à un nouveau stade et a besoin de la destruction des Etats-Nations pour réorganiser les marchés. Confronté au rejet de l’Union européenne et au dépeçage de la nation que constitue l’Acte 3 de décentralisation, le texte "Refonder l’Europe "réaffirme notre opposition au fédéralisme centralisateur et à la politique actuelle de l’Union européenne. C’est la moindre des choses.

Mais, faute de regard critique sur les choix stratégiques du PCF concernant l’UE depuis l’adhésion au PGE, il s’enfonce dans le projet d’un cadre supranational à l’échelle européenne et confirme le renoncement à la Nation comme cadre de la souveraineté nationale et populaire alors que c’est le cadre plus favorable au combat de classe.

Quant à l’euro, le pire est toujours promis aux nations qui décideraient d’en sortir, au mépris des analyses de nombreux économistes communistes et progressistes et surtout de l’évènement politique que constituerait une telle décision, bouleversant les rapports de forces, ouvrant une période historique de transformation pouvant être favorable au peuple, au monde du travail, si les forces progressistes s’en emparent.

Enfin, ce texte confirme l’intégration du PCF dans la gauche réformiste européenne et la rupture historique avec le plus grand nombre des partis communistes européens qui se traduit notamment par l’alignement sur Syriza, dont le principal dirigeant fait acte d’allégeance auprès de la finance internationale.

Mènerons nous aux élections européennes une campagne du PCF ou la campagne du PGE ?

L’Union européenne, l’euro et même le FMI sont présentés comme des institutions et outils qui auraient seulement mal tourné et devraient être réformés alors qu’ils sont depuis leur conception les armes du capital contre les peuples, les armes de la mondialisation capitaliste. Il ne faut ni les transformer, ni les refonder, mais les faire reculer pour ouvrir enfin la possibilité de coopérations mutuellement avantageuses, de coopérations tournées vers le socialisme, en Europe comme avec le reste du monde.

L’Amérique Latine ouvre le mécanisme de coopération monétaire de l’ALBA à tous les pays, la chine propose de quitter le système dollar en créant une monnaie mondiale de coopération, voilà des alternatives concrètes à mettre en discussion. D’autant que les Brics créent un nouveau rapport de force dans le monde.

Nous contestons donc l’efficacité du texte "Refonder l’Europe" pour nous faire comprendre de la majorité de peuple aujourd’hui en France, empêcher le Front National de progresser aux élections européennes, ouvrir une issue face à la situation très grave subie par notre peuple.

Nous réaffirmons ce que nous écrivions dans notre texte de congrès "Unir les communistes" :

" L’acharnement du capital au travers de l’Union Européenne contre la souveraineté nationale montre bien que le cadre national reste le plus favorable à l’expression des peuples et au rassemblement.
Le refus de mettre en débat notre position concernant l’Union Européenne et l’euro nous coupe un peu plus des catégories populaires qui identifient l’institution et la monnaie comme directement responsable de la situation de notre pays.

La formule magique de la soi-disant "Europe sociale" a fait son temps, d’autant qu’elle est indifféremment utilisée par la droite et la gauche. Même Laurence Parisot déclare dans un point de presse de juin 2012 : « Nous disons aussi qu’il nous faut une Europe sociale, qu’il ne peut pas y avoir de grande avancée économique, qu’il ne peut pas y avoir de discipline budgétaire s’il n’y a pas en même temps une pensée audacieuse sur la question sociale. Et nous, Medef, nous sommes prêts à aller sur cette voie ».

L’U.E. montre de plus en plus son vrai visage, celui d’un système dictatorial. Nous pensons qu’il faut faire grandir le rassemblement du refus des traités et directives européennes jusqu’à l’exigence de faire éclater ce cadre institutionnel et monétaire. Il a fallu aux peuples d’Amérique du Sud mettre à bas l’accord de libre échange (ALCA) que voulaient imposer les USA pour pouvoir inventer un accord de coopération non marchand (ALBA) basé non sur une monnaie mais sur un outil de compensation entre monnaies nationales.
Une telle bataille du PCF constituerait un événement qui le rendrait identifiable par les catégories populaires, qui, à chaque étape, à chaque consultation, ont exprimé majoritairement leur rejet de cette construction européenne.

Une situation nouvelle serait ainsi créée en France et en Europe, une situation porteuse de ruptures et de bouleversements au profit des peuples, permettant de construire des nouvelles coopérations mutuellement avantageuses entre nations souveraines.

Enfin, nous portons à connaissance dans la discussion l’appel lancé à Géménos à l’occasion des Assises du communisme en juin dernier.

lien vers l’appel http://www.rougemidi.fr/spip.php?article8006

Source : Action Communiste Haute Normandie

http://www.actioncommuniste.fr/article-elections-europeennes-contribution-collection-du-reseau-faire-vivre-le-pcf-121135037.html



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mardi 19 novembre 2013 à 08h41 - par  Bernard

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