1, 2, 3 opérateurs et le tour est joué

mardi 11 mars 2014
par  Charles Hoareau
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En ayant bien écouté à la radio (et lu dans les journaux) ce que l’on m’a expliqué ce matin j’ai compris qu’il est dangereux que le nombre d’opérateurs téléphoniques diminue car cela mettrait en cause la concurrence et donc à terme mettrait les clients que nous sommes sous la menace d’une augmentation générale des prix.

C’est bien connu quand plusieurs entreprises sont en concurrence il y a baisse automatique des prix…comme cela a été le cas pour l’électricité quand elle a changé, passant de service à marché et qu’EDF a perdu le monopole…Vous n’aviez pas vu que cela s’est traduit par une baisse immédiate des prix ?

Le prix de l’eau a-t-il baissé avec la privatisation ? Bien sûr que non ! Cela s’est même traduit pas endroits par la multiplication des prix par 5 et pourtant ce n’est pas la concurrence qui manque…

Dans le domaine du pétrole, avec Exxon, Shell, Total… la concurrence ne manque pas…et vous avez-vu le prix de l’essence baisser ?

Alors la concurrence garante de baisse des prix…ou d’entente frauduleuse si rarement condamnée ? La question mérite d’être posée

Dans quels secteurs, hors services publics, n’y a-t-il pas concurrence ?
Et cela n’est jamais générateur de baisse des prix. Bien au contraire.

L’exemple des Fralib est éclairant de ce point de vue. Depuis 2010 le thé est produit en Pologne avec des salariés payés en moyenne 3 fois moins que ceux de Gémenos et cela n’a entraîné aucune baisse de prix à la consommation mais une marge supérieure pour UNILEVER.

Face à ceux qui nous disent de faire confiance au « Dieu marché » censé selon Alain Minc réguler tout seul et de manière « naturelle » (sic !) la question de l’offre, de la demande et des prix [1] imposons une autre conception qui fait confiance au peuple et lui permet d’être décideur.

Pourquoi ne pas imaginer un seul opérateur, avec un conseil d’administration débarrassé des actionnaires et autres parasites qui n’ont qu’une idée en tête, leurs dividendes ?

Cet opérateur serait dirigé…par les opérateurs, les vrais, les salarié-e-s du groupe et les opérateurs usagers (et non pas clients) du téléphone.

Contrôle et direction par celles et ceux qui travaillent et celles et ceux qui utilisent : ce ne serait pas une vraie garantie de prix bas et de réponse aux besoins de la population ?

On pourrait même appeler cet opérateur unique France Télécom…


[1« Le capitalisme ne peut pas s’effondrer, c’est l’état naturel de la société.
La démocratie n’est pas l’état naturel de la société. Le marché, oui. »
Alain Minc (le Monde 17 décembre 1994)



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