Quand Mac Do se casse les dents….
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Nos lectrices et lecteurs connaissent bien Mac Do…on ne parle pas ici de la malbouffe qui y est servie mais des conditions de travail et de salaire des salarié-e-s, et de la répression qui règne contre toutes celles et tous ceux qui osent se rebeller.
Mac-Do-France un groupe qui a montré qu’il savait utiliser les subtilités de la législation sur le statut des entreprises : groupe, UES (unités économiques et sociales, ensemble d’entreprises distinctes mais liées par la gestion), franchises…toutes les ficelles sont utilisées pour échapper aux contributions normalement dues. Y compris celles non légales de transferts dans des paradis fiscaux, comme l’a récemment montré la presse.
Spécialiste du monopoly d’entreprises, au fil des ans Mac Do achète ou revend des parts de restaurants, redécoupe des franchises, ferme ou ouvre des restaurants, avec comme objectif plus de profits, moins d’emplois et au passage se débarrasser des gêneurs, entendez les syndicalistes de lutte…
Dans les Bouches du Rhône, Mac Do a prévu de racheter les 10% que détenait l’un des franchisés du département, rachat qui concerne directement 3 restaurants, avant de les revendre on ne sait trop à qui…...dans moins de 5 mois. Opération menée dans le trouble le plus total et le refus de convoquer un comité d’entreprise comme le demandent légitimement les élus du personnel.
A la direction du groupe ils pensaient qu’avec quelques bonnes paroles cela passerait sans problèmes. Las ! Ils se sont cassé les dents plus sûrement que sur un sandwich bourré de chimie et de viande aux hormones. Devant la volonté de la direction de ne pas répondre aux salarié-e-s qui voulaient savoir à quelle sauce ils allaient être mangés, ces derniers ont décidé de passer à l’action et depuis le 18 août 3 restaurants sont fermés suite à la grève des personnels.
Pour l’instant Mac Do France fait la sourde oreille…jusqu’à quand ? Les salarié-e-s, jeunes pour la plupart, sont déterminés et font le tour des restaurants de la région pour expliquer les causes de leur conflit…et l’accueil qu’ils reçoivent leur montre qu’ils sont bien compris et qu’au rythme ou cela va ils pourraient être rejoints bientôt par d’autres restaurants.
Quoiqu’il en soit la CGT, confortée par les points précieux qu’elle a marqués dans le dossier de Najib SAHARAOUI, a décidé de soutenir plus fortement que jamais ces salarié-e-s afin de mettre en échec la stratégie du pourrissement mise en œuvre par la direction..
Mac Do, la CGT et Najib Saharaoui En 2006 une grève avait éclaté à Mac Do Blancarde dans le 5e arrondissement de Marseille ce qui avait fortement déplu au franchisé (Rouge Midi s’est largement fait l‘écho de ce conflit) et qui avait enclenché une vague de répression qui s’était traduite, au fil des ans, par le licenciement de 20 élus du personnel. Licenciements tous acceptés par l’inspection du travail (ce qui en dit long….), autorisations de licenciement au final toutes annulées soit par le ministre, soit par la justice (ce qui en dit encore plus long…) [1]. Devant l’attitude de la direction qui a toujours refusé la réintégration des licenciés malgré les décisions de justice, tous les salariés ont accepté de transiger, sauf un, Najib Saharaoui, qui n’a cessé, malgré la multiplicité des procédures (cours d’appel, conseil d’état, cour de cassation, conseil constitutionnel, juge de l’exécution…) dans lesquelles l’a entrainé Mac Do pour ne pas payer, de continuer à exiger sa réintégration. Il vient d’obtenir enfin en juillet le versement d’un acompte de 180 000€ sur les salaires dus depuis 2007 et, soutenu par la CGT, il continue la bataille. |
![]() Nous voulons la garantie de nos emplois,
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[1] Sur les 20 un est encore en cours de procédure
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