(Re)-construire pour changer notre vie

« Si tu ne t’occupes pas de la politique la politique s’occupera de toi »
dimanche 16 novembre 2014
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Ce 15 novembre se tenait aux moulins Maurel, cette entreprise occupée et reprise par deux fois au pouvoir et à l’employeur, un carrefour des luttes où les 18 organisations des BDR se sont exprimées. L’intervention de Rouges Vifs 13 s’inspirait largement du texte ci-dessous

Dans une période où tous les droits sont attaqués, du salaire à la protection sociale en passant par l’emploi, face à un pouvoir qui a assassiné un jeune de 20 ans et ne manifeste aucun remords, il est important que celles et ceux qui savent que le capitalisme nous mène dans le mur tant en France que dans le monde, ouvrent des perspectives pour le monde du travail.
Le chômage, les fermetures d’usine ne sont pas une fatalité.
Oui des solutions existent !!
Le développement de l’emploi est possible en France et cela passe par des choix politiques clairs.

Les mouvements de protestation contre les politiques d’austérité qu’ont connu l’Europe et la France ont donné naissance à deux histoires de politique fiction :

  • La première forgée par le pouvoir et les médias, repose sur la dépolitisation de la crise, ainsi les mesures d’austérité prise par les gouvernements sont mises en scène non comme un choix politique, mais comme une réponse technique à des impératifs financiers. Morale : si nous voulons que l’économie se stabilise il faut nous serrer la ceinture !
  • L’autre histoire, celle des partis dits de gouvernement et ... de « gauche », déclare que les mesures d’austérité ne constituent qu’un outil aux mains du capital pour démanteler les derniers vestiges de l’État providence. Morale : l’utopie du mouvement social ne consiste plus à changer le système, mais à se convaincre que celui-ci peut s’accommoder du maintien de l’État providence.

C’est faux !

Pour nous, il est certain que cette crise dite « économique » est avant tout une crise « politique » et « de choix de société », qu’elle n’a rien de naturel, que le système existant résulte d’une série de décisions toutes plus politiques les unes que les autres.

Les renflouements des banques à coup de milliards, l’obligation de rembourser la dette, l’acceptation des délocalisations, la destruction des services publics, sont des décisions politiques, et représentent un choix certain, celui de favoriser les actionnaires privés plutôt que la population du pays.

C’est pour ça que nous disons que les mécanismes de l’État de Droit Bourgeois doivent être contestés : il ne suffit pas que les élections soient libres, les juges indépendants, les droits de l’homme respectés pour être en démocratie.

Car jamais on ne pose aux électeurs les bonnes questions :

  • Qui doit posséder quoi (sous entendu les moyens de production ou les banques) ?
  • Quel choix des règles pour diriger une entreprise ?
  • Doit-on rester dans l’U.E ?
  • Doit-on faire la guerre en Afrique ou au Moyen-Orient ?
  • Le logement doit-il être un droit ? etc ...

Quand le groupe NUTRIXO veut liquider une entreprise essentielle les Moulins Maurel à Marseille, il appartient à une organisation politique qui veut en finir avec le capitalisme d’affirmer haut et fort que les entreprises appartiennent à ceux qui y travaillent !

Quand une multinationale veut quitter le pays pour délocaliser qu’elle s’en aille ! Mais qu’elle laisse ici les richesses que nous avons créées et les machines qui ont été achetées avec notre travail.

Un gouvernement qui veut le progrès social doit réquisitionner les entreprises et les rendre au monde du travail.

Au Brésil c’est comme cela que la présidente Dilma Roussef a contraint le géant Foxconn qui voulait partir à rester !!

Quand les multinationales mettent en concurrence les salariés du monde en nous faisant le coup de la compétitivité soit on l’accepte, soit on affronte le capital et on protège nos emplois, nos activités et nos droits de travailleurs.

Ainsi pour reprendre l’exemple du Brésil, c’est bien la menace que Foxconn ne puisse plus vendre un seul appareil dans le pays qui l’a fait reculer. Si l’on interdisait en France la vente frauduleuse de tisanes l’Éléphant (par des barrières douanières sur des critères de droits sociaux) Unilever serait obligé de négocier et Fralib et ses salariés seraient définitivement sauvés.

Si on prend l’exemple de la SNCM : D’abord il y a eu la loi Joxe, dont plus personne ne parle et qui est pourtant à l’origine de la situation de cette entreprise d’intérêt public.

Au nom de la soi-disant décentralisation, telle qu’elle est prévue par l’UE, ceux qui nous gouvernent ont forcé la SNCM à abandonner son statut d’entreprise nationale de service public. La transformer en entreprise régionale alors que sa mission c’est d’assurer la continuité territoriale avec la Corse et les échanges internationaux avec l’Afrique du Nord, c’était forcément la condamner à la privatisation avec son cortège de suppressions d’emplois et d’abandon de missions.

Où avez-vous vu un grand patron se préoccuper de l’intérêt du public ?

Véolia, Transdev ou un autre ne se préoccupent que de rentabilité immédiate alors que notre préoccupation est la réponse aux besoins du plus grand nombre.

La solution pour la SNCM est simple : il faut une société 100% nationale, 100% publique !

Si on veut de la rentabilité il ne faut ne faut faire circuler les bateaux que l’été (comme à Sète), il faut arrêter de faire circuler les bus le soir, il faut attendre que les métros soient pleins pour les faire partir, il faut mettre dehors de l’hôpital les malades avant la fin de leur convalescence…

Pour Rouges Vifs les choix sont simples

  • soit on recule, soit on affirme qu’il faut renationaliser totalement la SNCM,
  • soit on cède, soit on affirme qu’il faut protéger les emplois et conquérir de nouveaux droits sociaux,
  • soit on baise les bras, soit on affirme qu’il faut sortir de cette union européenne du capital pour construire un monde de solidarité.

Aujourd’hui, l’idéologie dominante s’efforce de nous persuader de l’impossibilité d’un changement radical, de l’impossibilité d’une abolition du capitalisme, de l’impossibilité de la création d’une démocratie qui ne se réduirait pas à un jeu parlementaire corrompu, de l’impossibilité du peuple à prendre la parole et dire ce qu’il veut.

Les socialistes latino-américains (Bolivie, Venezuela) ou le gouvernement maoïste du Népal sont parvenus au pouvoir par des élections démocratiques « équitables », et non par l’insurrection. Noyés dans un monde capitaliste, ils improvisent au jour le jour et se tracent leur chemin au nom de leur peuple.

Pour nous non plus, il n’est pas de solution toute faite, mais nous devons agir tout de suite, car notre « laisser faire » pourrait bientôt avoir des conséquences désastreuses.
Plus que jamais nous sommes contraint de vivre comme si nous étions libres.

Assumons nos responsabilités.

Dans toute la France, prenons notre place dans la (Re)-construction de l’organisation révolutionnaire dont le pays a besoin.

Rouges Vifs 13, pour sa part, se tient à disposition pour aider à cette œuvre d’avenir.

Rassemblons-nous !

Pour signer l’appel, cliquez ici : http://rougemidi.fr/spip.php?page=petition&id_article=8478

RV13



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