Tous nos vœux… de reconstruction en rouge !!

jeudi 1er janvier 2015
par  narosinfo
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Tout fout le camp ?
Enfin c’est du moins ce qui peut venir à l’esprit quand on regarde la situation dans laquelle on est.
2014 a été une année de plus, après tant d’autres, d’attaques contre nos conquis sociaux, Valls et Hollande poursuivant dans ce domaine l’œuvre de Fillon Sarkozy et de leurs prédécesseurs.

Les États unis, l’Union européenne poursuivent leur œuvre de destruction des droits des travailleurs et démontrent toujours plus leur volonté de mettre les peuples au pas.
Au plan international le retour des guerres coloniales, le chaos organisé en Afrique et au moyen orient ne poussent guère à l’optimisme.
A l’est la situation en Ukraine montre jusqu’où le capitalisme est prêt à aller : plutôt le fascisme que les peuples souverains.

En France, comme partout en Europe, ce qui s’y pratique et qu’on appelle « démocratie occidentale » fait que de moins en moins de citoyens votent car voter ne change rien. Dans les peuples s’affirment des idées rétrogrades, racistes et individualistes qui font douter de la nature humaine et de nos capacités à faire changer les choses.
La gauche socialiste, social-démocrate Européenne porte une grande responsabilité dans cette situation.
Ce gouvernement qui multiplie les choix de classe, décrédibilise ce qui reste de la gauche française et de ses valeurs historiques de solidarité et de justice au profit de choix d’acceptation du système qu’elle habille de pseudo propositions du moindre mal ou d’Europe sociale. Dans cette situation des femmes et des hommes tâtonnent à la recherche de solutions alternatives progressistes mais surtout peinent à se rassembler tout en exprimant des aspirations communes.
Au plan politique en France les élections municipales ont sonné comme un nouveau coup de semonce et semblent annoncer comme inéluctable une nouvelle alternance qui, quelle qu’elle soit, s’en prendra encore un peu plus aux droits des travailleurs et les plongera encore un peu plus vers la régression, la précarité et la misère.
Même la CGT, le seul rempart qui reste aux travailleurs avec ou sans emploi, semble, de l’aveu même de nombre de celles et ceux qui s’y investissent, traverser une crise sans précédent.

Dire cela ce n’est pas tomber dans le défaitisme mais constater le plus objectivement possible les réalités auxquelles nous sommes confrontés.

Alors faut-il baisser les bras ? Vous pensez bien qu’à Rouge Midi ce n’est pas cela que nous allons préconiser !

Nous en avons la conviction, tout n’est qu’une question de rapport des forces et on est bien obligés de constater que les seules périodes où le grand Capital a dû lâcher du lest sont celles où les luttes pour un véritable changement de société - luttes au cœur desquelles on trouvait les communistes - pesaient fort. Cela est encore vrai aujourd’hui et sensible dans plusieurs endroits de la planète, témoins le Burkina Faso ou l’Amérique du sud.
C’est bien cette capacité de luttes et cette force communiste qu’il nous faut rebâtir.

Et nous ne partons pas de rien. Sans avoir une vision nostalgique de l’histoire, ni penser que tout peut se reproduire à l’identique sans tenir compte de l’évolution du monde et des erreurs passées, il y a un fait qui s’impose : en France aussi les luttes sociales et politiques animées notamment par des communistes forts numériquement, mais aussi et surtout idéologiquement, ont joué un rôle essentiel dans l’édification de ce rapport de force qui a contraint plusieurs fois le Capitalisme à reculer et laissé entrevoir tout ce que pourrait permettre un monde solidaire.

C’est ancré dans notre Peuple. Nous sommes bien moins seuls à vouloir un vrai changement que nous ne croyons l’être. Les clivages que nous constatons sont surmontables et le rassemblement est à portée de main et de conscience.

C’est en ayant cette pensée en tête que nous avons lancé l’appel (re)construire.
Cet appel a rencontré et rencontre un intérêt certain au point que 2015 sera l’année de rencontres délocalisées autour de cet appel avec d’ores et déjà prévues, rien que pour les Bouches du Rhône, des rencontres sur Marseille Nord, centre-ville, le secteur de Martigues Port de Bouc et celui d’Aubagne La Ciotat. D’autres sont en perspectives en Aquitaine, en Languedoc–Roussillon…

Nous sommes actuellement en période de reculs certes, mais l’avenir n’est pas chose faite et qu’il faille attendre.
C’est à nous de l’écrire. Dans cette période où tant a été détruit, au-delà des résistances, la nécessaire reconstruction est possible et passera par chacun d’entre nous et sous des formes parfois nouvelles ou qui restent à inventer.

Et puis, il y a des événements qui tranchent et donnent des motifs d’espérer.
Il y a d’abord cette récente et éclatante victoire de cette petite île qu’est Cuba face à la première puissance économique du monde capitaliste, victoire qui montre que la lutte et la ténacité finissent par gagner.
Dans d’autres proportions et dans un autre domaine la victoire du pot de thé des Fralib, contre le pot de fer d’UNILEVER, une des plus grandes multinationales du monde donnent à tous la même leçon : si nous l’espérons assez, nous sommes tous des David face à ceux qui se prétendent les Goliath de ce monde.

Enfin plus modestement Rouges Vifs 13 a vu grossir ses rangs de femmes et d’hommes déterminés à se battre pour un monde meilleur et, avec 4619€, la souscription pour Rouge Midi, a quasiment atteint la somme que nous nous étions fixés.

Il y a quelques années, à l’occasion des vœux de Rouges Vifs 13, Serge Pinna son président rappelait : « on n’a pas perdu quand l’adversaire proclame la victoire, mais quand on reconnait la défaite ». C’est encore vrai aujourd’hui.

2015 apportera son lot de rendez-vous de luttes et, espérons-le de victoires.
En janvier le 24 est inscrit dans le paysage comme un temps fort de mobilisation pour un autre avenir du département et de la région que celui que nous promettent les tenants du pouvoir.

Pour le même mois, c’est le mardi 27 janvier qu’auront lieu les vœux de Rouges Vifs 13 : nous vous y attendons nombreuses et nombreux.

Vœux de santé pour vous-mêmes et vos proches, vœux de luttes et de fraternité, vœux de reconstruction d’un monde afin de l’arracher au chaos dans lequel le capitalisme l‘entraine. Et s’il arrive à l’une ou l’un d’entre nous de douter devant l’ampleur de la tâche à accomplir qu’il se souvienne alors des mots de Buenaventura Durruti  [1].

« Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi. C’est nous qui avons construit les palais et les villes d’Espagne, d’Amérique et de partout. Nous, les travailleurs, nous pouvons bâtir des villes pour les remplacer. Et nous les construirons bien mieux ; aussi nous n’avons pas peur des ruines. Nous allons recevoir le monde en héritage. La bourgeoisie peut bien faire sauter et démolir son monde à elle avant de quitter la scène de l’Histoire. Nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. »


[1anarchiste espagnol né en 1896, mort en 1936 à 40 ans dans la bataille pour empêcher les franquistes de s’emparer de Madrid



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