PODEMOS,SYRISA, Front de Gauche : les cousins ...

samedi 1er août 2015
par  Alain Chancogne
popularité : 3%

L’ami Jean ORTIZ publie une tribune remarquable dans l’Humanité sous le titre
« Podemos » et la machine à perdre ? [1]
Je suis en quasi total accord avec sa riche argumentation.
Mais, pour ma part je supprime le point d’interrogation et je je ne cosignerai pas un appel à IGLESIAS comme celui qui conclut le papier de notre ami, je cite :

« Cher Pablo Iglesias, vous et vos amis portez beaucoup d’espoirs, et nous vous soutenons. Mais, de grâce, n’entrez pas à votre tour dans « la caste ».

Cette divergence s’explique.

Jean est un de ces communistes qui soutiennent activement le FDG, et ne combat pas la direction de cette sous marque du P.G.E dont Pierre Laurent est le Président.

C’est une position qui est loin d’être la mienne et n’exclus pas le respect réciproque.

Donc, sur PODEMOS, avec « mes mots » souvent qualifiés d’ »excessifs », je donne un autre sentiment, dans un échange sur bella ciao, en réponse à un camarade du NPA34

PODEMOS c’est une pièce du dispositif du capital .

Toutes ces embrouilles entre tendances , ses règlements de compte entre tel Iglesias et autres "mouvementistes" qui lui reprochent sa façon de vouloir jouer au Tsipras avec flamenco, la façon dont tels ou tels "communistes" (? ?) du PCE se sont accrochés à ce wagon , les tribunes libres d’El Pais répondant à telle autre de "El Periodico", les "indignats" [2] de Barcelone courant après des "indépendantistes" d’extrême gauche (? ?) , tout cela ne peut RIEN DONNER ? Absolument rien..
Selon moi. 

Alors, oui il y a des différences entre le FDG, PODEMOS et SYRISA.

Mais le point qui les rassemble et les rend "inutiles" aux luttes et à une possible "radicalité (c’est à dire un outil d’affrontement de classe à la mesure de ce qu’est la crIse SYSTEMIQUE du Système "...c’est qu’ils ont fait un choix de refuser de dire aux masses la VÉRITE, "qui est toujours et plus que jamais RÉVOLUTIONNAIRE.

Tous tentent de récupérer les colères..

Et le Capital a besoin d’eux pour que ces justes aspirations légitimes ne puissent pas voir que la seule solution, c’est le processus RÉVOLUTIONNAIRE...

Leur heure a sonné de devenir un nouveau "fer au feu" du capitalisme.

Puisque PASOK, PSOE ne sont plus en mesure de passer pour des partis qui amélioreront la vie quotidienne.
Il faut ce que très pertinemment, "nous " avions analysé au PC entre 85 et 90 (grossso modo), à savoir que la "pédagogie du renoncement" conduise à ce que les plus frappés par le capital cherchent sans cesse un repère de "moindre mal", au prétexte que le "mieux" ne serait plus "possible"

La social démocratie est morte depuis que le capitalisme a décidé qu’il n’y avait plus de"grain à moudre" !

C’est donc à ceux qui proposent qu’on anesthésie un peu le "patient" pour l’amputer, que le Capital se doit de délivrer un visa d’alternance possible.

La Grèce a été un laboratoire : voir jusqu’où on pouvait aller en terme de "saignée" et jouer sur la contradiction

"aspiration au changement/ Peur du changement"

pour tenter, avec succès à ce jour, de sauver son taux de profit.

Pour l’instant ça marche....

C’est pourquoi on peut compter sur Iglesias et le PGE de Pierre Laurent pour tout faire afin d’éviter un réveil des travailleurs.

PODEMOS est bien une organisation politicienne contre-révolutionnaire, au sens premier du terme.
Selon moi.

Alain Chancogne




Commentaires

Navigation

Articles de la rubrique

Sites favoris


20 sites référencés dans ce secteur