On s’y attendait un peu, mais le stand de Rouge Midi à la fête de l’Huma a connu un grand succès et par bien des aspects au-delà de ce qu’on espérait surtout au regard de la pluie réactionnaire qui est tombée à de multiples reprises sur des visiteuses et des visiteurs en quête du soleil de l’espoir sur le chemin de leurs luttes…

Double d’espace avions-nous dit, à une adresse nouvelle : aurions-nous davantage de visiteurs et de participants à nos débats, concerts et autres initiatives ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : + 66% de recettes sur l’an passé, 5000€ de vente sur la seule table de SCOP-TI et un stand bien trop petit à de nombreux moments.
Evidemment il n’est pas possible ici de tout raconter. Des images et un film retraceront les moments forts de ce week-end d’une fête qui commence de plus en plus tôt au point que le stand a été « obligé » d’ouvrir bien avant notre inauguration prévue le vendredi soir.

Comme l’an passé le stand avait été décoré (et comment !) par l’inévitable Jojo, assisté cette année de Alice, Boualem et Bob. Une semaine de préparation n’était pas de trop et dès jeudi soir nous étions fins prêts. En parlant de décoration l’exposition retraçant à travers une vingtaine de panneaux et autant d’articles les 10 ans de Rouge Midi suscita un intérêt certain.

De même les rencontres avec les 4 écrivains [1] venus sur notre stand dédicacer leurs livres ont fortement intéressé l’assistance et ne devraient pas rester sans lendemain, d’autant que Rouge Midi, en vue d’initiatives ultérieures dans le Sud, a pris pour diffusion des ouvrages des 4 auteurs en question. Vous pouvez donc d’ores et déjà venir les chercher à notre local.

Il nous faut parler aussi de la qualité de la programmation musicale, fruit d’une étroite coopération entre Fakir, les SCOP-TI et Rouge Midi :
La musique palestinienne était prenante, les Reds lézards « ont déchiré » comme diront nombre de jeunes agglutinés sur le stand [2], Los Fralibos étaient attendus : ils n’ont pas déçu, loin s’en faut. Mathieu et sa contrebasse étaient des inconnus pour beaucoup : ce fut une très belle surprise pleine d’humour et de poésie.
Malgré la pluie la fanfare qui eut la bonne idée de démarrer son spectacle par l’estaca que le public lui demanda de rejouer, enchanta le stand et les allées.
Pour finir, Duas E Dois [3] avec leurs instruments acoustiques : cordes et clarinette remplirent le stand pris tout d’un coup d’une envie de samba…

Les débats ont tenu leurs promesses et ont été l’occasion de plusieurs propositions qui ont « boosté » nombre de participants comme plusieurs d’entre eux l’ont remarqué…

Deux propositions à caractère national

 Les lecteurs de Rouge Midi le savent, George Ibrahim Abdallah a accepté d’être président d’honneur de Rouge Vif 13…et l’honneur est pour nous [4].
Il existe en France des collectifs qui se battent comme ils peuvent pour sa libération et organisent, outre de multiples initiatives locales, cette année encore une manifestation à caractère national à Lannemezan où il est enfermé pour comme ils disent « aller le chercher ». Evidemment Rouge Vif 13 est solidaire de toutes ces actions mais nous considérons que nous devons faire plus afin que la présidence d’honneur ne soit pas qu’un affichage. Nous avons proposé et décidé avec les participants au débat sur la Palestine présents sur le stand, de faire une lettre ouverte aux organisations qui se réclament du camp du progrès pour que se tienne rapidement une initiative nationale à Paris en direction du ministère de l’intérieur afin que l’arbitraire cesse, que George soit libéré et qu’il puisse enfin retrouver les siens.

 La deuxième initiative est issue du débat du dimanche matin qui avait pour thème : « comment rassembler les communistes ? » Il s’agit de travailler à créer dès maintenant une association nationale de communistes de France. Une association non pas en concurrence (et cela doit être clairement porté dans les statuts) avec tout ce qui peut exister aujourd’hui comme forces organisées se réclamant du communisme, mais comme lieu d’échange, de rassemblement et d’expression. Une grande majorité des communistes avec qui nous avons échangé à ce sujet y sont favorables pour plusieurs raisons que nous pouvons sérier ainsi (sans être exhaustifs) :

 Les communistes isolés et non organisés y voient un moyen même ténu d’entrer de plain-pied dans une réflexion communiste collective nationale
 Celles et ceux qui sont membres d’un groupe local ou national y voient un moyen de peser dans le débat politique national et de renforcer la crédibilité de leur démarche locale
 Celles et ceux qui sont membres du PCF y voient un moyen de renforcer le combat et les débats qu’ils mènent (parfois en s’épuisant) à l’intérieur face à la direction du PCF.
 Toutes et tous soulignent l’urgence d’une expression nationale communiste et rassembleuse inexistante aujourd’hui. Les évènements de Grèce en étant un exemple criant parmi tant d’autres.

On sait bien sûr qu’on ne rassemblera pas tout le monde au départ, mais le rassemblement se fera sur le contenu…

C’est au vu de tous ces éléments, mais aussi de la très grande fraternité qui a régné sur le stand pendant plus d’une semaine qu’ont duré le montage, la tenue et le démontage du stand que l’on peut affirmer que ce fut un grand moment !

Marseille le 18 septembre 2015