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jeudi 26 novembre 2015
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Soirée dédicace autour du livre de Sofia Lichani ce vendredi 27 novembre à 18h
SALLE POLYVALENTE
1 CHEMIN DU LITTORAL 13016 MARSEILLE
BUS 35-36 ARRET LITTORAL MOUREN
PORTE 3

Il faut lire le livre de Sofia.
Il faut le lire parce qu’il est édifiant sur les conditions de travail non seulement chez Ryanair, mais parce qu’il est en soi une illustration des logiques à l’oeuvre dans le monde de ceux qui se considèrent comme les « décideurs économiques » et vers quoi ils veulent nous entraîner. Des logiques qui pressurent les clients (dans leur monde idéal et si on laisse faire, il n’y aura plus demain d’usager des transports mais des clients à qui il faut vendre à tous prix) et les salariés qui n’auront guère que le droit de se taire et de se soumettre.
Il faut lire le livre parce qu’il est aisé à lire, il respire la sincérité et le vécu, il est sans artifice et l’auteure s’y livre en toute sincérité.
Il faut le lire parce qu’à l’heure où l’avenir de la SNCM est tant mis à mal, où les autocars Macron sont promis à être au ferroviaire ce que Ryanair est au transport aérien, il faut plus que jamais se battre contre comme le dit Sofia, ce modèle qui « gagne toutes les couches de la société et toutes les strates de l’économie »

Sofia pourquoi ce livre ?

J’ai voulu montrer les coulisses du low-cost, de Ryanair, leader du secteur.
On sait ce que le lowcost implique pour le client, des prix bas (en tout cas au premier abord), mais qu’est-ce que cela implique pour les employés ? Et pour la société dans son ensemble ? Quand j’étais hôtesse, on me posait des questions sur mon travail, sur Ryanair, qu’il s’agisse de mes proches ou des passagers, jusqu’à des gens dans la rue qui m’arrêtaient quand je courais pour aller travailler. Ecrire ce livre, c’était aussi un moyen d’y répondre. Et dans un sens, de faire le bilan de cette expérience dont les médias parlent beaucoup, sans toujours en connaître les détails. Je pense, en toute modestie, avoir contribué à révéler les aspects scandaleux du système. D’autre travaillent beaucoup en ce sens, et je voulais me joindre à cet effort.

Comment les salarié-e-s, actuels ou ancien de Ryanair l’ont-ils accueilli ?

Avec beaucoup d’enthousiasme. J’ai reçu de nombreux messages de soutien. Anciens ou actuels employés, tous m’ont dit que j’avais eu raison, malgré les risques (supposés), et beaucoup espèrent que le fait de dire la vérité permettra d’améliorer leur sort. Je l’espère, mais j’en doute, notamment parce que Ryanair veille à tuer dans l’oeuf toute amorce de mouvement social... Il en faudra donc davantage, et sans doute une vraie lutte sociale.

Ce phénomène de lowcostisation ne va-t-il pas plus loin que Ryanair quand on voit ce qui arrive à la SNCM ?

Bien sûr. Ryanair est un peu la partie émergée de l’iceberg. J’explique dans mon livre que ce modèle low-cost, introduit par Ryanair, gagne toutes les couches de la société et toutes les strates de l’économie. Les patrons et les actionnaires veulent gagner toujours plus au détriment des salariés, condamnés à travailler plus pour gagner moins, dans des conditions souvent indignes. Le phénomène de l’« uberisation » n’est, au fond, que le dernier avatar de cette tendance « low-cost ».



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