Coup de colère : Pâques 2016 – Un méga hold-up passé sous silence.

jeudi 26 mai 2016
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En ce week-end pascal, un méga hold-up a eu lieu dans notre pays sans qu’on n’en entende parler. Près de 22 millions d’euros ont été raflés sans que les forces de police, ni les médias ne s’en émeuvent.
Sont-ce les gens de la Camora, la mafia Russe, un coup de Daesh, des Anonymous ?
Pas du tout...

Ces 22 millions d’euros ont été soutirés dans les caisses d’EDF, c’est à dire dans nos poches, en seulement 2 jours par des voyous tout à fait respectables….
Vous vous demandez comment un tel scandale a pu se produire et pourquoi un tel silence ?

C’est simple. (Lire ci-dessous : la grande arnaque des énergies renouvelables.)

Le week-end de Pâques, les entreprises s’arrêtent et les besoins en électricité s’effondrent.
Seulement voilà, dans le même temps, le vent s’est mis à souffler sur notre beau pays de France et les quelques milliers d’éoliennes qui agrémentent nos paysages se sont mises à produire, comme jamais, de l’électricité dont on n’avait absolument pas besoin.

Du coup, sur le marché Epex Spot [1], les cours s’effondrent.

Pas grave, puisque les promoteurs, grâce à leurs complices d’Europe Ecologie Les Verts, qui sont à l’origine du dispositif, bénéficient de la garantie d’achat. Ils percevront donc une rémunération de 82 € par mégawattheure produit !!!

Hier, 138 607 MWh ont été produits par les éoliennes. Aujourd’hui, les prévisions s’établissent à 161 748.

Parce que ce courant est inutile, le prix moyen du mégawattheure sur les 2 jours est dégringolé à seulement 9,44 € sur le marché Spot.
C’est donc à ce prix qu’EDF est contraint de le vendre tandis qu’il l’achète dans le même temps 82 € à nos si « chers » promoteurs ».

Donc, pour chaque mégawattheure produit, il nous en coûtera 72,56 €.

Multipliés par les 300 355 MWh qui seront injectés sur le réseau pendant ces 2 jours, ce sont donc 21 793 000 € qui vont nous être subtilisés.

J-Louis DOUCY

La grande arnaque des énergies renouvelables


Dans la production d’électricité, il y a une grande diversité dans le cout complet et le cout marginal de chaque moyen de production. Ainsi, par exemple, une centrale au fuel ou au charbon a un coup complet faible – ce sont des installations relativement simples et faciles à entretenir – en comparaison avec le cout marginal : c’est le coût du combustible qui fait l’essentiel des frais, et le combustible consommé est directement proportionnel à la production. De l’autre côté, on trouve le nucléaire, dont le cout marginal est faible en relation au cout complet. Le coût de l’électricité produite est déterminé pour l’essentiel par les coûts d’investissement, le combustible nucléaire étant bon marché. Et les énergies renouvelables ? Et bien, elles sont beaucoup plus proches du nucléaire que du fossile. Ce sont les coûts d’investissement qui représentent l’essentiel du cout total, puisque le coût du « combustible » (le soleil, le vent, les vagues, etc.) est nul. Le cout marginal n’est déterminé que par la maintenance...

...Or, le problème des énergies renouvelables électriques comme le vent ou le soleil, c’est qu’elles ne sont pas disponibles à la demande. Le vent est irrégulier, et même si par une logique de foisonnement (1) cette irrégularité peut être réduite, elle reste quand même significative. Une forte contribution des énergies renouvelables au système électrique suppose donc que les consommateurs acceptent des coupures – ce qui est illusoire – ou d’avoir suffisamment de moyens de production conventionnels qui restent l’arme au pied prêts à prendre la relève – ce qui est cher. Pour trouver le véritable coût total des renouvelables, il faudrait rajouter les coûts liés à l’intermittence des renouvelables, ce que personne parmi les charlatans susvisés – et d’autres que je n’ai pas le temps de lister – ne fait...

...Mais alors, me direz-vous, comment se fait-il que ces énergies se développent rapidement, en France et partout en Europe ? Pourquoi, dans le monde libéral qui est le notre, des gens investissent des capitaux considérables pour produire une électricité très chère alors qu’il existe des moyens bien moins onéreux pour aboutir au même résultat ? Les capitalistes seraient-ils devenus fous ? Ou sont-ils si attachés à la protection de l’environnement qu’ils sont prêts à perdre de l’argent en son nom ?

Poser la question, c’est y répondre : pour paraphraser Voltaire, si vous voyez un capitaliste sauter par la fenêtre, sautez derrière lui. Il y a certainement de l’argent à gagner. Si des gens investissent dans les renouvelables, c’est effectivement qu’il y a de l’argent à gagner. Toute la question est de savoir d’où sort l’argent. La réponse est sans surprise : cet argent vient de vos poches, a travers d’un système assez complexe de subventions publiques censées couvrir la différence entre le prix du marché de l’électricité (aujourd’hui autour de 35 €/MWh) et le coût total de production des énergies renouvelables « en permettant une rentabilité raisonnable des capitaux investis » pour utiliser la formule canonique de la Commission de Régulation de l’Énergie, rentabilité aujourd’hui fixée entre 6 et 9%. A partir de cette rentabilité, l’État calcule un « tarif de rachat » fixe, qui vous est offert pour toute la durée de vie de votre parc solaire ou éolien.

A ce charmant dispositif s’ajoute un autre, encore plus pervers : la priorité d’accès au réseau. En effet, la logique classique des réseaux électriques était celle de l’appel des moyens de production « par ordre de mérite économique ». Chaque matin, le gestionnaire de réseau fait une liste des moyens de production disponibles classés par ordre croissant de prix du kWh. Et lorsque la consommation s’accroît – par exemple lors des pointes journalières de consommation – le gestionnaire appelle successivement les moyens de production dans l’ordre de cette liste.

Cette méthode assure l’optimisation économique du système, puisqu’à chaque instant ce sont les moyens de production les plus économiques que l’on fait tourner le plus. Seulement, l’application de cette règle ferait que les renouvelables ne seraient presque jamais couplés au réseau, puisqu’ils sont dans la partie la plus chère de la liste… qu’à cela ne tienne : une directive européenne – qui doit beaucoup au lobby des renouvelables, particulièrement puissant en Allemagne – donne aux énergies renouvelables la priorité d’accès au réseau. En d’autres termes, le gestionnaire de réseau est tenu d’accepter toute la production de renouvelables, tous les autres moyens de production de la « liste » passant derrière....
CQFD

Transmis par la-peniche




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