« CHANGER » la POLITIQUE », disent-ils…Oui mais pour que RIEN ne CHANGE !

jeudi 12 janvier 2017
par  Alain Chancogne
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Le relais, depuis des décennies, entre Socialistes et la Droite afin de poursuivre en les aggravant les politiques visant à toujours plus soumettre les travailleurs et la jeunesse, à cette pensée « inique » selon laquelle « on a tout essayé » (bien entendu sauf s’attaquer frontalement aux possédants), a conduit à ce que la bipolarisation sous sa forme « partisane » actuelle ne fait plus recette...

Il faut, au capital, à la fois disposer de personnels d’exécution de ses mauvais coups interchangeables, mais en sponsorisant par tous les moyens la nouvelle mode du « mouvementisme » qui serait la solution neuve pour s’extirper des partis usés et qui ont fait leur temps !

D’où la mise en avant à grand renfort de médias de ces formes de « démocratie directe » ou l’on assure à celui qui s’y rallie d’un clic sur son ordi, qu’il est co auteur, co acteur de mesures qui vont enfin changer sa vie !

On évoque même le retour aux sources, à la Grèce antique en rappelant que le mot "Démocratie", nous vient du grec "démokratia" ("δημοκρατια") signifiant "gouvernement populaire" (Composé du grec "demos", le peuple "qui habite la cité" et du grec "kratos", celui qui est fort, puissant, au sens de celui qui est "capable de gouverner”)

Dès 2007 on se souvient que Ségolène Royal fit la « une » avec sa démocratie directe et participative, et c’est à qui, depuis, accompagne tous les plans de moralisation du Capitalisme, de « régulation des excès de la finance », de concepts de « citoyennisme ».

Plus de classes sociales antagoniques, on vous l’assure !

Il y a certes les pauvres à « protéger », et des nantis dont il est de bon ton de dénoncer les abus en terme de « parachutes dorés » de rémunérations extravagantes...mais tout le reste constitue « les classes moyennes ».
Il faut donc offrir la politique « bobo -bio », qui valorise tout ce courant « mouvementiste », dont les deux artistes du moment sont, dans des registres divers, Mélenchon et ses Insoumis, Macron et ses « marcheurs ».

Malheur à celui qui prétend que ni le soutien à la « fronde » des ex ministres d’un quinquennat dévastateur, ni la génuflexion devant un tribun un brin mégalo appelant à rallier sans discussions son projet dit « écolo socialiste » (??) ne saurait constituer un point d’appui, un soutien dans l’urne des luttes dans « la rue » !

Le malheureux se voit accusé de faire le jeu de Fillon et/ou de Marine Le PEN !
Alors, tant pis si mon propos dérange un peu, et tant mieux pour le pluralisme d’approche entre militants qui se respectent, en ce qui me concerne, je réaffirme mon attachement à l’EXISTENCE des PARTIS, qui sont un des nécessaires piliers de toute vie démocratique.

Comme le rappelle la Constitution, ils existent parce « qu’ils ont pour objectif la conquête et l’exercice du pouvoir afin de mettre en œuvre la politique annoncée »

C’est parce qu’ils n’ont pas mis en en œuvre la politique annoncée qu’ils sont aujourd’hui discrédités.
Et non pas parce qu’ils sont des formes d’organisation de la société à rejeter, dès lors qu’ils auraient pour fonction d’agir que s’exerce le mandat des électeurs dans des choix clairs d’orientation politique !

C’est pour cela que l’existence d’un parti porteur d’un projet de changement radical de société, d’abolition du Capitalisme, de l’implication massive des travailleurs et des jeunes, dans la lutte de classes permanente - dont le suffrage universel peu redevenir un temps fort d’accompagnement du processus d’émancipation humaine – est une question Fondamentale.

Qu’on le regrette ou pas, ce type de parti de masse - pour les masses - accompagnant la marche vers le communisme, en ACTES, n’existe plus, n’existe pas !

Comme le notait si justement Michel Peyret initiateur de l’appel pour des ASSISES du COMMUNISMES » dès 2007 :
« Il faut se rendre à l’évidence : les forces qui se réclament du communisme apparaissent éclatées, désillusionnées, découragées, traumatisées. Certains se prononcent même pour leur disparition. Or, plus que jamais, il est indispensable d’offrir une perspective à l’espoir que l’on sent poindre dans les multiples échanges qu’entretiennent les militants communistes avec la population dans leurs villes et leurs villages, avec les salariés sur leurs lieux de travail. »

Depuis, les gouvernances SARKOZY puis HOLLANDE ont manifestement réussi à porter des coups terribles, ressentis si amèrement que, trop souvent, aujourd’hui des gens désespérés, sont prêts à exprimer leur rage en accordant une influence dangereuse aux bandes fascisantes, xénophobes, racistes, démagogiques...

C’est dire combien notre responsabilité militante est historiquement engagée si nous ne voulons pas finir en barbarie avec une étape intermédiaire de leurre « mouvementiste » salvateur avec « héros suprêmes » !

A l’heure où l’on assiste, presque incrédules, à la guéguerre entre Mélenchon et la direction du PCF, alors que des militants abasourdis apprennent qu’ils colleront des affiches afin que JLM soit devant le candidat PS (c’est la seule inconnue, tant pis, si je semble « casser l’ambiance » mais MÉLENCHON ne sera pas au second tour) et qu’un mois après des députés estampillés PCF se verront opposer les parachutés de la France Insoumise afin de leur faire perdre leurs sièges !!

Au moment où cette campagne électorale est d’un tel niveau qu’elle ne peut que dégoûter les jeunes, et hélas aggraver le fossé entre le besoin de s’unir et de lutter et la pitoyable traduction médiatico-politicienne qu’on offre en boucle, OUI, il y-a des raisons d’être fiers que Les Rouges VIFS 13, leur journal ROUGE MIDI aient pu, de par un travail de patiente mobilisation faite de dévouement et « d’ouverture » , maintenir vivant l’ESPOIR, AIDER de façon décisive CEUX QUI LUTTENT (Aucun salarié aujourd’hui de la scoop qui est née pour cause de combat acharné des FRALIB, ne me contredira).

Ces militants du Midi ont été en pointe pour que se crée notre ANC il y-a un an.

Respectueux du débat fraternel sans concession-y compris sans se diviser par rapport aux choix électoraux de ce printemps, ces militants encore trop peu nombreux renforcent une ASSOCIATION qui ne « roule » pour aucune écurie électorale, qui n’est concurrente d’aucun parti ou groupe, mais qui entend mouiller le maillot (ROUGE VIF) pour éviter qu’une poignée de dirigeants se prétendant de notre camp n’enterre avec leurs restes d’orgas en convulsion, la seule alternative au Capitalisme, ce qui nous rassemble et nous distingue de quelques hâbleurs : LUTTER pour que VIVE, un jour, le COMMUNISME !

Bon congrès, Camarades !

Alain Chancogne.



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