Le Capital se cherche un sauveur, les travailleurs ne doivent pas se laisser piéger !

jeudi 9 février 2017
par  Alain Chancogne
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Relayé par ailleurs par l’Association Nationale des Communistes, cet article (lire ici) de Régis de Castelnau contient selon moi des analyses à prendre en compte quand on se doit de chercher à s’y retrouver dans la façon dont le capital est contraint de bouger ses pions dans sa recherche indispensable pour lui, d’une recomposition politique permettant d’éviter que le mouvement populaire ne s’invite dans un scénario que, pour faire court nous appellerons de lutte des classes.

Rien à voir bien entendu avec les gesticulations tribuniciennes, les démarches de soumission à des Chefs d’Insoumis, l’enfumage électoraliste, et/ou la pleurnicherie « au secours, la méchante droite arrive, accompagnée de la puanteur fascisante...et donc » vite, vite « union, union » pour éviter un nouveau 21 avril etc.etc.
D’où ce triste spectacle de pitreries médiatisées afin pour les Hamon, Mélenchon et autres Laurent, de faire porter aux autres la dispersion des voix dites de Gôôche !

Si aujourd’hui Macron semble être désigné par le MEDEF comme le meilleur atout, s’il faut que les possédants tuent le soldat Fillon (Bayrou va surement y donner un coup de main) c’est que le Capital compte sur tout ce qui freine la prise majoritaire de conscience qu’il n’y aura aucun changement de politique ...sans que les travailleurs et la jeunesse soient aidés politiquement pour comprendre que seul un scénario à la 1936 stoppera la violence de classe du capital.

Force est de constater que capital, sait bien que l’on ne met pas à genoux un peuple comme le nôtre comme on a pu le faire, y compris récemment dans tel ou tel autre pays.

Au-delà d’apparences parfois trompeuses, « chez nous » la mémoire collective a intégré notre histoire révolutionnaire qui (dit sans chauvinisme), a une autre allure que celle d’autres pays souvent présentés comme des exemples à suivre de « consensus » et d’unité nationale.

Chez nous, en ces heures compliquées, il est d’actualité de réécouter (ici) Ferrat dans sa chanson intitulée « Ma France ».

C’est à partir de ce sentiment et en approfondissant collectivement ce que de « nouveau » et de contradictoire charrie la crise systémique du capital que, personnellement, j’assume la dénonciation des leurres « mouvementistes » à la Mélenchon.

Parce qu’en lien avec la façon dont l’actuel PCF accompagne la désertion de classe, je suis de ceux qui pensent que Macron et autres recompositions, sont des impasses, et que toute stratégie niant le processus d’émancipation que nous continuons d’appeler communisme, fournissent un boulevard pour le capital !

Il fut un temps ou le CNPF ancêtre du MEDEF affirmait par la voix de d’un certain - Gattaz ..Yvon - « On ne fait pas la même politique selon que le PCF fait 20 ou 10 pour cent des voix ».

Cela voulait simplement dire que l’affrontement de classe ne se déroule pas dans les mêmes conditions, selon qu’un parti révolutionnaire irrigue de ses analyses et de ses actes la guerre des classes  !

Peut-on imaginer le fiston Gattaz, prononçant sans rire devant les saigneurs du CAC 40 
« on ne fera pas la même politique selon que Mélenchon fera 12 ou 11 pour cent, et sera devant l’ancien ministre de Hollande »…

J’admets que mes propos peuvent irriter certains amis.

Je comprends qu’il soit plus simple d’alimenter la mélenchomania de type « grilliste » (réf à Beppe Grillo), de s’extasier devant les campagnes hologrammes, et de découvrir la richesse des propositions anti productivistes, « éco socialistes », accompagnées de coups de menton contre ces traités européens qu’on a contribué à faire vivre, de l’acte unique à Maastricht !

Bref de faire du SYRISA avec un leader genre Tsipras à accent chaviste !

En oubliant de rappeler que c’est justement une décision politique de ne pas éclairer la situation grecque avec une boussole marxiste, qui a permis les accords entre Tsipras, son équipe et le Capital.

Je comprends qu’on puisse baisser les bras et se rabattre sur du « moindre mal ».
Mais qu’on nous pardonne de penser que Lenine a vu juste quand il a écrit :

  • « Là où il y a une VOLONTE, il y a un CHEMIN ».

A.C



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