Mao et Macron ça commence par les mêmes lettres

Nous devons tous le reconnaître nous nous étions trompés. Quand Macron disait qu’il n’était ni de droite, ni de gauche, nous nous pensions que ça voulait dire qu’en fait il était pour la gestion du grand capital. Certain esprit mal intentionnés le traitaient même d’émissaire des grands banquiers.
On avait tout faux !
En fait sous cet homme au costume impeccable se cacherait un marxiste-léniniste adepte de Mao et de la planification. Quand nous à Rouge Midi nous cherchions dans le nom de « En marche » choisi par Macron une analogie avec Pétain nous nous trompions c’est en fait du côté de « La longue marche » de Mao et de ses troupes qu’il fallait chercher !!
Avec les chantiers de l’atlantique, Macron réussit ce que Sarkozy a raté avec Alsthom et Hollande avec Florange : la nationalisation d’un fleuron de l’industrie française (temporaire mais ce n’est qu’un détail). Cocorico !
Cela est d’autant plus remarquable qu’il fait ce que personne ne lui a demandé de faire parmi les élus pas plus à lui d’ailleurs qu’à ces prédécesseurs.

Il y a bien longtemps que les gens raisonnables savent que nationaliser est archaïque voir nationaliste et anti européen. C’est d’ailleurs à cause de "l’Europe", que jusqu’à présent, les politiques expliquaient que l’on ne pouvait pas nationaliser en France. Jupiter, lui, l’a fait ! Il est venu, il a vu, il a vaincu.

Mais qu’a-t-il fait exactement ? Ou plutôt qu’a-t-il dit qu’il allait faire ?
Il s’apprête à verser plus de 80 millions d’euro à un capitaliste sud-coréen qui se fout des salariés comme de ses premières baguettes et cela pour que l’état patron remplace un patron privé : même pas sûr que ça change ne serait-ce que la couleur des casques des ouvriers !
Dans cette histoire de grandes manœuvres entre actionnaires, les salariés, comme le disent ces éternels râleurs de la CGT, assistent médusés à ce Monopoly de l’emploi dont ils sont de toute façon les éternels perdants…
Le plus drôle de l’histoire c’est qu’il ne s’est pas trouvé une seule voix parmi les élus de l’opposition pour critiquer la décision jupitérienne, décision prise sans aucune concertation avec les premiers concernés, les travailleurs.

Ils ont d’ailleurs l’air bien malin les politiques qui hier nous expliquaient que nationaliser n’est ni possible ni la solution. Mais qui aujourd’hui approuvent la décision de Mao-Macron...
Il n’y a guère que quelque élu de droite pour voir dans la décision présidentiel la main invisible du grand timonier [1]. A tous ces clairvoyants élus du peuple nous voudrions modestement rappeler quelques notions essentielles.
Tout comme le gouvernement n’est pas l’état et l’état n’est pas la nation, étatiser ne veut pas dire nationaliser.

Sans même parler des plus de 80 millions dont nous trouvons la dépense injustifiée [2] il faut s’entendre sur les mots et sur les faits. Si le gouvernement veut nationaliser c’est-à-dire exproprier les capitalistes et rendre à la nation ce qui lui a été pris, il doit, après avoir pris le contrôle, laisser aux travailleurs, associés aux collectivités et à la population la gestion du bien et cela ne peut pas être temporaire. Un peu à l’image de ce que les travailleurs de SCOP-TI ont conquis par la lutte.

Mais là, ce n’est pas de ça qu’il s’agit. L’état capitaliste français s’affronte au capitalisme italien pour des enjeux de suprématie capitalistique. Quand tout ce beau monde ce sera mis d’accord sur la vente et la répartition des profits les ouvriers sauront alors à quelle sauce il est prévu qu’ils soient mangés. La défense de leur intérêt n’a rien à voir dans tout ça.

Ce n’est pas encore aujourd’hui (ni demain) que Rouge Midi pensera que nous sommes gouvernés par Mao-Cron.

Charles Hoareau

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ST NAZAIRE : NON, MACRON n’est pas LENINE !

Je suis en train d’écouter le concert de louanges qui salue la "nationalisation temporaire " des CHANTIERS.
La CGT elle précise
La CGT "vigilante". "C’est un nouveau rebondissement dans la saga de la vente des chantiers", a commenté Alain Lebrun, délégué CGT, premier syndicat de STX France. Il se déclare : "pas plus rassuré" par la préemption que par la répartition de l’actionnariat initialement proposée. "La seule chose qu’on regardera, c’est quel actionnaire donne des garanties sociales aux salariés. La CGT sera vigilante là-dessus", a-t-il ajouté.
Dernier grand chantier naval français, STX France emploie 2.600 salariés. Il fait travailler environ 5.000 employés d’entreprises sous-traitantes.
Je remarque que le gouvernement du CAC 40...certes va, nous dit-on, sauver l’EMPLOI et un "bijou de famille" en investissant 80 millions pour "momentanément" sauver les chantiers.

Mais le même jour, j’apprends aussi que l’ETAT capitaliste s’apprête à brader les AEROPORTS d’ORLY et de ROISSY pour ramasser près de 3 Milliards qui permettront, avec le racket CSG et APL de faire les cadeaux fiscaux aux puissants (grands groupes, actionnaires friqués), avec des mesures iniques de baisse de l’imposition du CAPITAL !

Tant que le "mouvement social" ne pèsera pas, avec ses LUTTES, pour que les travailleurs prennent conscience qu’il faut DEPOSSEDER les POSSEDANTS, pour que l’ensemble des moyens de production et outils financiers soit l’objet d’une APPROPRIATION SOCIALE, les mesures comme celle prise pour les chantiers ne seront que de l’aspirine light censée guérir la brutalité du Capitalisme qu’il faut éradiquer avec de la chirurgie LOURDE que nous appelons le processus COMMUNISTE

Alain Chancogne